[caption id="attachment_34559" align="alignleft" width="600" caption="Modibo SIDIBE (ancien Premier Ministre)"]

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Avec cet appel, Modibo lance en toute effectivité sa candidature pour pouvoir succéder à son ancien patron ATT avec qui, il partage beaucoup de choses. Pour certains, il s'engage dans la continuité. Pour d'autres, il s'engage plus dans la modernité. Pour Modibo lui-même, l'objectif c'est l'horizon 2030 comme il l'a dit le mardi 17 janvier, jour de la déclaration de sa candidature en ces termes "Le Candidat de la convergence et de la synthèse que je suis, s'y engage pour bâtir le Mali dont nous rêvons tous. Conscient des enjeux et des défis, j'ai espoir et confiance en l'avenir de notre pays et de sa jeunesse. Notre jeunesse, même dans ses impatiences, m'émerveille par son inventivité, son patriotisme et son énergie décomplexée. Par éthique et par principe, je ne céderai pas à la démagogie des promesses de circonstance. Cependant forte est ma conviction que nous entamons les premières années du nouveau cinquantenaire avec un potentiel extraordinaire et avec la capacité de transformer notre pays pour peu que nous ayons davantage confiance en nous-mêmes, pour peu que nous y croyons.
Dans cette perspective, je soumettrai dans les jours et semaines à venir, ma vision et les grands axes et articulations de mon projet "MALI HORIZON 2030" afin d'en parfaire les contours pour l'adhésion la plus large, seule garante du succès de son exécution avec le concours de chacun et de tous."
Sans se positionner vis-à-vis de son employeur, Modibo ambitionne également de faire du Mali un pays où il fait bon vivre. A la différence d'ATT qui venait à la suite d'un partisan, Modibo semble dans la même logique des indépendants. Il s'agira certainement de travailler avec toutes les compétences sans offusquer qui que ce soit, sauf ceux qui refuseront la main tendue. Mais, Modibo n'est pas ATT et ATT ne peut pas être Modibo. Pourquoi ?
Lorsque le Général Président a fini avec la transition politique, il s'est directement mis à la tâche, il a tissé sa toile d'araignée partout où vivaient les Maliens. A travers la lutte contre la dracunculose et ses interventions dans les foyers de tension en Afrique et dans le reste du monde. Malgré tout, n'eut-été les injonctions d'Alpha Oumar Konaré, la trahison de leaders Adéma et de Ibk au second tour, ATT allait mordre le carreau devant le champion, Soumaïla Cissé. Pourtant, il a été élu et IBK ne cesse de crier haro : "On m'a volé ma victoire en 2002, ça ne se passera plus comme ça…"
Qu'à cela ne tienne, Modibo est resté longtemps muet par rapport à ses intentions de briguer la magistrature suprême. Et puis, il a beaucoup misé sur l'Adéma Pasj qui par la magie des choses est parvenu à éviter le clash, jetant son dévolu sur son Président Dioncounda Traoré pour le défendre à la présidentielle. Toute chose qui peut-être préjudiciable pour la suite de la compétition, même s'il a avec lui de nombreux cadres, clubs et associations. Qui, il faut le dire n'auront pas accès à tout.
Au vu de tous ces paramètres et de certains handicaps majeurs à corriger et au plus vite, il va être difficile pour Modibo de relever le défi comme ATT l'avait fait. Cependant, comme il est en train de faire actuellement, s'il parvient à maintenir le cap des tournées entamées, à débaucher quelques leaders politiques des grands partis ajoutés à Zoumana Mory Coulibaly, il peut, sans nul doute, se faire une place au soleil. Le 2ème tour étant le moment des négociations et des promesses, il saura tenir le bon langage s'il y accédait pour atteindre son objectif. Mais, il faut être clair, il n'est pas ATT et puis encore, les partis politiques sont dans la logique que l'arrivée d'un autre indépendant à la tête du Mali par les urnes équivaudrait à l'anéantissement politique et à un recul démocratique. Attendons donc de voir en rappelant à Modibo que la date butoir du dépôt de candidature est le 30 mars 2012 à minuit !
B. DABO