IV République : Grandeur et erreurs

Mar 14, 2012 - 00:01
Mar 14, 2012 - 00:01
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La fin du mandat du Président sortant, ATT, est semée d’embûches, surtout avec les nouvelles dispositions en cours concernant la modification de la Constitution. Elle a créé un ordre qui fonctionne grâce à un pouvoir. Et comme tout ordre, ce pouvoir a eu ses heures de gloire. A son zénith, on a pensé que l’ordre malien était un modèle du genre. Mais des ordres,  il en va comme des civilisations : elles naissent, s’épanouissent et meurent. Aujourd’hui, l’ordre dela IV Républiquemontre des signes plus qu’évidents d’affaiblissement. Il y aura toujours ceux  qui s’y agripperont et  nieront  l’évidence. Et pourtant, même les Romains avec leur puissance et les Nazis avec leurs nuisances n’ont pas pu  empêcher la disparition de leurs ordres respectifs ! Le fait d’occulter cette évidence et de ne pas prendre les devants des réajustements nécessaires est donc très dangereux pour le pays. Au Mali, sommes-nous à ce stade ou va-t-on finalement se décider à « prendre le taureau par les cornes » afin que l’ordre nouveau puisse enfin succéder à l’ancien? A qui la faute ?                       Cependant, les hésitations, freinages et lenteurs sont si puissants et pesants que dans beaucoup d’esprits, la hantise grandit d’avoir affaire à une « mixture indigeste » en guise d’ordre nouveau. Le pays s’est volontairement donné des hommes politiques inconscients. Et à la lumière de leurs rubis (argent), la  communauté internationale se pique de vouloir construire nos ordres nationaux à coups de canon. Il serait réducteur de s’arrêter à ces seules considérations. Le pouvoir aussi a sa part, ou du moins sa  « présente part » de responsabilités, comme un acteur qui joue devant une scène déserte et qui ne s’en rend pas compte. Comme un boxeur aux muscles relâchés qui trépigne sur le ring, il n’arrive pas encore à se défaire de certitudes acquises. Il joue le temps quand il n’a plus le temps. Il veut panser quand il faut amputer. Et le risque grandi que ces surenchères n’aient raison de cette transition apaisée à laquelle en appelle tant de politiques et à laquelle aspire tout un peuple. Après tout, peut être bien qu’aujourd’hui, le plus grand mal d’ATT est, parlant du Mali, qu’il ne se rend pas compte que le temps n’est plus son meilleur allié. Paul N’guessan

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