Grâce au général de division Daoud Aly Mohammedine : La mue de l'AES au cœur des priorités !
Les forces de sécurité dotées en infrastructures et équipements dignes de leur rang

Département de souveraineté, le ministère en charge de la Sécurité a toujours fait partie de la nomenclature gouvernementale, et ce dès les premières années de l'indépendance.
Le ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile élabore et met en œuvre la politique nationale en matière de sécurité intérieure et de protection civile. A ce titre, il est chargé d'assurer le respect de la loi et le maintien de l'ordre public et de la sécurité sur tout le territoire national ; de mettre en œuvre des mesures de préparation et d'emploi des forces de sécurité pour le maintien de l'ordre. Décrites comme telles, ces missions cadrent parfaitement avec le profil du général de division Daoud Aly Mohammedine. C'est dire que le Président de la Transition, chef de l'Etat, le général d'armée Assimi Goïta et l'ex-Premier ministre Choguel Kokalla Maïga ont vu juste en le nommant dans le gouvernement du 12 juin 2021 comme ministre de la Sécurité et de la Protection civile. Le moins que l'on puisse écrire, c'est que l'homme n'a pas déçu ; au contraire, il a pleinement satisfait sa hiérarchie et les populations. Sa hiérarchie, avec des infrastructures construites un peu partout et des équipements pour les forces de sécurité. Les populations qui dorment plus tranquillement aujourd'hui. Autre fait d'arme du général de division Daoud Aly Mohammedine : il s'érige en force tranquille dans le processus de construction de l'Alliance des Etats du Sahel, de l'embryon à la confédération et l'architecture des documents de l'espace. Flash sur Daoud !
L'un des grands défis de la Transition reste la question sécuritaire. Aujourd'hui, contrairement à une période pas lointaine, le calme et la sérénité sont revenus au sein de la population. En effet, si le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général de corps d'armée Sadio Camara a pu réduire considérablement, sur l'ensemble du territoire national, les attaques massives et complexes des forces du mal, grâce à son collègue de la Sécurité et de la Protection civile, le général de division Daoud Aly Mohammedine, les populations maliennes, des villes et des campagnes sont protégées largement au-dessus de la moyenne.
Mali, Chine, Egypte, France, Belgique… un homme au parcours complet
Né le 25 avril 1972 à Tessalit, le général de division Daoud Aly Mohammedine, après la Prytanée militaire de Kati, 1984-1991, intégra l'Ecole militaire interarmes de Koulikoro de 1991 à 1995.
De 1997 à 1998, il a fait l'application infanterie (Forces spéciales) en Chine et en 2001 un stage protection VIP et antiterrorisme à l'Académie de police du Caire en Egypte. En 2003 CFCU Ecole d'application de l'infanterie de Montpellier en France, et la même année, il fut auditeur à la 37e session de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) Paris, il fit en 2005 l'Ecole d'Etat-major de Compiègne-France (114e promotion). Puis l'Ecole de guerre de Paris-France (19e promotion) de 2011 à 2012.
Daoud Aly Mohammedine, est expert de la défense en ménagements, commandement et stratégie. En 2019, il a fait un stage sur la collecte et l'analyse du renseignement à l'Ecole du renseignement et de la sécurité à Bruxelles (Belgique).
Discret, courtois et ferme, le général de division Daoud a suivi avec brio plusieurs séminaires, formations et ateliers à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Entre autres, il a suivi, en Mai 2015, le séminaire des experts sur le thème "Force armées dans les sociétés démocratiques" à l'Ecole de maintien de la paix, séminaire sur la RSS (réforme du Secteur de la Sécurité) en 2016 à la même école et le symposium sur les actions civile-militaires (ACM) dans le Sahel en novembre 2017 avec l'ambassade des USA à Bamako.
Aussi, a-t-il occupé d'autres fonctions antérieures, précisément de 2019 à 2020 directeur général du Service national des jeunes (SNJ), de 2018 à 2019, commandant la 3e Région militaire-Kati, de 2015 à 2018 commandant la 6e Région militaire-Mopti, de 2013 à 2015 commandant de l'Ecole d'Etat-major de Koulikoro, de 2012 à 2013 commandant de l'Ecole militaire interarmes (Emia) de Koulikoro, de 2004 à 2011 aide de camp du président de la République, de 2000 à 2004 aide de camp adjoint du président de la République, de 1998 à 2000 commandant de compagnie de la 313e CSK-Koulikoro, instructeur permanent à l'Emia-Koulikoro, de 1996 instructeur aux BA-2 infanterie de Koulikoro et de 1995 à 1998 adjoint commandant de compagnie de la 412e CIC-Kayes.
