Transition malienne : Cap à présent sur le travail refondateur !

4 Jan 2021 - 01:28
4 Jan 2021 - 01:28
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Après des hésitations, cafouillages et polémiques sur comment et avec qui mener la période transitoire, les organes de la Transition malienne ont fini par être mis en place et cap doit désormais être mis sur le vif de la mission fondamentale de cette période charnière de la refondation de l’Etat malien.   maliweb.net - Avec la mise en place du bureau du Conseil national de Transition (CNT), le jeudi 31 décembre dernier, est bouclée la boucle de la mise sur pied complète de l’attelage institutionnel de la Transition. Très laborieusement amorcée le 25 septembre 2020, avec la prestation de serment du président Bah N’Daw, la Transition militaro-civile consécutive au renversement du président IBK le 18 août 2020 est appelée de tous les vœux à évoluer sereinement. Elle doit rapidement remblayer le fossé de dissensions, dissiper les divergences et antagonismes pour tendre vers sa vitesse de croisière. Celle-ci doit être marquée par les préparatifs, en toute inclusivité, du processus électoral. Et, comme le rappelait, dans son message de vœux, le président Bah N’Daw, ce processus ne sera pris en otage par personne et devra rassembler tous les Maliens. En clair, il urge pour les autorités de la Transition, de faire en sorte que l’essentiel des inquiétudes, émises par les uns et les autres, soient aplanies afin de restaurer un climat de confiance, gage d’un processus électoral pleinement participatif. Il s’agira, par exemple, pour le chantier des réformes politiques et institutionnelles, de parvenir à une large convergence de vues, une forme d’union sacrée vivifiante au chevet de la République pour renouer avec la démocratie, sans aucune exclusion. Il va sans dire que les plus hautes autorités de cette période transitoire doivent agir en sorte que les prochaines élections soient les moins contestées, étant donné que le virus de la contestation électorale est le premier agent vecteur des crises que le pays a connues, ces dernières années. En matière de gouvernance économique, le président Bah N’Daw, le vice-président le Colonel Assimi Goïta et le Premier ministre Moctar Ouane et tout son gouvernement doivent donner des signaux véritablement perceptibles. « Il faut absolument faire sentir aux citoyens qu’un vent de changement souffle sur le pays, en particulier par rapport à la gestion des finances publiques », conseille un politologue. Ne faut-il pas une plus grande vigilance dans la passation et l’exécution des marchés publics ? Ne faut-il pas urgemment donner des suites à des dossiers judiciaires pendants, rouvrir d’autres dossiers et châtier par rapport à la corruption et à l’’indélicatesse financière ? Ce sont là quelques axes sur lesquels les « impatiences  des citoyens » (dont parlait Bah N’Daw) doivent être, un tant soit peu, comblées. Par ailleurs, par rapport au front social, le gouvernement doit tout faire pour que le pays n’enregistre plus des grèves, qui perturbent son programme et fragilisent sa cohésion sociale. C’est à ce prix que la Transition va offrir l’opportunité au pays de renaître pour un lendemain meilleur. Et cela n’est pas impossible, si les uns et les autres y travaillent dans un esprit de sacrifice en vue de refonder l’Etat. Boubou SIDIBE/Maliweb.net

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