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Cheick Modibo Diarra Premier ministre[/caption]
En dépit des chants de sirène qui le déifient et de la critique de ses détracteurs, l’astrophysicien reste imperturbable, flegmatique comme un Anglais. Alors que l’essentiel reste la reconquête des zones occupées du nord.
L’astrophysicien de renom tient droit dans ses bottes face aux critiques de tout genre. Si les inconditionnels du groupe radical ″Yèrèwoloton″ semble revenir à la raison, le second groupe, le Fdr et ses scribouillards qui en ont après la tête du Premier ministre, ne semblent pas être prêts à en démordre. D’aucuns avaient déjà prédit son éviction après l’adresse à la Nation du Président de la république par intérim. L’histoire a rendu son verdict, il n’en est rien de tout cela.
Aujourd’hui, ses détracteurs cherchent à tout prix à l’opposer au président intérimaire, Dioncounda Traoré, alors même que leurs relations sont des plus cordiales. S’il y avait un bras de fer entre ceux-ci comme le prétendent les mauvaises langues, le président avait le droit de valider ou non la proposition de la liste gouvernementale que son Premier ministre lui aura faite. Même si le Premier ministre, en se laissant emporter par la colère, a affirmé qu’il ne « démissionnerait pas », il a, après, choisi de remettre sa démission au président qui l’a ensuite reconduit. Même certains médias étrangers ont eu le courage de le mentionner dans leurs colonnes quelques jours avant la formation du gouvernement d’union.
Autant les agresseurs du président intérimaire ont très mal agi, autant ceux qui s’acharnent gratuitement contre le gouvernement actuel agissent mal. Si un malheur de plus pourrait arriver aujourd’hui au Mali, ce serait par une discorde entre le président et son Premier ministre. Le maintien de ces deux hommes à la tête du pays est indispensable aujourd’hui pour la stabilité au Sud. C’est ce que leurs détracteurs doivent comprendre, sinon en voulant coûte que coûte faire tomber l’un ou l’autre, ils pourraient conduire le pays dans l’irréparable. En plus des régions du Nord, ce sont celles du Sud qui risqueraient de s’embraser. Ceux qui en veulent au Premier ministre ignorent carrément que l’homme inspire encore confiance et admiration auprès de bon nombre de Maliens. N’en déplaisent à ses détracteurs, les acclamations des 60 000 participants au dernier meeting du Haut conseil islamique, à son endroit, prouve cela à suffisance. De toute la classe politique, seul un groupement, le Fdr, avait demandé son départ. Son maintien était acquis d’avance, d’autant plus que même s’il ne voulait plus continuer, il était contraint de rester pour la stabilité du pays. Car la très grande majorité de la population malienne était déjà prête à descendre dans les rues au cas où Cheick Modibo Diarra quitterait ses fonctions.
Toute chose qui prouve encore que tout ce que ces détracteurs lui font comme reproche, ne sont que des accusations gratuites et sans fondement. Ils l’accusent d’être trop passif dans la gestion de la crise sécuritaire qui sévit dans le septentrion. Alors même que de sources très concordantes nous avons appris que le Premier ministre aurait déboursé son propre argent, pour l’achat des armes au compte du Mali. Et le paradoxe est que les armes achetées par l’Etat du Mali sont présentement bloquées dans les ports africains, sous le regard indifférent et complice de ceux-là même qui prétendent se soucier de la crise sécuritaire au Nord. Ne serait-il pas mieux de dénoncer cela au lieu de chercher à semer la discorde entre le président et son Premier ministre ? En tout cas, ce serait manquer du respect au peuple du Mali que de commettre de telle maladresse. La guerre c’est au Nord et non au Sud, s’il vous plait ne semons pas la discorde !
Lassina NIANGALY