En expériences d'opérations, il a été de 2015 à 2018 commandant de la Zone de défense n°6 Mopti, de 2015 à 2016 commandant du Secteur 4 de l'opération Maliba, de 2017 à 2018 commandant du Secteur 4 de l'opération Dambé, de 2015 à 2018 commandant de l'opération Seno, de 2016 commandant de l'Opération tripartite Gabi (Mali-Burkina-Force Barkhane), de 2017 commandant de l'Opération tripartite Panga (Mali-Burkina-Force Barkhane), de 2018 à 2019 commandant de la Zone de défense n°3 de Kati et de 2018 à 2019 commandant du Secteur 6 de l'opération Dambe.
Commandeur de l'Ordre national du Mali, le colonel-major Daoud Aly Mohammedine est aussi médaillé du Mérite militaire, de campagne des opérations (Seno, de Maliba et de Dambe). Outre, la décoration nationale, il est médaillé d'or de la défense nationale française, de PSDC de l'Union européenne (EUTM-Mali) et celle commémorative de la Force conjointe du G5 Sahel.
Marié et père de trois enfants, le général de division Mohammedine parle et écrit français, anglais, bamanankan et tamasheq. Comme loisirs, il aime le sport et la chasse.
Cap sur les infrastructures pour renforcer les capacités des forces de sécurité
Faisant l'amer constat que les Forces de sécurité du pays sont mal logées, mal équipées, donc mal protégées, Aly Daoud Mohammedine a mis son dévolu sur l'équipement des unités la police nationale et de la protection civile, de la gendarmerie nationale et de la garde nationale. Dioïla, Kayes, Sévaré, Sénou et bien d'autres villes et centres d'intérêts ont été dotés en locaux dignes de leurs occupants. Ainsi, le vendredi 24 juin 2022, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a procédé à l'inauguration du Peloton permanent de la garde nationale de Dioïla.
A la suite du maire de Dioïla, du chef d'État-major de la garde nationale à l'époque, le général de brigade Elisée Jean Dao, le général de division Daoud Aly Mohammedine a affirmé que la création de ce nouveau peloton répond à la fois à un constat et à un cri de cœur de la population locale. "Dioïla a besoin de plus de sécurité, compte tenu de l'accroissement de sa population ces dernières années, de son caractère attractif lié à sa vocation essentiellement agropastorale et, donc, de son poids dans l'équilibre économique du pays. Nous sommes bien conscients que les conditions de travail du peloton de la garde nationale de Dioïla nécessitaient une certaine amélioration pour qu'elle puisse mener à bien sa mission.
La construction de ces nouveaux locaux, entièrement financés par le budget national, s'inscrit dans la dynamique enclenchée par le gouvernement, sous l'impulsion et le leadership du président de la Transition, chef de l'Etat, chef suprême des Armées, Son Excellence Assimi Goïta, qui a décidé de mettre la problématique sécuritaire au cœur de la gestion des affaires publiques. C'est le lieu d'inviter les éléments de la garde nationale qui occuperont désormais ces locaux, à faire preuve de plus de patriotisme, de professionnalisme, du don de soi, d'un esprit d'engagement ainsi que d'un sens de l'écoute et de collaboration avec la population pour laquelle ils sont là", a dit le ministre.
Le vendredi 28 octobre 2022, le ministre Daoud Aly Mohammedine a inauguré le commissariat du 2e arrondissement de Kayes réhabilité, après avoir été la cible de la jeunesse kayesienne, remontée contre la police, suite au décès, en avril 2020, d'un jeune. Une cérémonie d'inauguration qui a pris l'air d'une repentance de ces mêmes jeunes qui, après avoir redoré leurs relations avec la police, ont publiquement demandé des excuses au premier responsable du département, gestes à l'appui. Ce qui a fait dire au ministre que "cet incident est désormais derrière nous et qu'il faille maintenant penser à la collaboration franche entre la population et les forces de sécurité, ce qui conditionne la réussite de la mission de celles-ci".
Auparavant, le représentant du maire de Kayes a dit toute sa satisfaction de voir, qu'aujourd'hui, les populations et la police embouchent la même trompette.
