Ahmed Mohamed Ag Hamani au lancement de son livre "bâtir un nouveau Mali" : "Ce livre est un vibrant plaidoyer en faveur de la paix véritable, de la démocratie authentique et du développement durable"

"Bâtir un nouveau Mali". C'est le titre du deuxième livre de l'ancien Premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani, présenté au public, le samedi 19 avril 2025, à l'hôtel de l'Amitié devant un parterre de personnalités dont Moussa Mara, Moussa Tembiné.

26 Avr 2025 - 01:49
26 Avr 2025 - 16:53
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Ahmed Mohamed Ag Hamani au lancement de son livre "bâtir un nouveau Mali" : "Ce livre est un vibrant plaidoyer en faveur de la paix véritable, de la démocratie authentique et du développement durable"
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Ahmed Mohamed Ag Hamani au lancement  de son livre "bâtir un nouveau Mali" : "Ce livre est un vibrant plaidoyer en faveur de la paix véritable, de la démocratie authentique et du développement durable"

Des ministres de l'Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Oumou Sall Seck, étaient aussi parmi les invités, tout comme ses anciens collaborateurs, amis et connaissances. Cet ouvrage, selon l'auteur, est un vibrant plaidoyer en faveur de la paix véritable, de la démocratie authentique et du développement durable et est structuré en quatre points.   Dont l'histoire politique et sociale du Mali indépendant marquée, selon lui,  par quelques acquis, mais surtout par la récurrence de troubles sociopolitiques, de coups d'Etat militaires et de rebellions durant les régimes qui se sont succédé de  Modibo Kéita à Moussa Traoré en passant par Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Ibrahim Boubacar Kéita  et aussi dans les régimes de Transition d'Amadou Toumani Touré, Amadou Haya Sanogo et présentement Assimi Goïta. Nous vous présentons en intégralité la présentation de l'ouvrage faite par l'ancien Premier ministre lors de la cérémonie de dédicace.

C'est pour moi un immense honneur de Vous remercier, pour avoir répondu à notre invitation, rehaussant par votre présence l'éclat de cette cérémonie singulière à plus d'un titre, et ce malgré vos agendas chargés et certainement avec des corps affaiblis, au sortir d'une période de piété et de dévotion éprouvantes, mais ô combien salvatrices.

Très sensible à cette marque de considération qui me va droit au cœur, je prie Dieu Le Tout-Puissant, Le Miséricordieux d'agréer toutes les prières, pour chacun de nous, pour nos familles, et pour ce pays, le Mali qui nous préoccupe tous, au plus haut point.

Mesdames et Messieurs,

Singulière, disais-je, la cérémonie qui nous réunit ce matin est consacrée à la présentation d'un ouvrage intitulé 'Bâtir un nouveau Mali', qui succède à la publication, en Octobre 2022, d'un premier livre «Une vie pour le Mali».

Vous êtes donc en droit de Vous demander si, avec l'âge, je n'ai pas piqué le virus de l'écriture et si je n'ambitionne pas de me «recycler» en écrivain !

Votre interrogation, au demeurant légitime, demande dès lors une explication qui, je l'espère, pourra édifier, qu'en fait, j'étais loin de toute velléité de m'incruster dans la prestigieuse famille des "Hommes du Livre et du Savoir".

En effet, si le premier livre «Une vie pour le Mali», que l'on pourrait considérer comme «Mes Mémoires» résultait d'une volonté personnelle de contribuer à l'éducation de mes enfants et, partant, à la formation de la jeunesse de mon pays, en espérant qu'ils puissent s'inspirer du parcours d'un humble fils de berger nomade, ayant accédé aux plus hautes fonctions de l'Administration de son pays, dans le strict respect des valeurs sociétales que sont  la foi, la tolérance, le patriotisme et l'engagement pour un Mali uni, le second ouvrage s'inscrit dans une dynamique différente.

En fait, «Bâtir un nouveau Mali» est réellement le fruit d'un parcours de l'histoire, comme seul Dieu peut tracer un destin.

Jugez-en par vous-mêmes !

