Face aux hommes et femmes des médias le 13 juillet 2012 à la Maison des Aînés de Bamako, les membres du Mouvement Yéréwoloton (présidé par Bakary Boré), ont joué une véritable comédie, en présence des représentants de la COPAM, du MP22 et de la CNJ.

Comme à son habitude, le président du Mouvement Yéréwoloton, Bakary Boré, s’en est énergiquement pris à la CEDEAO, notamment à son ultimatum lancé au Mali, à l’issue des travaux de la réunion du Groupe de contact pour le Mali tenu à Ouagadougou et exigeant la formation d’un Gouvernement d’Union Nationale d’ici le 31 juillet 2012. «Les forces patriotiques doivent réagir. Elles doivent mettre la CEDEAO en garde et la rendre responsable d’une autre éventuelle crise politico-institutionnelle et sécuritaire au Mali. En réplique aux groupes de traîtres et d’apatrides qui se réclament des forces vives du Mali, qui étaient à Ouagadougou et qui invitent la Communauté internationale à venir détruire notre pays avec l’envoi des forces étrangères sur notre sol, nous insistons sur la tenue d’une Convention nationale pour prendre en considération l’aspiration du bas peuple et pour dire non à l’ingérence de la CEDEAO», a déclaré Bakary Boré.
Et de poursuivre : «Selon les acteurs du Mouvement populaire Yéréwoloton, cette manipulation de la CEDEAO par les barons du défunt régime est de nature à troubler l’ordre public. Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale que la CEDEAO sera tenue responsable de toute destabilisation de notre pays en cette période critique. Pour contrer ces manœuvres de destabilisation, Yéréwoloton et ses alliés soutiennent le Gouvernement de la Transition pour la reconquête rapide du nord et l’organisation d’élections libres, transparentes et apaisées».
Le hic dans cette pagaille du président du Mouvement Yéréwoloton, c’est qu’il appelle à une Convention nationale des forces vives de la Nation. Or, on sait que son mouvement et le MP22 avaient déjà organisé une fripouille de Convention nationale qui avait conduit à l’agression du président de la Transition, Dioncounda Traoré, le 21 mai 2012 à Koulouba, par des manifestants véreux. De quelle autre Convention parle-t-il maintenant ? Si le ridicule pouvait tuer !
Basile ESSO