Au cœur de ce ministère, où trône le colonel ministre saint-cyrien, c’est la superstition à outrance. Le voilà qui n’occupe plus le bureau réservé au ministre en fonction, le même que son prédécesseur de Général avait occupé, depuis des années. Non content d’aménager son bureau dans la salle de conférence dudit ministère, il a érigé des barricades un peu partout dans le département. De quoi a-t-il peur alors?
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Colonel Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l'Administion territorial[/caption]
Depuis l’arrivée du colonel ministre au cœur de ce département ministériel, tout y a changé. Le bureau affecté au colonel ministre, celui que son prédécesseur a occupé, durant toutes ces années, est toujours fermé à clefs. Le jeune ministre saint-cyrien refuse de l’occuper.
C’est la salle de conférence dudit ministère qui a été affrétée pour lui. Le colonel ministre a préféré aménager la salle de conférence du département qui lui sert désormais de bureau de fonction. C’est dire que la superstition est tenace pour ce colonel ministre qui n’a pas voulu aménager dans le bureau de son prédécesseur qui est resté littéralement bouclé et inaccessible.
D’ailleurs, dit-on dans l’entourage du colonel ministre, ce dernier, voulant se méfier de tout, comme s’il craignait une menace quelconque, a érigé au sein du département, un peu partout dans les moindres coins et recoins, des barricades à partir desquelles sont postés des militaires qui ne répondent qu’aux seuls ordres du maître des lieux. Les habitués du ministère de l’administration se perdent en conjonctures, car tout y a changé à l’intérieur avec des passages bouclés.
La superstition du ministre colonel ne se limite pas seulement à son lieu de travail. On rapporte dans son entourage qu’il ne passe plus la même nuit au même domicile. Insaisissable et incontrôlable, le colonel ministre a été observé en un laps de temps entre plusieurs domiciles où il passe la nuit. Tout y passe: domicile paternel, résidence officielle, concession privée. Le colonel ministre ne connaît plus un seul lieu où passer une nuit tranquille.
Une stratégie militaire qui se nourrit de superstition?
F.M