Mesdames et Messieurs ;

L'aventure démarre, en effet, lorsqu'il s'est agi pour moi, d'évaluer les nombreuses propositions formulées pour la commémoration du premier anniversaire du livre «Une vie pour le Mali» qui, à ma grande surprise, en plus des distinctions honorifiques qui lui ont été décernés, a marqué le point de départ d'une riche série de conférences-débats sur cette préoccupation majeure qu'est l'avenir du Mali, alors aux yeux de tous, fortement compromis, par la persistance de la crise profonde et multidimensionnelle qui secoue le pays depuis des décennies.

Des propositions pertinentes reçues, qui, pour le tirage d'une deuxième édition enrichie par des points non traités à hauteur  de souhait, qui, pour la rédaction d'un second tome sur des sujets ayant suscité les réactions les plus pertinentes, nous avons estimé qu'une conférence sur un thème aussi crucial et d'actualité que la paix pourrait constituer un prolongement logique de la profession de foi du livre 'Une Vie pour le Mali'.

Ce choix participait également des convictions qui, pour moi, demeurent encore aujourd'hui fondamentales.

D'abord, il me semble toujours indispensable de poursuivre la réflexion sur ce serpent de mer qui semble hypothéquer la paix, l'unité, le vivre-ensemble, voire le développement de notre pays.    

Ensuite, nous avons toujours recommandé de développer, avec différentes approches, les espaces de dialogue sur la question lancinante de la paix durable au Mali, qui interpelle la Nation et une bonne partie de la communauté internationale, sans résultat probant.

Enfin, je ne cesserai jamais d'insister sur la nécessité de réunir des participants de sensibilités différentes dans un dialogue fraternel  pour, autant que possible, dissiper les sentiments négatifs, comme l'incompréhension, l'égoïsme et la méchanceté qui, hélas, divisent toujours les Maliens.

Mesdames et Messieurs

C'est dans ce cadre que j'ai animé, le 28 octobre 2023 à l'Hôtel de l'Amitié de Bamako une conférence sur le thème, certes provocateur mais plein de bon sens, «La paix est-elle encore possible au Mali ?», avec en filigrane les questions subsidiaires : si c'est non, que deviendra le pays ? ;  Si c'est oui, quelles nouvelles stratégies pour la paix ?

La conférence s'est déroulée avec près de 200 participants, comprenant des représentants des Institutions de la République (notamment le Conseil national de transition, le gouvernement dont le ministre de la Réconciliation nationale, le Médiateur de la République), des Représentants des partis politiques, des anciens ministres, parlementaires et ambassadeurs, des membres du corps diplomatique en poste à Bamako, des représentants des légitimités traditionnelles et des cultes religieux.

Etaient également présents des responsables des associations de la société civile, y compris ceux des groupes et mouvements signataires des différents Accords de paix au Mali, la presse nationale et internationale, des opérateurs économiques, des chercheurs, des étudiants, en un mot toutes les forces vives de la nation.

 La conférence a été riche et l'exposé «La paix est-elle encore possible au Mali ?» a suscité un vif intérêt.

Articulée autour de questions essentielles que sont les causes des différentes crises, les limites des solutions préconisées pour le rétablissement de la paix et les nouvelles alternatives pour sauver le Mali, la conférence a formulé des recommandations fortes, au nombre desquelles, on peut retenir :

- D'abord la nécessité d'approfondir la réflexion sur les propositions alternatives formulées pour une véritable refondation du Mali, sous le triptyque sécurité-paix-développement ;

- Et ensuite l'organisation de conférences dans les grandes écoles et universités, pour permettre à la nouvelle génération de mieux connaitre l'histoire politique contemporaine de son pays.

Pour la mise en œuvre de ces recommandations, nous avons créé une commission de travail qui a élaboré un projet de plan d'actions, que je voulais faire valider par étapes successives, avant son adoption finale.

C'est ainsi qu'un premier déjeuner de travail a été organisé en février 2024 avec les anciens ministres ayant participé à la conférence. Capitalisant les résultats de cette première séquence, l'étape suivante était d'affiner le plan d'action avec un programme d'activités trimestriel.

Mesdames et Messieurs

C'est là qu'intervient encore le destin.