De son côté, le directeur général de la police nationale à l'époque, le général de brigade Soulaïmane Traoré a salué les efforts des plus hautes autorités du pays qui soulagent les Forces de défense et de sécurité. Il a rappelé le commissaire et son personnel à leurs obligations, celles d'entretenir convenablement les locaux, assurer les besoins documentaires des populations avec lesquelles ils doivent entretenir les meilleures relations possibles. Ce sur quoi le ministre est longuement revenu dans sa prise de parole pour rappeler, encore une fois, la réglementation en vigueur en matière de délivrance de documents par la police. Il a insisté sur la nécessaire collaboration entre les populations et les forces de sécurité.
Ensuite le ministre Mohammedine a rendu visite à toutes les unités relevant de son département, notamment la police nationale (GMS), la gendarmerie nationale, la garde nationale, la protection civile et l'Office central de lutte contre les Stupéfiants (OCS). À tous les niveaux, le même discours axé sur le triptyque : discipline-cohésion-collaboration avec les populations.
Toujours dans le cadre du soutien à la sécurité et aux institutions de l'Etat, une nouvelle brigade de gendarmerie a été inaugurée à Sévaré. Il s'agit d'une réhabilitation, de la construction, de nouvelles infrastructures et la fourniture d'équipements pour le personnel. Les travaux ont pu être exécutés grâce à une contribution de l'Allemagne au Fonds fiduciaire pour la paix et la sécurité au Mali.
Ce projet vise à renforcer les capacités fonctionnelles et opérationnelles de la gendarmerie nationale pour améliorer le dispositif local de sécurité, favoriser le redéploiement progressif des forces de sécurité maliennes, restaurer l'autorité de l'Etat et assurer une meilleure protection des civils dans la région de Mopti.
Cette réalisation de grande envergure d'un coût de près de 170 millions de F CFA renforcera les capacités logistiques des gendarmes de Sévaré et leur permettra ainsi d'accueillir les usagers de la brigade (plaignants et suspects) dans de meilleures conditions, respectant leurs droits. Ainsi, outre les bureaux et la salle de repos, des toilettes séparées pour les femmes et les hommes gendarmes mais aussi pour les visiteurs ont été construites.
A cela s'ajoute une salle de réunion et des cellules pour la garde-à-vue?distinctes pour hommes, femmes et mineurs. La sécurisation passive n'a pas été en reste puisque qu'un mur de clôture équipé d'un système de vidéosurveillance et de barbelés a été érigé.
L'on compte également un poste d'accueil et d'assistance au public pour l'unité en charge des enquêtes liées aux violences basées sur le genre.
Des équipements informatiques ont été fournis ainsi que 10 motocyclettes pour faciliter la mobilité des éléments et la réalisation des patrouilles dans le cadre de la protection des civiles, mais aussi de la restauration de l'image des Forces de Sécurité du Mali.
Enfin, un forage et une adduction d'eau ont été réalisés dans l'enceinte de la brigade, avec une extension de quatre robinets dans un espace aménagé à l'extérieur de la clôture de la Gendarmerie pour en faire profiter la population environnante.
Le 22 juin 2024, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de brigade Daoud Aly Mohammedine, dans l'objectif de matérialiser certaines actions majeures s'inscrivant dans la logique des autorités de la Transition de mettre les forces de défense et de sécurité dans les conditions optimales de travail, a été inauguré le Commissariat de Police de Kignan dans la région de Sikasso.
Selon le maire et le chef de village, il n'y a pas meilleure action salutaire pour les populations de Kignan que l'ouverture de ce commissariat de police. Car, l'insécurité, une de leurs préoccupations majeures, sera jugulée avec ce renforcement sécuritaire.
Pour l'ex-directeur général de la police nationale, Soulaïmane Traoré, leur volonté est de protéger les honnêtes gens et de faire en sorte que les délinquants et les criminels vivent dans un climat permanent d'insécurité.
Le 20 septembre 2024, le quartier de Sénou, en Commune VI du district de Bamako, a vu l'inauguration du tout nouveau bâtiment du commissariat de police par le ministre Daoud Aly Mohammedine.
