Les concertations sont-elles la cause de la chute de l'appareil exécutif CMD?

12 Déc 2012 - 10:46
12 Déc 2012 - 10:46
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[caption id="attachment_27965" align="alignleft" width="200"] Le Premier ministre, Dr Cheikh Modibo Diarra[/caption] Enfin, les multiples reports n'y ont rien fait, les concertations nationales continuent d'être malmenées. Au moment où la classe politique se déchirait sur la participation ou non aux concertations nationales voilà que les bidasses prennent de court tout le monde en obligeant le PM Cheick Modibo Diarra à rendre le tablier. N'est-ce pas le retour à la case départ. Il semble que les concertations avortées ont eu un impact sur le débarquement du PM.   Pourtant, les cartons d'invitation du président de la République  par intérim étaient disponibles depuis quelques jours entre les mains de la  commission nationale d'organisation. Ces rencontres allaient sûrement se tenir sans le FDR (Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République) et l'ADPS (l'Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise). Ces deux groupements menaçaient de ne pas y participer si leurs propositions n'étaient pas prises en compte. Celles-ci concernaient la composition de la commission nationale de préparation des concertations nationales et les termes de référence. On se rappelle qu'à travers une déclaration, le FDR avait  mis en cause l'impartialité de cette commission. Il a lui même qualifié d'entreprise visant à remettre en cause l'ordre constitutionnel du Mali. Le FDR avait, par ailleurs, affiché sa disponibilité à participer à des rencontres d'envergure nationales à la seule condition que les termes de références soient définis avec la participation de tous les ensembles politiques et que la composition de la commission d'organisation soit reprise. Enfin, le FDR exige que la commission d'organisation soit dirigée par une personnalité choisie de commun accord. Dans les rangs du FDR nombreux sont ceux qui ne cachaient pas leur pessimisme sur la qualité de participation de leur groupement aux concertations. Aucune de leurs propositions n'avaient été prises en compte. Donc, tout le monde s'attendait à la non-participation du FDR  à ces concertations nationales. L'Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS) était elle aussi sur le point de boycotter ces concertations. Elle se disait exclue des préparatifs en raison de sa non-représentation à la commission d'organisation. Elle ne voyait donc pas l'utilité de sa participation à une rencontre dont elle n'a pas participé à la préparation. Un responsable de l'ADPS a même ajouté qu'ils n'ont pas reçu, ne serait-ce que symboliquement, les termes de référence qui allaient être discutés. Il a réitéré la position de l'ADPS qui, selon lui, exige au préalable la libération des régions nord avant toute concertation sur l'avenir du pays. Donc, pour l'ADPS, il faut  commencer par libérer le nord du pays et c'est fortes de cette victoire que les différentes forces politiques allaient s'asseoir pour faire le bilan de ce qui allait être fait. La coalition politique autour de l'ancien PM Soumana Sako alias Zou trouve que le gofernement n'avait pas besoin de concertations nationales pour adopter sa feuille de route tant que le parlement fonctionne en plein temps. La COPAM (Coordination des organisations patriotiques du Mali) était jusqu'à la chute du PM Cheick Modibo Diarra et son gofernement,  partie prenante des concertations nationales. Son président, le Pr. Younouss Hamèye Dicko affirmait même que la tenue de ces assises était devenue incontournable pour sortir le Mali du blocage érigé par la CEDEAO. A ses yeux, ces concertations devaient aboutir à la mise en place d'autorités plus représentatives et capables d'imposer la paix au nord du Mali. Younouss Hamèye Dicko soutenait même que sans les concertations nationales, il allait être difficile pour les institutions actuelles de faire face à leur mission. Il avait, enfin, tenu à préciser que ces rencontres ne signifient pas la chasse aux sorcières, mais, qu'elles sont tout simplement la caution de la nation pour une bonne gestion des affaires du pays. Pour le boss de la COPAM, le vote de la feuille de route par l'Assemblée serait une très grave erreur dans la mesure où cette institution n'a pas encore retrouvé sa légitimité. Il est convaincu que la feuille de route doit être le fruit des concertations nationales et non d'une Assemblée nationale fabriquée par la CEDEAO. Cela ne doit pas gêner les nostalgiques du pouvoir. C'est pour dire que le changement est en cours et qu'il sera fait sans partager entièrement cette position L'Alliance IBK-Mali 2012  de la COPAM  maintenait sa participation aux concertations. Il en est de même pour la Convergence pour sauver le Mali (CSM), qui souhaitaient que ces concertations nationales soient inclusives. ILK  

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