Le 13 mars 2024, quelques instants après une séance de travail avec mes principaux collaborateurs, j'ai été soudainement frappé de douleurs et conduit, heureusement conscient, dans une clinique de la place.

Diagnostic implacable, un accident cérébral vasculaire, qui intervient après un premier AVC en l'an 2000 au Caire et à Bruxelles où, tel que je l'ai expliqué dans le livre «Une vie pour le Mali», j'ai subi une opération à cœur ouvert, avec un  triple pontage coronarien !

Dès lors, entre soins intensifs, repos obligatoire impératif, examens cliniques interminables, séance de rééducations infinies, nombreux au sein de la famille, de mes amis, de mes adversaires, du moins pour ceux qui se croient en droit de me considérer comme tel, que Dieu leur Pardonne, dans tous les cas, nombreux pensaient que, dans le meilleur des cas, je devais mettre une croix sur mes projets, et plus prosaïquement arrêter toute activité professionnelle ou associative.

Dans mon fort intérieur et dans toutes mes prières, étant alité, ou assis dans le fauteuil, je demandais à Dieu de me donner la force de mener à bonne fin les missions qui me sont confiées, ou que je me suis volontairement assignées. Mais je comprenais que mes forces ne me permettant pas d'effectuer tous les déplacements physiques, du moins dans l'immédiat, il me fallait par conséquent repenser et redimensionner quelques-unes de mes activités.

Dans le cas précis qui nous réunit ce matin, j'ai ainsi décidé de compiler, en un document unique, l'intégralité de la communication «La paix est-elle encore possible au Mali ?», enrichie par des points d'actualité et ma vision pour le Mali.

C'est le résultat de ce travail que nous vous livrons ce matin et qui, à l'origine, n'était nullement pensé en Livre édité.

Aussi, si l'ouvrage «Une Vie pour le Mali» est un témoignage personnel sur ma vie, le livre "Bâtir un nouveau Mali" est ce que je lègue pour mon pays, un Mali qui, aujourd'hui plus que jamais, a besoin de la contribution de tous ses fils.

Si le premier livre était voulu, le second s'est imposé par les circonstances relevant du domaine réservé du plus Grand.

Mesdames et Messieurs ;

Vous comprenez ainsi mieux peut-être les circonstances particulières qui font que 'Bâtir un nouveau Mali' représente à mes yeux une valeur symbolique particulière, car exposant, dans un style simple, clair et accessible, tout ce que je voudrais de mieux, ou considère souhaitable pour le Mali.

 Avec l'ambition de tenter de faire comprendre d'où nous venons depuis l'Indépendance en 1960, pourquoi nous en sommes là aujourd'hui, et ce qu'il nous faudrait faire pour construire, demain, ce pays auquel nous aspirons profondément.

Il convient toutefois de préciser que ceux qui chercheront dans ce livre la violence, la négation de tout, le pessimisme extrême, l'autosuffisance, l'autosatisfaction, ou ceux qui pensent qu'ils peuvent avancer seuls, se trompent tous.

Par contre, en se basant sur la Vérité, sans choquer ni blesser, le livre repose fondamentalement sur la confiance en nous-mêmes, en nos capacités, ainsi que sur la solidarité internationale, dans le respect de notre souveraineté, de notre intégrité territoriale et de notre indépendance.

Ecartant toute forme de violence, d'extrémisme et d'exclusion, «Bâtir un nouveau Mali» est un vibrant plaidoyer en faveur de la paix véritable, de la démocratie authentique et du développement durable.

Structuré en quatre points, l'ouvrage évoque :

1. Un avant-propos dans lequel le contexte est clairement campé, permettant ainsi de mieux cerner les défis et les résultats attendus ;

2. L'histoire politique et sociale du Mali indépendant, en fait une évaluation qui se veut lucide, marquée certes par quelques acquis, mais surtout par la récurrence de troubles sociopolitiques, de coups d'Etat militaires et de rebellions, pendant les régimes des Présidents Modibo Kéita, Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Ibrahim Boubacar Kéita, en passant par les régimes de Transition d'Amadou Toumani Touré, Amadou Haya Sanogo et Assimi Goïta actuellement ;

1.   Une nouvelle approche de la résolution de la crise multidimensionnelle, en réponse à une question grave : au regard de l'insuffisance des solutions préconisées pour les différentes crises, n'est-il pas temps de marquer une pause et réfléchir sur l'impact négatif de plus de six décennies de modèles de gouvernance inadaptés, changer de paradigme, «Bâtir un nouveau Mali», en réhabilitant les meilleures pratiques de bonne gouvernance ?