Le ministre a souligné l'importance de la collaboration entre les Forces de sécurité et la population. Il a insisté sur la nécessité de recueillir des renseignements précis et opportuns, soulignant que "seul un bon renseignement, au bon moment, permettra d'agir avec efficacité". Il a également exprimé sa gratitude envers la population pour son soutien constant en matière de renseignement, qui contribue à renforcer l'efficacité des forces de défense et de sécurité du pays.
Avec ce nouveau commissariat, les plus hautes autorités réaffirment leur engagement à améliorer les infrastructures de sécurité et à renforcer la lutte contre l'insécurité dans toutes les régions du pays.
Bamako, capitale (de la sécurité) de l'AES
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile du Mali, le général de division Daoud Aly Mohammedine, a visiblement fait de Bamako le véritable pôle d'intérêt de la Confédération de l'Alliance des Etats du Sahel en matière de sécurité, particulièrement de la sécurisation des documents de l'espace. C'est ainsi que ces deux dernières années, la ville des Trois Caïmans a abrité moult rencontres et réunions des experts et chefs de services de l'AES. Logique, dirait-on, le général d'armée Assimi Goïta en étant le président en exercice. Aussi, la politique diplomatique de Daoud en est pour beaucoup.
Tout a commencé début octobre 2024 (les 2 et 3) avec les travaux des experts sur l'harmonisation des documents de voyage et d'identité au sein de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) qui ont vu la participation des délégations du Burkina Faso et du Niger.
A la clôture des travaux, le ministre Mohammedine a souligné l'importance de la rencontre dans le renforcement de l'intégration régionale. Il a rappelé l'engagement des chefs d'Etat des trois pays de l'AES, le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, le général d'armée Assimi Goïta du Mali, et le général de brigade Abdourahamane Tiani du Niger, à garantir la mise en circulation de documents de voyage et d'identité biométriques, fiables et sécurisés. "Nous voici donc arrivés à la fin de nos travaux, après deux jours d'échanges qui ont permis de faire un pas qualificatif vers l'objectif ultime de mise en circulation d'un passeport biométrique sécurisé de l'Alliance des Etats du Sahel", a-t-il ajouté.
Les travaux ont permis d'aboutir à des recommandations fortes, notamment l'élaboration de spécifications techniques communes pour les documents de voyage et d'identité, ainsi que la mise en place d'un groupe de suivi chargé de la mise en œuvre des résolutions adoptées. Le ministre a salué la rigueur et la pertinence des débats, affirmant que les résultats obtenus constituaient un tournant décisif vers la concrétisation de la vision des chefs d'Etat de l'AES : créer un espace où les citoyens burkinabé, maliens et nigériens pourront circuler librement, sans entraves.
Le vendredi 22 novembre 2024, s'est tenue, à l'hôtel Salam de Bamako, la première rencontre ministérielle destinée à valider les spécifications techniques harmonisées des documents de voyage et d'identité de la Confédération des Etats du Sahel (AES). Ces Etats mettent le turbo pour se doter d'outils et d'instruments afin de renforcer leur souveraineté, et de marquer la rupture avec l'ordre ancien. La rencontre était présidée par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile du Mali, le général de division Daoud Aly Mohammedine. Il avait à ses côtés le commissaire divisionnaire de police Mahamadou Sana, ministre de la Sécurité du Burkina Faso et le général de brigade Mohamed Toumba, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité publique et de l'Administration du territoire du Niger.
Au nom de ses homologues, le général de division Daoud Aly Mohammedine a salué la vision éclairée des pères fondateurs de la Confédération, qui ont signé le 6 juillet 2024 à Niamey, le Traité instituant la Confédération des Etats du Sahel (AES), et l'ont articulé autour de trois (3) axes majeurs : la diplomatie, la défense et le développement.
Dans le processus en cours, Daoud Mohammedine a rappelé le discours historique prononcé par le président en exercice de la Confédération des Etats du Sahel, le général d'armée Assimi Goïta, le 15 septembre 2024. Dans cette adresse, à l'occasion de la commémoration du premier anniversaire de la Confédération, le chef de l'Etat malien a annoncé la mise en circulation d'un nouveau passeport biométrique de l'AES.
Sans perdre de temps, et avec beaucoup d'engagement et de professionnalisme, les experts burkinabè, maliens et nigériens se sont retrouvés à Bamako les 2 et 3 octobre 2024, comme nous l'avons plus haut. Le but est de proposer aux citoyens de l'espace AES des documents irréprochables et fiables, pouvant résister aux attaques les plus malveillantes.
