Un trafiquant d'armes dans le car SONEF : Attention à ne pas tomber dans le jeu des rebelles
Le mercredi 22 février, à la suite d'une indication de la direction nationale de la police, un trafiquant d'armes a été appréhendé par la police de Ségou. Il était en possession de l'un de ses trois colis d'armes au bord du 1er car de SONEF (Société Nema et Frères) en partance à Gao. Comment a-t-il été arrêté ?
En cette période difficile, il est important de savoir raison garder. Tout simplement pour ne pas tomber dans le filet des rebelles qui ont compris que l'information est l'une des clés de tout acte humain. Ainsi, ils ne décolèrent pas de mettre dos à dos les Maliens par leurs peaux.
Depuis le 17 janvier dernier, les rebelles du MNLA appuyés par AQMI sont en conflit avec l'armée régulière pour le contrôle d'une certaine partie du territoire. Cette partie, il est important de le rappeler, est occupée par toutes les couleurs du Mali. Il s'agit de l'Azawad. C'est dans cette atmosphère quelque peu délétère, après que certaines villes se soient manifestées contre des peaux blanches, que ce jeune Mohamed Ibrahim Ag Mohamed (peau blanche), trafiquant d'armes, tomba dans le filet de la police. Avec tout un arsenal de guerre. Car, il y avait 10 carcasses de fusil PM AKA 47 avec 21 chargeurs, 853 cartouches, 15 crosses, etc. Où ? Dans un car SONEF à Ségou en destination de Gao. Mais le propriétaire du car est peau blanche. Voici l'amalgame qu'il faut éviter. Notons que le complice de Mohamed est un dogon domicilié à Bamako qui a pris la tangente avec toute sa famille.
En outre, pour parvenir à ses fins, Mohamed met les armes dans un pantalon en jean et puis les emballe avec chaussures, nattes, tissus, sachets plastiques, etc., et le tout enfoui dans des sacs plastiques.
LA SONEF NE ROULE PAS POUR LES REBELLES
Pour preuves, depuis le 14 février, le PDG de SONEF, par patriotisme, a offert deux Toyota Land Cruiser à l'Armée malienne à Gao à travers le gouverneur, Général Mamadou Adama Diallo. Le gouverneur l'a même remercié au nom des plus hautes autorités. Et puis, de sources bien informées, la société at trois citernes actuellement à Tessalit (base de Tamachach) pour le ravitaillement de l'Armée. Car, nous dit-on, depuis 3 à 4 ans, ce sont ces citernes de SONEF qui servent à transporter le carburant via l'Algérie. Carburant dont la quantité varierait entre 500.000 à 1 million de litres selon l'an, don de ce pays ami. Et puis celui qui était chargé du contrôle de ce transport vient de décéder il y a quelques jours, le Colonel Niangaly.
LES FAITS DE L'ARRESTATION DE MOHAMED
Selon le Commissaire Yamadou Goumané, c'est par la bonne collaboration de la société SONEF que la police est parvenue à détecter les armes et puis à mettre la main sur le trafiquant. Selon lui, depuis le déclenchement des hostilités, toutes les forces armées et de sécurité ont pris diverses dispositions. Ainsi, rien ne peut plus se faire comme avant. Mais, il demande toujours la bonne collaboration de la population et il appelle les gens à ne pas faire d'amalgame. "Il a été arrêté à Ségou dans le 1er car avec sur lui un de ses colis. Mais, c'est la découverte des autres colis qui devaient être embarqués dans un autre car qui a permis de savoir tout le reste et puis à le filer et à l'arrêter. Arrêté, il a reconnu les faits et a déclaré de n'être en complicité avec la SONEF". Et puis, Mohamed d'ajouter ceci : "Quelle est la famille aujourd'hui à Gao ou au Mali qui ne veut pas posséder une arme au vu de la situation… ?". Je pense qu'on doit tous être vigilant. ", a déclaré le Commissaire Goumané.
En effet, il est important de lever toute équivoque sur l'implication de la SONEF à la rébellion. D'ailleurs, l'Etat doit plutôt la protéger contre vents et marées afin qu'elle ne soit pas la cible des rebelles. Car, de sources bien informées, le PDG Nema a plusieurs fois été menacé par les rebelles qui pensent qu'il est à la solde de l'Etat. C'est clair car il est Malien. Cependant, il est aussi important de savoir que les rébellions ne sont pas les mêmes et n'ont pas les mêmes revendications. Ceux-ci sont des apatrides venus de la Libye pour se faire valoir.
Enfin, rendons hommage au Contrôle général de police Moussa Balla Diakité et son équipe Commissaire adjointe Aminata Diallo, Commissaire Goumané, l'Inspecteur Sambou Tounkara dit Papa et les autres pour les efforts qu'ils ne cessent de déployer pour la quiétude de la population. A travers eux, tout le personnel du 10ème Arrondissement qui malgré le manque de logistiques se défend au mieux.
B. DABO
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