2.   En conclusion, un hymne en faveur du Mali possible et souhaitable, pour peu que la nation entière, dans ses différentes composantes, en tout premier lieu les pouvoirs politiques, l'administration, la société civile, les Forces de défense et de sécurité, le monde du travail et le secteur productif, les autorités traditionnelles et religieuses, s'impliquent fortement dans l'indispensable effort individuel et collectif de réflexions et d'actions, pour la survie et le devenir d'un Mali sécurisé, démocratique, stable, uni et solidaire.

Mesdames et Messieurs ;

 C'est l'occasion pour moi de réitérer mon optimisme quant à la possibilité pour notre pays de se reprendre et de se relever.

Mais cela nécessitera une profonde remise en cause des règles et modes de vie existants, individuellement et collectivement, loin de tout slogan.

C'est tout-à-fait possible et même crucial, pour un pays qui doit absolument sortir d'une crise qui ébranle désormais ses fondements, en puisant au plus profond de  lui-même les ressources physiques, psychologiques, humaines, matérielles et morales, pour le réarmement indispensable à un tel sursaut.

C'est pourquoi, conformément à mon crédo «Une vie pour le Mali», et en guise de contribution, je propose dans ce nouvel ouvrage, une vision qui synthétise plus d'un demi-siècle d'expériences à divers niveaux de responsabilités, laquelle vision est soutenue par une stratégie et des actions volontaristes pour relever les principaux défis que sont la sécurité, la paix et le développement.

Convaincu que personne ne voudra porter la responsabilité historique et morale de vouloir détruire ce pays légué par nos ancêtres pour en faire une des merveilles du monde, je partage la conviction, qu'avec son passé glorieux, sa situation géographique, ses immenses ressources naturelles et humaines, le Mali a les moyens de changer de paradigme et son mode de gouvernance, en créant les conditions d'une paix durable, socle de cette prospérité toujours promise, mais jamais atteinte.

C'est à ce titre que la démarche que je préconise repose sur une articulation harmonieuse des objectifs de sécurité, de paix et de développement, soutenue par une exploitation rationnelle des ressources naturelles et humaines, dans le cadre d'une vision à long terme, pour la stabilité et la croissance.

Il convient toutefois de préciser que l'objectif de sécurité ne repose pas seulement sur la dimension militaire, car il doit, de plus en plus, être compris dans sa dimension humaine, avec l'implication des collectivités et des citoyens.

Si la sécurité est primordiale, car elle est prédominante sur les autres aspects, la paix repose, quant à elle, sur celle des cœurs et des esprits, donc ne se décrète pas.

Aussi, des initiatives de conférences réussies, comme celles de l'Afrique du Sud, dirigées par Monseigneur Desmond Tutu sous l'autorité du Président Nelson Mandela, peuvent conduire, si bien maitrisées, à un Pardon national, seul à même d'atténuer l'énorme masse de rancunes accumulées tout au long de l'évolution politique, sociale et culturelle du pays.

De même, notre conviction est forte qu'une réflexion nationale s'impose pour l'évaluation de la démocratie issue de Mars 1991, qui malheureusement, a plus conduit au désordre, aux querelles intestines, à la destruction et à la violence, plutôt qu'à la paix et à la stabilité.

Cette démocratie, basée sur le multipartisme intégral a finalement abouti à ce que j'appelle amicalement «la démo-pagaille», sans vouloir offenser ceux qui se réclament de cette forme de Démocratie importée et non conforme à nos valeurs.

Aussi le Mali, comme chaque pays africain se doit, dans une réflexion  nationale interne, d'élaborer et de définir sa propre démocratie.

