L’ANAM cherche désespérément financement
L’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM) a organisé une sur journée d’information à l’intention des hommes de medias sur le Régime d’Assistance Médicale (RAMED). C’était le 19 décembre dernier à la maison des ainés.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du ministère du Développement Social et des Personnes Agées. C’était en présence du directeur national de la Protection Sociale et de l’Economie Solidaire, Luc Togo, de la directrice nationale de l’ANAM, Mme Zouré Fatimata Maiga et des «ouvriers de la plume».
Deux présentations ont été faites au cours de cette journée. La première, faite par M. Togo, portait le Régime d’Assistance Médicale (RAMED). La seconde, faite par Mme zouré, avait trait aux missions de l’ANAM.
Créé par la loi du 27 juillet 2009, le Régime d’Assistance Médicale (RAMED) a pour objectif, d’assurer la prise en charge médicale des personnes indigentes sans aucune contribution de celles-ci. Ce régime a été créé suite a un constat : la faiblesse de la couverture des risques sociaux, notamment de la maladie. Une faiblesse plusieurs fois dénoncée par les couches laborieuses du pays. Il était donc impératif, pour le gouvernement, d’imaginer et de mettre en place une politique d’assistance pour offrir une couverture sanitaire avec des approches diverses aux citoyens. Afin d’aboutir à une protection sociale universelle.
Dans sa présentation M. Togo a énuméré les personnes éligibles à ce régime, les avancées de ce régime. Mais aussi ses contraintes.
Les personnes éligibles sont, les pensionnaires de bienfaisance, orphelinats ou des établissements de rééducation et tout établissement public ou privé à but lucratif, hébergeant des enfants abandonnés ou adultes sans domicile fixe. S’y ajoutent les pensionnaires des établissements pénitentiaires, les personnes sans domicile fixe. Toute personne, dans cette situation, peut prendre contact avec la mairie de son quartier ou une structure de l’ANAM pour bénéficier du Régime d’Assistance Médicale. Mais qu’appelle-t-on personne indigente ? Il s’agit, selon Mme Zouré Fatimata Maiga, d’une personne démunie, c’est à dire, «le pauvre des pauvres». Il ressort de sa présentation que plus 700 000 personnes sont dans cette situation. Un chiffre qui ne reflète pas la réalité. Surtout, quand on sait que plus de la moitié des populations ne sont pas informées de l’existence de ce régime. C’est pourquoi, l’ANAM qui est la structure de mise en œuvre de ce regime, entend multiplier les séances de sensibilisation et d’information pour le faire connaitre du maximum d’indigents afin qu’ils soient pris en charge.
C’est le financement du RAMED qui a été le point le plus discuté au cours de cette journée d’information.
Rappelons que la mise en œuvre du RAMED est assurée par l’ANAM. A peine créée, L’ANAM est confrontée à un problème de financement. Les sources de financement de ce régime sont très limitées. Pour l’heure, le régime est financé par les subventions de l’Etat, des collectivités territoriales, les produits financiers, les dons et legs.
A en croire Mme Zouré, les financements disponibles ne peuvent pas assurer la prise en charge médicale de tous les indigents. D’où la nécessité de penser et de créer d’autres sources de financement.
Abou Berthé
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