Mali : Après la Côte d’Ivoire, Tiéman Hubert Coulibaly s’exile en France

13 Sep 2022 - 09:38
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Mali : Après la Côte d’Ivoire, Tiéman Hubert Coulibaly s’exile en France
Alors que Bamako conditionne la libération des 46 autres militaires ivoiriens à l’extradition des personnalités politiques maliennes sous le coup de mandats d’arrêt internationaux qui, selon le Colonel Assimi Goïta, bénéficient de protection d’Abidjan, l’on apprend  que Tiéman Hubert Coulibaly, également poursuivi,  a trouvé exil en France.   -maliweb.net- Objet d’un mandat international émis par le procureur général de la Cour Suprême du Mali, l’homme politique malien, Tiéman Hubert Coulibaly,  aurait trouvé refuge en France après quelques mois passés en Côte d’Ivoire. De sources crédibles, le Président de l’alliance Républicain pour le Peuple (ARP) a quitté la capitale ivoirienne pour l’hexagone, où il serait en train de chercher l’asile politique. Cette information de la présence de l’homme politique Malien, recherché par la justice de son pays pour des faits de corruption dans l’exécution d’un marché de livraison des véhicules blindés au compte de l’armée malienne, est confirmée par plusieurs médias français. Les faits, reprochés par la justice, remontent à la période où Tiéman Hubert Coulibaly assurait les fonctions de Ministre de la Défense et des Anciens combattants dans le gouvernement du feu Président Ibrahim Boubacar Keïta. Avant de  trouver refuge en France, Tiéman Huber Coulibaly s’était exilé en Côte d’ivoire, où il multipliait les sorties dans les médias maliens et français contre les autorités de la transition qu’il accusait de ‘’ travailler à isoler ‘’ le Mali. Ces sorties  de cet acteur politique sont vues d’un mauvais œil  par le Colonel Assimi Goïta qui a exigé de ‘’nécessaire contrepartie’’ pour obtenir la libération des 46 autres militaires ivoiriens détenus à Bamako. «Au moment où la Côte d’Ivoire demande la libération  de ses soldats, elle continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes faisant d’objet de mandats d’arrêts internationaux émis par la justice », a déclaré le Colonel Assimi Goïta, ajoutant que « ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali ». Des propos du Chef de l’Etat de la transition du Mali qui confirment les informations selon lesquelles Bamako conditionne la libération des militaires ivoiriens à l’extradition des personnalités politiques maliennes. Au nombre de ces personnalités, les noms de l’ancien ministre de la Défense, Tiéman Hubert Coulibaly, l’ancien Premier ministre Dr Boubou Cissé et le fils aîné de feu IBK, Karim Keïta, reviennent régulièrement. Malgré l’insistance des autorités maliennes à vouloir obtenir leur extradition, il nous revient que deux des trois personnalités faisant objet de poursuites judiciaires au Mali ne sont plus en Côte d’Ivoire. « Tiéman HubertCoulibaly est en France, Boubou Cissé au Niger et seul Karim Keïta est à Abidjan », nous confie  une source. Dans la gestion de ce dossier, crispant les relations entre les deux pays, Abidjan continue à privilégier la piste de la solution diplomatique même s’il constate des « manquements et incompréhensions». En participant à la conférence de presse qui a suivi  la libération des  trois femmes soldates sur les 49 militaires à titre ‘’ humanitaire’’,  le ministre directeur de cabinet à la présidence ivoirienne,  Fidèle Sarassoro, a déploré  que  « des manquements et des incompréhensions »  aient été à l'origine de cet événement fortement regrettable. Il a rassuré  que  « la République de Côte d'Ivoire, soucieuse de maintenir des relations de bon voisinage avec le Mali, s'engage à respecter les procédures des Nations-Unies ainsi que les nouvelles règles et dispositions maliennes édictées, relatives au déploiement des forces militaires au Mali ». Le directeur de cabinet du Président ivoirien conclut que son pays s'engage également à poursuivre de manière transparente et constructive avec le Mali, les échanges et les discussions sur tous les sujets d'intérêt commun. Ce, afin d'aplanir les divergences existantes et de contribuer ainsi à la préservation de la paix et de la stabilité dans la sous-région. Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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