Moustapha Ben Barka en fin de mandat à la BOAD : Mission dignement accomplie ! 5 ans de bonheur pour le Mali

19 Avr 2025 - 01:15
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Moustapha Ben Barka en fin de mandat à la BOAD : Mission dignement accomplie ! 5 ans de bonheur pour le Mali
Après cinq (5) ans de bons et loyaux services rendus, au nom de l'Etat malien, à la Banque ouest-africaine de développement (Boad), en qualité de vice-Président chargé des financements et investissements, Moustapha Ben Barka quitte l'institution bancaire avec le sentiment du devoir accompli. Son mandat n'a pas été renouvelé par les autorités de la Transition. Il vient d'être remplacé par Abdoulaye Daffé, ancien PDG de la Banque de développement du Mali (BDM) et ancien (éphémère) ministre des Finances. Pour rappel, le vice-président est nommé par le conseil d'administration de la Boad sur proposition des plus hautes autorités maliennes pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Durant son séjour, M. Ben Barka a orienté, au maximum qu'il a pu, le financement de plusieurs projets en faveur du Mali, avec la signature d'accords de prêt portant sur des domaines aussi variés et divers que les infrastructures routières, l'énergie, l'électrification rurale, l'irrigation etc. Né le 10 septembre 1977 à Paris, le jeune Moustapha Ben Barka a fréquenté l'école Mamadou Konaté de Bamako de 1982 à 1989 et l'école Ipeg Annexe de Bamako de 1989 à 1991. De 1991 à 1993, il fréquente le lycée de Badalabougou. Plus tard, il est pensionnaire de l'école Yala Suur à Dakar de 1993 à 1994 puis les Cours Sainte-Marie de Hann (1994-1995). Son cursus universitaire, il le fera avec brio au Canada où il fréquente successivement l'Université de Montréal (1996), le HEC de Montréal (1999), le MCGIU University de Montréal (2000) et l'Ugam Montréal (2006). Un financier en herbe Ces différentes études se solderont par un Certificat d'études supérieures en management (trésorerie/finance), un Master of business administration en services financiers, un Graduate certificate en tresorerie et un Bachelor en finance et commerce international. Sur le plan professionnel, Moustapha Ben Barka a forgé ses premiers pas à la Banque nationale du Canada comme analyste de produits dérivés, trésorerie et marchés financiers de 2000 à 2004, puis analyste senior chargé de l'amélioration continue optima, trésorerie et marchés financiers de 2004-2005, avant d'être promu vérificateur en trésorerie et marchés financiers à la Banque nationale du Canada. En 2007, le jeune Moustapha est nommé Manager-Investment Banking au Groupe FinanceCom International Sénégal, jusqu'en 2012 où il est promu directeur Blackpearl finance dans le même groupe. Il a évolué au sein du Groupe bancaire marocain (BMCE Capital). Précieuse expérience  gouvernementale De 2013 à 2020, il a occupé de hautes responsabilités dans les gouvernements successifs du Mali, d'abord comme ministre délégué au ministère de l'Economie et des Finances, chargé de la Promotion des investissements et du Secteur privé, puis comme ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements. En 2015, il a rejoint le cabinet du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, en tant que secrétaire général adjoint ensuite en tant que ministre/secrétaire général, supervisant et coordonnant toutes les activités du président. Avec un solide cursus scolaire et une bonne expérience professionnelle, le plus jeune membre du gouvernement à l'époque s'est attelé à relever le grand défi de la promotion des investissements et de l'initiative privée, gage de toute croissance économique. Comme au gouvernement, à la présidence, Ben barka a bossé dur et utile aux côtés du stratège Soumeylou Boubèye Maïga jusqu'à sa succession de ce dernier (promu Premier ministre) au poste de secrétaire général. Avec Moustapha Ben Barka, la première institution de la République avait trouvé le jeune de qualité qu`il faut pour la place qu'il faut. De quoi rendre fière toute la jeunesse malienne. En 2015, le Forum économique mondial l'a désigné parmi les Young Global Leaders. En 2018, il a été élevé au grade d'Officier de l'Ordre national du Mali. Ouvert, humble et dynamique, Moustapha Ben Barka est marié et père de 2 enfants. Bonjour Boad ! [caption id="attachment_3103367" align="aligncenter" width="650"] prise de fonction de Moustaph Ben Barka au poste de vice-président de la BOAD, le 3 mars 2020 au siège de l'institution à Lomé[/caption] Moustapha Ben Barka a été nommé à la Boad début 2020. Il a pris fonction en remplacement de Bassary Touré, ancien vice-président de la Boad, dont les deux mandats à la tête de l'institution étaient arrivés à leur terme au mois de février 2020. Une assemblée générale de l'ensemble des agents de l'Institution, tenue le 2 mars 2020, avait souhaité au nouveau membre la bienvenue dans ses nouvelles fonctions et pleins succès dans ses missions aux côtés du président de la Banque d'alors, Christian Adovelande. D'ailleurs, Ben Barka a pris part à son premier Conseil de Présidence sous la présidence de celui-ci et au cours duquel il a été officiellement