Le Retour en force du Tigre en Chef, Choguel Kokalla Maïga: «Les premiers responsables de la crise sont des hommes

La conférence de presse du Coren tenue le samedi 26 janvier à la Maison de la presse, a été un moment de retrouvailles entre la crème des cadres du nord du Mali. Dans la salle en plus des responsables du Collectif, on notait la présence d’anciens ministres comme Oumar Ibrahim Touré, qui vient d’être blanchi par la justice dans l’affaire du Fonds mondial ; des ministres en fonction. Sans oublier le Tigre en chef, Docteur Choguel Kokalla Maïga, qui a en profité pour donner son point de vue sur la crise que traverse notre pays. [caption id="attachment_34557" align="alignleft" width="233"] Dr Choguel K. Maiga[/caption] Le président du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), Dr. Choguel Kokalla Maïga, n’est pas allé par quatre chemins pour dépeindre la situation que le Mali traverse aujourd’hui. Sans verser dans la polémique stérile, dit-il, il estime cependant que les leaders politiques de premier plan doivent se faire très discrets maintenant. Et pour cause : «Pour des raisons que tout le monde comprend, parce qu’en vérité, les premiers responsables de la situation que nous vivons, ce n’est pas vous, ce n’est pas l’armée, ce sont les politiques. Mais le moment des analyses viendra, là où nous sommes, nous éteignons le feu d’abord». Il faut dire que le leader des Tigres en avait gros sur le cœur, en prononçant ces mots. Pourtant, au début de son intervention, il avait rassuré l’assistance de son vœu de ne dire que deux mots. C’était sans doute une façon d’ignorer en lui-même le Malien qu’il est, conscient de son rôle et de sa responsabilité. Par ailleurs, il a tenu à remercier les responsables du Coren car, dit-il, «dans la situation de passion et de confusion, même de haine, les responsables du Coren par leur discours ont été à la hauteur de la situation». Pour Choguel, le plus facile était de maintenir la tendance et tenir le discours qui plaît. Or, a-t-il affirmé,  «le Coren a tenu le discours qu’il faut et non le discours qui plaît. Et ça c’est à leur honneur. Je voulais ici en tant fils du nord et responsable politique les en remercier». Le président du MPR a en outre lancé un appel à tous les responsables qui interviennent dans les médias, qu’ils soient responsables politiques, responsables de la Société civile, ou personnalités libres de tout engagement : «Il ne faut pas commettre l’erreur que nous avons commise depuis plus de 20 ans, c’est de trouver une quelconque justification, sinon une légitimation du fait que des fils du pays prennent des armes pour tuer d’autres, pour se faire entendre. Rien, je dis bien rien, ne peut justifier cela. Chaque chose en son temps». Selon lui, ce qui compte aujourd’hui, c’est la phase de l’action militaire pour que ceux qui ne veulent pas négocier, acceptent de négocier… Et Choguel K. Maïga d’ajouter que «ce n’est pas le moment de jouer aux hommes de bonne foi, aux plus perspicaces  pour dire dialoguons ; il faut dialoguer avec les fils du pays qui se sont égarés. Ce discours on l’a entendu depuis plus de 20 ans. L’heure du dialogue viendra parce que tous les conflits se terminent par le dialogue. C’est le dialogue que le Mali a toujours demandé et de tous les temps ; il faut laisser l’armée faire son travail, il faut le soutenir… Les vrais fils du Mali se retrouveront pour négocier, lorsque ceux qui ont imposé la violence au peuple malien seront réduits ou seront contraints d’abandonner la violence». En conclusion, Choguel Kokalla Maïga a soutenu que les moralisateurs doivent se taire, pour soutenir l’armée malienne et aider le gouvernement et le président de la République par intérim, afin que le pays soit libéré totalement. K TRAORE