Mali : Plus de 100 partis politiques disent « NON » aux concertations sur la Charte des partis
Quelque 105 partis politiques ont dénoncé le tour de passe-passe des autorités sur la Charte des partis politiques. Réunis au sein d’un collectif, les partis politiques ont animé un point de presse, ce mardi 15 avril 205, à la Maison de la Presse. L’instant était solennel, car l’activité pourrait être l’une des dernières des partis politiques sous la transition qui est à sa cinquième année.
« On veut faire dire quelque chose aux forces vives », a alerté Me Mountaga Tall, le conférencier en langue officielle Bamanankan et acteur majeur de l’avènement de la démocratie au Mali. Me Tall a pris tout son temps pour expliquer à l’opinion les enjeux et les jeux autour des concertations sur la Charte des partis politiques dont la phase nationale est prévue les 28 et 29 avril prochains à Bamako.
Les Assises nationales, ayant dicté la ligne de conduite de la transition, ont recommandé la réduction du nombre des partis politiques au Mali. «Pourquoi une nouvelle concertation nationale sur une question déjà tranchée ? », a interrogé Me Tall lors du point de presse. En réalité, explique le conférencier, « on veut faire dire quelque chose aux forces vives ». Selon les hommes politiques, les nouvelles concertations, en cours au niveau régional, sont une manigance pour attribuer aux forces vives la décision de « dissoudre » ou de « suspendre » les partis politiques.
.... Comme au Burkina et au Niger
Selon « des voix connues de tous », le processus de concertations enclenché doit aboutir à la dissolution ou à la suspension des activités des partis politiques comme au Burkina Faso et au Niger. « Il y a deux différences entre le Mali et les deux pays frères de l’AES », a indiqué Mountaga Tall. D’abord, ces deux pays « n’ont pas de Constitution en vigueur comme au Mali ». Puis, contrairement à eux, les Forces vives du Mali, réunies dans le cadre des Assises nationales de la Refondation (ANR), ont reconnu et validé l’existence des partis. « En conclusion, le respect de la légalité constitutionnelle et des résolutions des ANR s’impose donc à tous », a ajouté le conférencier.
Des raisons pour dire « NON »
Parce qu’il ne sert à rien de défoncer une porte déjà ouverte, le collectif de partis politiques estime qu’il n’y a aucune raison d’ouvrir un dossier déjà tranché par les Assises nationales de la Refondation, la plus haute légitimité possible en dehors d’un référendum. « C’est comme faire examiner en première instance, un dossier jugé par la Cour Suprême », a schématisé le conférencier.
Disant « non » à des concertations budgétivores, le Collectif de partis appelle à la gestion rationnelle des finances publiques en ces temps difficiles pour les Maliens. Enfin, les partis politiques exigent le respect de la légalité constitutionnelle, notamment en matière de multipartisme intégral et de protection des partis politiques.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net
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28 Juillet 2006 - 00:00
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