En outre, les experts ont proposé aux autorités de tutelle de nombreuses observations, fait des recommandations et élaboré un plan d'actions.
Les ministres ont été impressionnés par le travail de leurs experts. Ils ont pris acte des documents qui leur ont été soumis et ont convenu de mettre les bouchées doubles pour mettre en circulation de nouveaux documents de voyage et d'identité dans un horizon le plus rapproché possible.
Enfin, les ministres ont instruit leurs experts de mettre en place un comité de suivi qui élaborera un chronogramme des tâches à effectuer jusqu'à la fin du processus.
Les 30 et 31 janvier 2025, Bamako donne le coup d'envoi de la construction d'une architecture sécuritaire commune à travers une réunion des directeurs généraux de la police nationale des pays de la Confédération de l'AES.
Pendant 48 h, les directeurs généraux de police nationale, l'inspecteur général de police Dargaw W. Alexandre (Burkina Faso), le commissaire général de brigade de police Soulaïmane Traoré (Mali), actuellement gouverneur de Ségou, et le commissaire général de police Assahaba Ebankawel (Niger), et leurs proches collaborateurs ont travaillé d'arrache-pied à bâtir les fondations d'une sécurité commune à un moment où le terrorisme et le crime organisé tentent de transformer les frontières nationales en gruyère.
Convaincus que ces fléaux constituent un frein à la quiétude des populations du Sahel et hypothèquent gravement la libre circulation des personnes et des biens, les Directeurs généraux de police nationale ont conclu à l'urgence absolue d'imaginer une coopération policière qui coupe le sommeil aux hors-la-loi.
Face au terrorisme, à la criminalité transnationale et au grand banditisme, le salut se trouve dans l'échange d'informations opérationnelles et de renseignements sécuritaires. En effet, s'ils sont identifiés, suivis à la trace et font l'objet d'une documentation fouillée, les hors-la-loi sont susceptibles d'être neutralisés et mis hors d'état de nuire plus facilement.
Lors de leur réunion, les Directeurs Généraux ont fait un large tour d'horizon des différentes formes de criminalité observées dans l'espace.
En premier lieu, ils ont passé à la moulinette le blanchissement des capitaux, fléau qui, en plus de financer le terrorisme, injecte l'argent sale recyclé dans nos économies avec l'utilisation des Tics (Technologies de l'Information et de la communication). La démocratisation des Tics constitue une grosse aubaine pour les criminels de tous bords, et oblige les services de police à se mettre à niveau. Heureusement, un embryon de police technique et scientifique existe dans les trois pays confédérés, et les autorités concernées les dotent de capacités (ressources humaines et moyens techniques) leur permettant de relever les nouveaux défis liés à la complexification des procédés du crime organisé.
Les travaux ont abouti à des recommandations pertinentes dont les détails sont réservés aux autorités de tutelle. Elles portent sur quatre (4) axes, à savoir : le cadre institutionnel de coopération et de partage de renseignement ; la lutte contre le financement du terrorisme ; les échanges d'expériences en matière de collecte, de stockage, de digitalisation et d'échanges de données ; le renforcement de la coopération entre les polices des frontières des pays de l'AES.
En clôturant les travaux, le général de division Daoud Aly Mohammedine a formé le vœu que "… dans les semaines et mois à venir, nous multiplierons les opportunités de rencontres et d'échanges pour opérationnaliser les fortes recommandations qui ont sanctionné nos travaux".
Par rapport au Visa communautaire AES, les experts burkinabés, maliens et nigériens, en conclave à Azalaï Grand Hôtel de Bamako, le 1er et le 2 février 2025, s'accordent sur un type et une dénomination. Le document sera un visa électronique et s'appellera Liptako. Aussi, le voyageur extracommunautaire qui aura composté son passeport dans une ambassade ou un consulat d'un des trois pays confédérés sera exempté de refaire la même procédure dans les autres pays de l'AES. Mieux, son visa lui permettra de circuler dans l'ensemble des pays de la Confédération, dans la limite de sa validité.
Au regard du format retenu, l'instauration du visa électronique communautaire sera assujettie à la mise en place d'une plateforme e-Visa AES qui émettra des vignettes ou stickers, avec des spécifications techniques. Au bout du compte, les experts se sont accordés sur l'élaboration d'une feuille de route assortie de recommandations aux ministres en charge de la Sécurité.
