Kankelentigui autoproclamé de Sébénicoro, El Hadj Ibrahim Boubacar KEÏTA, un fou du pouvoir doit tout à la démocratie et aux cadres de l’Adéma PASJ, qui l’ont sorti des griffes de l’humiliation en 2007.
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Ibrahim Boubacar Keïta IBK[/caption]
En effet, l’ancien président de l’Assemblée, Ibrahim Boubacar Keïta a été élu député au second tour des législatives 2007 en commune IV du District de Bamako avec 8 613 voix (51,59%) contre 8 082 voix (48,41%) pour son challenger, l’indépendant Moussa Mara (expert comptable) soit avec une différence de 513 voix (3,18%). IBK doit donc cet exploit ou sinon cette chance à la solidarité et au soutien de l’ensemble de la classe politique malienne, l’Adéma en tête.
Il est utile de rappeler ici que la réussite de la liste Moussa Mara au sortir du scrutin du 1er juillet 2007, donnait du fil à retordre au patron du RPM, candidat malheureux à la présidentielle de la même année- qui frôlait l’affront dans son fief politique, toutes les chances étant du côté du jeune Moussa Mara. Matière donc à réflexion pour la classe politique malienne. Unanimement, toutes les formations politiques hors course en C. IV, avec en tête le PASJ, ont décidé de prêter main forte à Ibrahim Boubacar Kéïta, incapable de faire face seul à Moussa Mara au 2ème Tour.
Selon certaines indiscrétions, l’idée serait venue du Président de l’Adéma-PASJ, le Pr. Dioncounda TRAORE, qui a amené les uns et les autres à taire les querelles personnelles et divergences de vues pour se mobiliser autour de la candidature d’IBK afin qu’il soit réélu député.
C’est ainsi que la section IV Adema-Pasj a pris la tête de la coalition anti-Mara. Le parti justifiait alors son soutien par le fait qu’il faut toujours œuvrer pour la promotion des partis politiques, acteurs incontournables de la démocratie. Cette décision, faut-il le rappeler s’inscrivait dans le cadre des résolutions de la conférence nationale de l’Abeille solitaire qui privilégie la promotion et le renforcement des partis politiques. Au-delà de cette aide, les Abeilles souhaitaient récolter les fruits, en un mot le retour de l’ascenseur (aide réciproque).
Et la bourde d’IBK en 2012
Au sein de l’Adema les avis étaient partagés en 2007. On a constaté que tous les membres du comité exécutif n’étaient pas au parfum de la nouvelle de la section IV, en particulier le secrétaire politique, Seydou Traoré qui n’a pas du tout apprécié l’initiative de cette section-pourtant mandatée en douce par le Pr. Dioncounda pour sauver l’honneur de son jeune frère démissionnaire de l’Adéma (Ibrahim Boubacar Kéïta puisque c’est de lui qu’il s’agit). Cela rentrait aussi dans l’ordre normal des choses quand on sait que la direction nationale de l’Adema avait donné mandat aux structures locales de négocier les alliances avec les partis sur le terrain. Certains responsables politiques estimaient aussi qu’une éventuelle défaite du président de l’Assemblée nationale d’alors équivaudrait à un recul de notre démocratie. Ils se demandaient comment la communauté internationale allait qualifier notre démocratie ?
Cinq ans après, soit en 2012, le Coup de force du 22 Mars déstabilise le régime démocratiquement élu. Le Président ATT rend sa démission. IBK dénonce ce coup de force à son domicile à Sébénicoro pour, dit-on faire allégeance à la France à travers son Ambassadeur. Mais soutenait au même moment la junte. Il a même été jusqu’à Kati remettre du carburant aux auteurs du Coup d’Etat, une citerne par lui acquise auprès de l’opérateur économique San Zou. Encore, c’est ce même IBK qui se précipitait depuis Kita où il conduisait une mission de son parti dans le cadre des précampagnes pour venir dit-il à Bamako où il avait une mission urgente et délicate. Juste le lendemain, le régime ATT tombe suite à une mutinerie. Presque tous les barrons des régimes Alpha et ATT étaient aux arrêts. Mais Ladji Bourama était tranquille à sa résidence à Sébénicoro où des gardes assuraient sa sécurité. Une planification ou un fait de hasard ? Allez-y savoir.
Et pire, au moment où tous les vrais Maliens se souciaient de l’avenir et du devenir de leur patrie menacée par les djihadistes armés, IBK et acolytes n’avaient d’autres choix que débarquer Dioncounda TRAORE et organiser des concertations nationales à leur profit. L’homme proposant, Dieu disposant, le plan échoue. Maintenant question : IBK est-il vraiment un démocrate sincère ? Pourquoi ne voulait-il pas sentir la communauté internationale au Mali ?
Bien d’intentions malveillantes cachent le comportement du Kenkelentigui autoproclamé de Sébénicoro qui a agi au mauvais moment et avec la plus mauvaise manière. Voilà que celui qui doit tout à la démocratie, se mélange les pédales, en voulait aider les spectateurs à devenir acteurs de la vie politique au Mali.
Samakoro KONE