présenté au collège des directeurs de la Banque. Il a pris fonction au moment où la Banque venait de clore son plan stratégique 2015-2019 et où de nouveaux chantiers s'annonçaient avec un nouveau plan stratégique dont les axes principaux étaient en cours de stabilisation et la mise en œuvre visualisée pour le début de l'année 2021. A l'époque, 1209 projets avaient été financés par l'institution pour un montant global de 5809,1 milliards de F CFA, dont 72,8 % pour le secteur public et 27,2 % pour le secteur privé. Ces financements ont été répartis à raison de 67,2 % pour les infrastructures, 11,7 % pour le secteur de la finance et des assurances, 11,5 % pour celui de la sécurité alimentaire et du développement rural, 6,6 % pour le secteur de l'industrie, entre autres. A la répartition des postes, Moustapha Ben Barka a hérité de celui de vice-président chargé des financements et investissements. Il préside actuellement le comité exécutif de l'Association africaine de crédit rural et agricole (basé à Nairobi, Kenya), le conseil d'administration de la Sicav-Abdou Diouf, un fonds d'investissement (basé à Cotonou, Bénin) et dédié à la région Afrique de l'Ouest. Il est membre du conseil d'administration de différentes entités actives en Afrique, principalement dans les transports, les assurances et la finance. Une banque au service  du développement et de l'intégration économique… La Boad est l'institution commune de financement du développement des Etats de l'Union monétaire ouest-africaine (Umoa). Elle a été créée par Accord signé le 14 novembre 1973. La Boad est devenue opérationnelle en 1976. Les Etats membres sont : le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Par traité de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uémoa), signé le 10 janvier 1994 et entré en vigueur le 1er août 1994, la Boad est une institution spécialisée et autonome de l'Union. Elle concourt en toute indépendance à la réalisation des objectifs de l'Uémoa sans préjudice des objectifs qui lui sont assignés par le traité de l'Umoa. La Boad est un établissement public à caractère international qui a pour objet, aux termes de l'article 2 de ses statuts, de promouvoir le développement équilibré des Etats membres et de contribuer à la réalisation de l'intégration économique de l'Afrique de l'Ouest. Dirigée depuis le 28 août 2020 par son président, Serge Ekué, la Boad œuvre pour l'émergence économique et le développement durable de la région. Les objectifs de la Boad, son champ d'application et ses priorités d'intervention, définis par ses statuts et la Déclaration de politique générale mettent en œuvre une idée centrale qui est celle de la solidarité. Il a été assigné comme objectifs à la Boad de promouvoir le développement équilibré des Etats membres et de réaliser l'intégration économique de l'Afrique de l'Ouest. Les statuts précisent que dans le choix des actions auxquelles elle portera concours, une considération particulière devra être donnée à celles susceptibles de faciliter le développement des Etats membres de l'Union les plus défavorisés par les conditions naturelles, et de concourir à l'intégration des économies des Etats de l'Union. La collecte des disponibilités intérieures aux fins du financement des actions de développement, l'animation du marché régional des capitaux ainsi que le drainage des ressources extérieures vers la zone furent aussi des missions essentielles assignées à la Banque. Conçue comme une banque pour promouvoir l'intégration et la solidarité régionale, la Boad finance : la construction ou l'amélioration d'infrastructures nécessaires au développement, notamment en matière de communication, d'équipements hydrauliques, d'électricité ; l'amélioration, la création ou le transfert de propriété des moyens de production et de distribution dans les secteurs rural et industriel ; et les études de préparation de projets. La Boad intervient directement ou par l'intermédiaire de filiales, de fonds spéciaux constitués par elle ou d'institutions financières nationales. Ses interventions peuvent revêtir les formes suivantes : prise de participation, prêt à long et moyen termes, aval et bonification d'intérêts. Les Etats membres, les collectivités et établissements publics, les institutions financières, les organismes, entreprises et particuliers peuvent bénéficier de ses financements. Pour accroître l'efficacité de ses interventions, moduler son action et l'adapter au mieux, des fonds spéciaux ont été créés en son sein : fonds de bonification, fonds de garantie des avals et des rachats, fonds d'études. Pluie de milliards sur le Mali Sitôt installé dans ses fonctions, le nouveau représentant du Mali à la Boad n'a pas pris de round d'observation et s'est immédiatement mis à la tâche. Charité bien ordonnée commençant par soi-même, il a pesé de son poids afin que le Mali soit bénéficiaire des actions de la Boad en faveur des Etats membres, particulièrement dans son domaine d'intervention, à savoir les financements et investissements. Ainsi, avec son appui, plusieurs requêtes de financements de projets soumis par le ministre de l'Economie et des