Attaque contre l’ambassade de France à Bamako : Le Tunisien extradé la semaine dernière
En janvier 2011, alors que la Révolution battait son plein, un attentat à l’explosif a eu lieu à l’ambassade de France à Bamako et s’est soldé entre autres par la mort d’un gardien. Personne n’avait imaginé que l’auteur de cet attentat était un Tunisien. En effet, quelque temps après on a appris que le jeune tunisien, Béchir Besnoun a été arrêté pour en avoir été reconnu coupable.
Jugé par le Tribunal de Bamako, il a été condamné à la peine capitale.
Les autorités tunisiennes n’ont pas manqué d’intervenir en sa faveur, en lui dépêchant un avocat en vue d’assurer sa défense et demander son extradition, et ce en vertu du principe de la protection diplomatique des individus en droit international.
Celle-ci peut être l’action d’un Etat , par voie diplomatique ou judiciaire, « en vue d’obtenir auprès d’un autre, la réparation d’un dommage causé à l’un de ses ressortissants, ou l’obtention de certains avantages à son profit »(professeur Basdevant).
Elle peut également être l’action par laquelle un Etat demande à un autre de prendre à son compte le litige pour lequel son ressortissant est jugé par cet Etat (professeur Chappez). C’est le cas dans l’affaire Besnoun, qui a bénéficié d’une grâce par l’Etat de Bamako, lequel a satisfait à la demande d’extradition de l’intéressé, afin qu’il soit jugé en Tunisie.
Vendredi dernier, suite à son extradition, Béchir Besnoun a été placé sous mandat de dépôt par le parquet de Tunis, en attendant qu’il soit déféré devant une chambre criminelle.
Après avoir échappé à la peine de mort à Bamako, il est désormais à la disposition de la Justice tunisienne, et on ignore pour le moment les chefs d’inculpation pour lesquels il sera jugé devant cette chambre.
Encourra-t-il à nouveau la peine de mort ? La réponse à cette question est prématurée tant que l’affaire est pendante devant le juge d’instruction.
Source Le Temps
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