C’est en principe ce mardi, 18 septembre 2012, que les femmes des bérets rouges du Camp Para devaient marcher, tenez-vous bien, toutes nues, pour manifester leur désarroi suite aux «massacres» de leurs maris et aux souffrances qu’elles endurent actuellement. Mais, grâce à la clairvoyance et à la médiation, le dimanche 16 septembre 2012, du président de l’Union Nationale des Journalistes du Mali (UNAJOM), Ibrahim Famakan Coulibaly, elles ont accepté d’annuler cette marche qui allait faire grand bruit et ternir, une fois encore, l’image de notre pays.

Accompagné par un chef de quartier de Djicoroni, Moussa Camara et un ancien en la personne d’Adama Koné, le président de l’UNAJOM, habitant du quartier, a pris sur lui la responsabilité et l’initiative de rencontrer les femmes des bérets rouges du Camp Para. Dès l’entame des pourparlers, il a tenu à préciser qu’il n’est mandaté par personne : ni par le président intérimaire, Dioncounda Traoré ; ni par le Premier Ministre, Cheick Modibo Diarra, ni par le Capitaine, ni...
«Cette rencontre que j’ai initiée avec vous est personnelle. Nous sommes tous de Djiconi Para et il faut que nous essayons de nous entendre pour trouver des voies et moyens de sortie de cette crise que nous traversons», a-t-il précisé.
Dans leurs interventions, les femmes des bérets rouges ont mis un accent particulier sur l’entente entre les tous militaires en vue de la reconquête du septentrion de notre pays que contrôle les islamistes armés. Elles sont unanimes qu’il faut maintenant tourner la page pour écrire une nouvelle. «Ce que nous vivons est très dur, mais nous ne pouvons que nous confier au Bon Dieu», ont-elles indiqué, tout en invitant le Capitaine Amadou Haya Sanogo à songer à leurs enfants qui doivent bientôt reprendre le chemin des écoles.
A noter qu’avec la suspension des salaires de leurs maris (disparus, mutés ou arrêtés), elles ne peuvent plus subvenir à leurs charges familiales. C’est essentiellement pour cette raison qu’elles avaient décidé de marcher, toutes nues, ce mardi pour manifester leur mécontentement.
Tout en invitant ces femmes à prendre leur patience en mal, en attendant que nos plus hautes autorités trouvent des solutions idoines, le président de l’UNAJOM, Ibrahim Famakan Coulibaly, leur a demandé d’annuler leur marche. «Je vous demande et vous supplie d’annuler cette marche. J’espère que votre message sera entendu et vos problèmes seront résolus dans un bref délai», a-t-il plaidé.
Après avoir décanté la situation et détendu l’atmosphère, l’Imam du Camp Para a donné la Fatiha.
Basile ESSO