Vie de la nation : Rien ne va plus au Mali

30 Mar 2012 - 03:38
30 Mar 2012 - 03:38
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A quelques mois de la fin de son dernier mandat constitutionnel, ATT, le nouvel El Hadj ou le grand dribbleur se trouve très coincé. De l'incertitude des élections à l'insécurité en passant par l'incapacité notoire du gouvernement, le peuple est dans la tourmente. Malgré tout, c'est par notre autonomie que l'on tente de justifier l'incroyable attaque effectuée à Tombouctou. Pourtant des appuis de tout genre sont demandés. La fin de mandat du Général Président nous fait voir de toutes les couleurs. Du mensonge à la complaisance, tout y passe et rien n'est fait. Sauf la démarche et la contre démarche pour greffer le 1er tour au vote de la Constitution. Et faire adopter au rabais la Constitution, car dans la confusion et sans la voix de ceux qui s'abstiendront de tout vote à cause du dégoût de la chose politique. Les arguments ne manquent pas : "Le vote ne sert à rien, le résultat sera truqué…. " Décidément, on ne sait plus où se laver et puis où s'assécher dans le Mali d'ATT. Lâché presque par tous ses alliés naturels, élection oblige certainement, ATT est aujourd'hui seul face à son destin. Pour s'en sortir honorablement, il s'embourbe, il patauge, il lance des flèches aux partis politiques oubliant qu'il a été élu par ces mêmes partis sans "vergogne". Et s'il vous plaît à la soviétique, plus de 70% au 1er tour avec un taux de participation de moins de 30%. Le Mali, cité en exemple comme un des pays où la démocratie est de mise s'agenouille. Par la faute des maîtres du jour. Des dirigeants complaisants et dépassés par les événements. Qui aurait imaginé un  jour qu'on enlèvera un quelconque individu en pleine ville au Mali et encore à Tombouctou et en pleine journée, s'il vous plaît ? Ceci démontre de l'incapacité totale et l'affairisme qui s'est accaparée de ceux qui doivent appliquer le programme de gestion du Président de la République. D'où cette insécurité totale. D'abord alimentaire, ensuite sécuritaire. Gouverner, c'est prévoir, dit-on. A l'approche de l'hivernage, il nous a été dit toutes sortes de balivernes pour nous faire croire que tout sera rose. Ce, malgré l'installation tardive de l'hivernage. Finalement, nous sommes dans le pétrin. Les dispositions prises pour gérer les prix des denrées alimentaires n'ont rien servi qu'à amuser la galerie. Aujourd'hui, tous les prix ont flambé, grave les produits sont même introuvables. Et, rien n'est entrepris. Seulement à quémander, l'aide extérieure. Allons-nous passer toute notre existence à demander de l'aide et puis sans honte parler d'autonomie. Si trouver à manger est devenu la croix et la bannière, dans quelques jours, personne ne pourra circuler dans une grosse bagnole de type 4x4 la nuit comme à Gao ou à Kidal. Car, s'il y a eu des enlèvements à Hombori et à Tombouctou, Bamako doit tousser. Pourtant, dans un passé très récent, c'était inimaginable de penser voire rêver de tels scénarios. Mais, aujourd'hui, le ministre de l'Equipement remet en cause la décision de son Chef. Pire, le ministre des Affaires Etrangères, avec toute cette expérience, veut autonomiser le Mali en continuant à tendre la main. C'est grave tout ça ! A qui la faute ? Au Président de la République, seul élu et seul comptable devant la Nation. Mais, qui par complaisance, par copinage s'est fait entourer des tocards et a nommé un gouvernement léger, incapable, l'un des plus mauvais du dernier siècle dans notre pays. Le peuple est totalement tourmenté. Il ne s'est en réalité si les élections vont se tenir à cause de l'unilatéralisme de l'Etat à n'écouter personne et à n'associer personne à la bonne organisation des scrutins à venir, d'où les nombreuses sorties d'une quarantaine de partis politiques, des associations, etc., à s'insurger contre sa démarche. Alors, face à cette démarche de mise en cause, les pseudo politiques se réclamant d'ATT font la contre démarche et cherche à vouloir faire croire à l'opinion que la Constitution proposée est la meilleure du monde qu'il faille adopter vaille que vaille. En plus, le goulot d'étranglement de l'après Moussa Traoré reste l'éducation. Après dix ans de gestion, l'enseignant et l'historien, Alpha