Finances, Alousséni Sanou, ont eu échos favorables et ont été retenus. Nous allons juste lister quelques-uns des accords de prêts obtenus par le gouvernement malien sous Moustapha Ben Barka. D'abord, le 28 octobre 2020, le conseil des ministres a adopté deux ordonnances. Ordonnance n°2020-003/PT-RM autorisant la ratification de l'accord de prêt signé à Lomé, le 5 mai 2020, entre le gouvernement de la République du Mali et la Banque ouest-africaine de développement (Boad), en vue du financement partiel du Projet d'aménagement de la section Sévaré Mopti de la Route nationale n°6 (RN6) et de voies urbaines dans la ville de Mopti. Il est dit : Article 1er : "Est autorisée, la ratification de l'Accord de prêt, d'un montant maximum en principal de 20 milliards de F CFA, en tranches concessionnelles de 5 milliards de F CFA, souveraine de 12 milliards de F CFA et marchande de 3 milliards de F CFA, signé à Lomé, le 5 mai 2020, entre le gouvernement de la République du Mali et la Banque ouest-africaine de développement (Boad), en vue du financement partiel du Projet d'aménagement de la section Sévaré-Mopti de la Route nationale n°6 (RN6) et de voies urbaines dans la ville de Mopti". Ordonnance n°2020-004/PT-RM autorisant la ratification de l'accord de prêt signé à Lomé, le 22 mai 2020, entre le gouvernement de la République du Mali et la Banque ouest-africaine de développement (Boad), pour le financement partiel du Projet d'électrification rurale de cinquante (50) localités dans les Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou par des systèmes solaires photovoltaïques (Projet d'électrification rurale solaire financé par le Fonds vert pour le climat). Article 1er : "Est autorisée, la ratification de l'Accord de prêt d'un montant en principal de 8 milliards de F CFA, signé à Lomé, le 22 mai 2020, entre le gouvernement de la République du Mali et la Banque ouest africaine de développement (Boad), pour le financement partiel du Projet d'électrification rurale de cinquante (50) localités dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou par des systèmes solaires photovoltaïques (Projet d'électrification rurale solaire financé par le Fonds vert pour le climat)". Ces deux accords de prêt ont été ratifiés par l'ancien président de la Transition Bah N'Daw suivant le décret n°2020-0119/PT-RM et le décret n°2020-0120/PT-RM, tous signés le même 28 octobre 2020. Ensuite, le 11 avril 2023, la loi n°2023-009 autorisant la ratification de l'Accord de prêt signé à Lomé, le 30 mars 2023, entre le gouvernement de la République du Mali et la Banque ouest africaine de développement (Boad), pour le financement partiel du Programme d'apurement de la dette des fournisseurs stratégiques de la société Energie du Mali (EDM-SA) a été adoptée par le Conseil national de transition (CNT). Le 17 avril 2023, le président de la Transition, chef de l'Etat, le général d'armée Assimi Goïta a promulgué la loi, avec un article unique : "Est autorisée, la ratification de l'Accord de prêt d'un montant maximum en principal de 45 milliards de F CFA, reparti en une tranche concessionnelle de 25 milliards de F CFA et une tranche marchande de 20 milliards de F CFA, signé à Lomé, le 30 mars 2023, entre le gouvernement de la République du Mali et la Banque ouest-africaine de développement (Boad), pour le financement partiel du Programme d'apurement de la dette des fournisseurs stratégiques de la société Energie du Mali (EDM-SA)". Enfin, le gouvernement a approuvé mercredi 18 décembre 2024 en conseil des ministres des projets de texte relatifs à la ratification d'un accord de prêt de 30 milliards de FCFA (47,5 millions dollars US) signé avec la Banque ouest africaine de développement (Boad) en août 2024. L'enveloppe annoncée servira essentiellement à financer en partie la réalisation de la Phase 2 du Programme de développement de l'irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué, dans le Moyen-Bani (PDI-BS). Ledit programme prévoit la valorisation de plus de 34?000 hectares de terres agricoles à travers l'aménagement de périmètres irrigués dans les zones de Maninkoura, du Moyen Bani et de Djenné. Selon les données officielles, le PDI-BS est initialement prévu pour toucher plus de 120? 000 exploitants agricoles et permettre, entre autres objectifs, une production additionnelle annuelle de 52? 000 tonnes de riz paddy et plus de 3?600 tonnes de légumes. "Le financement de la Boad permettra de consolider les acquis de la première phase du programme et de contribuer au développement agricole", dixit le communiqué du conseil des ministres. Cet appui financier vient accompagner les efforts déjà déployés par le gouvernement malien pour renforcer l'irrigation agricole. Le Mali dispose d'un potentiel irrigable de 2,2 millions d'hectares de terres agricoles, mais exploitait moins de 25 % de ce potentiel jusqu'en 2016, d'après les données compilées par la direction nationale de l'hydraulique. Ici, l'agriculture contribue à hauteur de 35 % au PIB et emploie environ 68 % de la population active.                  El Hadj A.B. HAIDARA  

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