Palais de la culture : le grand meeting des partis politiques empêché suite à des échauffourées

« Vive la démocratie, à bas la dictature ! », dans un camp. De l’autre : « à bas les partis politiques ». C’étaient les deux slogans proférés de part et d’autre dans les devantures du Palais de la culture. Le ton avait été donné la veille par des jeunes dont un identifié comme étant membre du Conseil national de la Transition. Ces jeunes ont déclaré qu’ils feront tout pour empêcher la tenue du meeting des partis politiques. Promesse tenue !

 Selon les organisateurs, les jeunes pro-régime ont été aidés dans le besogne par les forces de l’ordre déployées pour le ‘’maintien d'ordre’’. « Ce sont les policiers qui nous ont fait sortir de la salle avant de fermer les portes », a confié un manifestant devant le palais de la culture. « C’est un complot », a lancé un autre qui s’explique : « ils ont déployé quelques éléments en tenue civile pour perturber le meeting et profiter pour mettre les gens dehors ».

Dans le grand brouhaha devant le palais de la culture, nous avons aperçu entre autres leaders politiques : le professeur Ali Nouhoum Diallo (ancien président de l’Assemblée nationale du Mali), Amadou Koïta (ministre sous le régime IBK), Nouhoum Togo (proche de Choguel), Hamidou Doumbia (parti Yelema) et le politologue Cheick Oumar Doumbia qui a pris position pour la défense de la constitution.

 « Une grande victoire pour la démocratie. Les gens ont répondu à l’appel malgré les intimidations », s’est félicité Amadou Koïta, prenant le peuple malien à témoin des évènements devant le palais de la culture. Dans un boubou bleu foncé trempé de sueur sous le soleil de 14h, l’ancien ministre a appelé les jeunes des partis politiques à rentrer chez eux sans incident.

 Au Palais de la culture, le dispositif déployé était impressionnant. Il fallait franchir au moins quatre cordons de sécurité avant de rejoindre les manifestants rassemblés devant le palais. Un système qui a clairement découragé les moins téméraires. Il faut cependant souligner qu’aucun tir de gaz lacrymogène n’a été enregistré au moment où nous quittons les lieux à 15h40.

 Mamadou TOGOLA / maliweb.net