O. Konaré n'est pas parvenu à régler la situation. Et puis, aujourd'hui à bientôt dix ans l'enseignant et le militaire doit quitter le pouvoir, il ira sans parvenir à mettre sur les rails l'éducation. Pire, il l'a embourbée dans le tréfonds avec une année blanche qui ne dit pas son nom. Et puis jusqu'à nos jours, rien n'est effectif et la ministre de l'Enseignement Supérieur continue de nous faire croire au père Noël que les choses rentreront dans l'ordre plus tôt que prévu. L'Armée, la grande muette qui déçoit, où on recrute n'importe comment, où on assassine les enfants des gens notamment une fille innocente pour refus de se livrer pour que des malhonnêtes satisfassent leur libido. Quel héritage ATT va-t-il nous laisser ? B. DABO   (Zénith Balé N°1376 du 28 novembre 2011) Kidal sous le feu des accrochages De violents ont opposé hier l'armée malienne aux troupes rebelles. De sources provenant de la ville, les deux camps de Kidal ont été simultanément attaqués. Celui du Nord par les rebelles touareg et au sud c'est le mouvement islamiste Ançar Dine qui dirigerait l'opération. Les deux groupes combattaient parfois ensemble l'armée malienne. Mais l'armée malienne à résisté à toutes les attaques. Jusqu’en fin d’après midi, les combats se poursuivaient. Ouattara et sa suite renoncent à se rendre à Bamako La délégation de la CEDEAO a renoncé hier jeudi à se rendre à Bamako négocier avec la junte militaire à la suite d'une brève manifestation à l'aéroport par des partisans des auteurs du coup d'Etat. Alassane Ouattara, chef de l'Etat ivoirien et président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) était dans l'espace aérien malien, il a fait demi-tour, a indiqué une source aéroportuaire. Blaise Compaoré, président burkinabé et médiateur dans la crise malienne, ne vient plus, selon une source sécuritaire. Boni Yayi, chef de l'Etat béninois et président en exercice de l'Union africaine (UA) ne vient plus non plus, selon une source proche de la délégation béninoise. Ils devaient se retrouver à Abidjan pour une réunion d'urgence à la suite de cet incident, a-t-on appris auprès de la présidence du Burkina. L'annulation de la mission ouest-africaine est intervenue peu après une manifestation à l'aéroport de Bamako où des dizaines de manifestants pro-junte ont envahi le tarmac brièvement dans la matinée. Ils entendaient protester contre la venue de cette délégation pour discuter avec la junte de la manière de revenir au plus vite à l'ordre constitutionnel, une semaine après le coup d'Etat du 22 mars qui a renversé le président Amadou Toumani Touré. Réunie en sommet extraordinaire le mardi dernier à Abidjan, la CEDEAO avait décidé de l'envoi d'une mission à Bamako pour appeler au retour à l'ordre constitutionnel. La Cédéao désigne Dioncounda Traoré comme possible président de la transition Un transfert du pouvoir au président de l'Assemblée nationale malienne Dioncounda Traoré est une des solutions envisagées par la Cedeao pour mettre fin à la crise malienne, a affirmé le ministre burkinabé des Affaires étrangères Djibril Bassolé. Le Président de l'Assemblée nationale malienne Dioncounda Traoré pourrait assurer l'intérim du pouvoir jusqu'aux prochaines élections, a affirmé mercredi 28 mars sur Radio France Internationale (RFI) le ministre burkinabé des Affaires étrangères Djibril Bassolé. Cette alternative pourrait entrer dans le cadre d'une " transition " souhaitée par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Une transition que la Cedeao veut " conforme aux dispositions constitutionnelles ". Modibo Sidibé et Jeamille Bittar libérés Deux candidats à la présidentielle au Mali qui était prévue le 29 avril ont été libérés hier soir par la junte, qui les avait arrêtés après son coup d'Etat du 22 mars. Il s'agit de l'ex-Premier Ministre Modibo Sidibé et de l'homme d'affaires, Jeamille Bittar, des sources proches des deux hommes ont confirmé ces libérations. Les deux hommes faisaient partie des 14 personnalités, dont plusieurs ministres du régime déchu du président Amadou Toumani Touré, détenues depuis le coup d'Etat au camp de Kati, près de Bamako. Ce camp sert de quartier général aux putschistes conduits par le capitaine Amadou Sanogo.

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