Le développement, dernier volet de la stratégie, et finalement le plus important, tant il ressort que les crises politiques maliennes des différentes époques proviennent plus généralement de faiblesses dans ce domaine vital, et/ou d'iniquité dans la répartition des richesses nationales. 

Au regard de ses multiples ressources, le Mali doit se départir de la gestion sous le coup de l'urgence, pour élaborer et soumettre au peuple une vision de son développement sur 30 à 50 ans.

Autant d'objectifs et d'actions importantes précisés dans le livre 'Bâtir un nouveau Mali', qui pourrait éventuellement constituer, pour les générations actuelles et futures, une plateforme de réflexion sur un modèle de projet de société, à étudier, adapter et enrichir, dans la perspective de parvenir à l'horizon 2073, à un Mali développé, indépendant, démocratique, politiquement stable, ouvert à l'Afrique et au reste du monde.

A ce stade de mon intervention, où j'évoque une vision prospective du pays, permettez-moi de partager avec vous une préoccupation qui a toujours hanté mes nuits et, à cet effet, lancer un appel pressant à la jeunesse malienne.

En effet, lorsque nous parlons du Mali à reconstruire pour un meilleur avenir dans 30 ou 50 ans, à qui nous adressons-nous ?

Assurément à cette  jeunesse, que je voudrais inviter à s'assumer et à prendre ses responsabilités, car sans elle, qui viendra faire le pays, pour qu'il soit digne de nos ancêtres ? Digne de nos ambitions ?

En vérité, seule cette jeunesse pourra corriger les erreurs politiques, stratégiques et sécuritaires accumulées par notre génération ces dernières décennies et qui sont expliquées dans le livre.

Notre jeunesse en a les compétences, et avec une volonté inébranlable, la réussite sera assurée.

 En lieu et place «d'un conflit de générations», je l'exhorte donc plutôt  au «devoir de génération» qui lui incombe désormais.

L'avenir du pays ne doit plus être envisagé sous le prisme d'un ou de deux mandats, mais d'une vision à long terme qui, certainement serait la véritable solution, pour permettre à notre pays d'amorcer la voie d'un développement stable et durable.

J'appelle donc la jeunesse à s'approprier les études prospectives déjà réalisées, et disponibles dans pratiquement tous les secteurs qui  concourent au développement du pays. A l'évidence, il faut d'abord rompre avec ce constat contreproductif, et plutôt approfondir, actualiser et affiner cette réflexion collective. Puis, se donner les moyens d'élaborer les perspectives de mise en œuvre progressive.

Enfin, au-delà des bureaux des capitales régionales et locales, aller au contact du peuple dans le Mali profond, écouter les avis toujours pertinents des paysans, des éleveurs, des pêcheurs, des artisans et de tous ceux qui contribuent à la création de richesses.

La jeunesse doit savoir et se persuader que toute vision politique, administrative, économique et sociale conçue sans le peuple, n'a aucune chance de réussir, et encore moins  de se pérenniser.

Distingués Invités,

Mesdames et Messieurs ;

Croyez-moi, si les Maliens parvenaient à s'unir et réfléchir sur ce qu'ils veulent exactement que leur pays devienne dans 50 ans, et qu'ils soient réellement consultés et écoutés, les chances seront grandes pour la réussite.

Les élites politiques et administratives restent comptables de l'implication de cette seule légitimité qu'est le peuple. C'est devant lui et pour lui qu'elles doivent s'assumer, sinon l'histoire sera implacable.

Il ne s'agira pas de se défausser ou démissionner, encore que la démission  ne semble pas être  au Mali la valeur la plus intégrée dans nos mœurs.

Je pense donc sincèrement, pour terminer et comme souligné dans la dédicace du livre «Bâtir un nouveau Mali», je demeure redevable à ce pays qui m'a tout donné à travers une carrière marquée par une progression normale, dans le strict respect des valeurs de tolérance, de modestie et de toutes celles qui constituent le socle de notre société. Aussi, je suis prêt à démissionner de tout, sauf du Mali pour lequel, jusqu'au dernier souffle de ma vie, je reste debout et prêt sur les remparts".

 

 

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