A l'issue des travaux, les experts avaient le sentiment du travail bien fait. Les peuples AES, les ministres en charge de la Sécurité et les chefs d'Etat de l'espace n'en attendaient pas moins d'eux.
A l'ouverture comme à la clôture des travaux des experts, l'hôte de la rencontre, en l'occurrence le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de division Daoud Aly Mohammedine, a fixé le cadre et les enjeux de la rencontre de Bamako qui intervient dans le prolongement de la Déclaration des chefs d'Etat de la Confédération de l'AES qui ont clamé solennellement que l'espace confédéral sera un espace ouvert qui favorisera l'intégration des peuples.
Ecole d'état-major des forces de sécurité : inédite au Mali, un centre d'excellence pour l'AES
Sous le général de division Daoud Aly Mohammedine, le Mali s'est doté d'un véritable outil de sécurité qui pourrait servir à tous l'espace AES. Le vendredi 25 octobre 2024, sous la présidence du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, s'est déroulée la cérémonie de sortie de la première promotion de l'Ecole d'Etat-major des Forces de sécurité. Cette formation, inédite au Mali, constitue une étape cruciale dans la refondation des Forces de défense et de sécurité, une ambition portée par le président de la Transition, le général d'armée Assimi Goïta.
Sur la Place d'armes de l'Ecole de la gendarmerie nationale, les 30 officiers stagiaires, dont deux femmes, issus de la police, de la gendarmerie, de la protection civile et de la garde nationale ont été honorés pour leur engagement et leur réussite tout au long d'un parcours de formation rigoureux.
L'Ecole d'Etat-major des Forces de sécurité a pour objectif de former des officiers aptes à occuper des fonctions stratégiques au sein des forces de sécurité, en s'appuyant sur une approche centrée sur le concept de sécurité humaine. Encadrés par une équipe pédagogique expérimentée et suivant une doctrine novatrice, ces cadres sont désormais prêts à participer activement à la sécurisation du territoire et à assurer la protection des populations, dans un contexte marqué par d'importants défis sécuritaires.
Le général de division Daoud Aly Mohammedine a souligné l'importance de cette formation pour la progression de la carrière des officiers, ouvrant la voie à des formations de second degré, telles que les Écoles de Guerre, et les préparant à assumer des responsabilités de haut niveau.
L'école ambitionne de devenir un centre d'excellence en accueillant prochainement des stagiaires venus de pays partenaires, notamment de la Confédération des Etats du Sahel (AES), renforçant ainsi la coopération régionale en matière de formation militaire.
Daoud reçoit Assimi
Présent sur tous les fronts, le général Daoud Aly Mohammedine a mouillé le maillot pendant les inondations que le Mali a subies l'hivernage dernier et la montée des eaux des fleuves. Le jeudi 22 août 2024, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a reçu un hôte de marque, le président de la Transition, chef de l'Etat, chef suprême des Armées, le général d'armée Assimi Goïta en visite au Centre de coordination de gestion des crises (Cecogec). Celle-ci s'inscrivait dans le cadre de l'évaluation des situations d'inondations par ledit Centre.
Outil opérationnel du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes, le Cecogec est au cœur du dispositif de gestion des inondations au Mali. D'où l'intérêt certain accordé par le président de la Transition à cette visite qui lui a donné, selon ses termes, "l'occasion de féliciter et d'encourager de vive voix tous les hommes et toutes les femmes qui opèrent dans des conditions extrêmement difficiles pour secourir et assister nos concitoyens". Il a salué la bonne coordination entre les différents départements ministériels pour relever ce défi qui se présente à un moment difficile.
Cependant, il les a exhortés à plus de détermination et d'engagement. Le président Goïta a aussi appelé ses concitoyens à la vigilance et surtout à respecter les recommandations des services compétents. Il a déploré les pertes en vies humaines causées par ces inondations, présenté ses condoléances aux familles endeuillées et souhaité prompt rétablissement aux blessés.
"Notre rôle est de faire en sorte que nous puissions minimiser les risques de dégâts matériels et de pertes en vies humaines. Il n'y a pas de risque zéro. Nous allons tout faire pour sécuriser, protéger et assister nos concitoyens. Nous sommes rassurés aujourd'hui de pouvoir apporter le soutien nécessaire à nos populations et de pouvoir aider nos concitoyens à minimiser les risques", a confié le président de la Transition.
El Hadj A.B. HAIDARA
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