Crise sociopolitique : Les vrais rebelles sont au sud
Crise sécuritaire au Nord, crise institutionnelle au sud, le Peuple Malien n’a que trop souffert, pour en sortir, tout le monde doit jouer sa partition. Les esprits maléfiques ne sont pas encore près de se calmer. Aujourd’hui plus que jamais, le Peuple Malien doit faire bloc derrière le président de la république, son gouvernement et l’armée pour faire face à la reconquête des régions occupées.
Après la mise en place d’un nouveau gouvernement d’union les esprits maléfiques ne sont pas encore près à se calmer. Certains mouvements se plaignent de ne pas avoir assez de portefeuilles ministériels « … c’est un gouvernement d’ouverture et non d’union nationale », dit un cadre du Fdr, le front anti putsch qui est d’ailleurs sur le point d’éclater, pour cause, les intérêts personnels. Quant au COREN( le collectif des ressortissants du Nord, qui d’ailleurs est accusé par certains de détournement des aides destinées aux populations victimes de la crise sécuritaire dans le septentrion Malien) se dit mal représenter dans ce nouveau gouvernement d’union « … aucun sonrhaï ne figure dans ce nouveau gouvernement, alors que nous sommes les autochtones et nous sommes les majoritaires » a confié un porte parole du mouvement (Coren) sur rfi. Par contre d’autres réclament une concertation nationale. Or, il n’est même pas évident, que les différents mouvements politiques et ceux de la société civile pourraient s’entendre même après une concertation. S’il faut satisfaire l’appétit politique de tout le monde afin de reconquérir les régions occupées, on peut attendre une éternité. Si, seulement dans ce pays on apprenait à soigner le mal à la racine, et songer un tout petit peu à l’avenir de la Nation, tout serait différent. Que tout le monde mette beaucoup d’eau dans son vin, il y va du salut de la Nation. Les différents groupes radicaux, à savoir ceux qui ont une dent contre le Président intérimaire, ceux qui en ont contre le Premier ministre, ainsi que les détracteurs des militaires, doivent tous revenir à la raison. Faut-il encore trainer et attendre que les groupes armés fassent de nouvelles victimes ? Quant est ce que ces responsables politiques véreux et sans vergognes auront un peu de sens de responsabilité? Il est en fin temps qu’ils comprennent que le Mali n’a qu’un seul problème sérieux aujourd’hui : la reconquête des régions sous occupations, afin de rétablir l’intégrité territoriale et de mettre fin à la souffrance des populations victimes. Ensuite viendront les élections et les querelles opportunistes. Le Peuple du Mali a aujourd’hui soif de respect et de considération, de la part de la classe politique.
Le Président de la république par intérim, le Capitaine Sanogo et ses hommes, le Premier ministre, ainsi que le président du Haut conseil islamique ont tous déjà fourni pas mal d’effort dans le sens de l’unité nationale. Le Président a pardonné à ses agresseurs aussitôt rentré de Paris, où il était en convalescence. Quant aux militaires, le capitaine Sanogo a juste su faire preuve de sagesse. Pour preuve, il est allé accueillir à l’aéroport, le Président de la république par intérim Dioncounda Traoré, toute chose qui donne matière à réflexion aux âmes averties. A tous les jeux de volteface de la Cedeao, le capitaine a toujours su raison garder. D’après le discours à la Nation du Président intérimaire, le capitaine devait être le prochain vice président, mais de sources très concordantes, nous avons appris que le capitaine n’est pas intéressé par ce poste. Il a ainsi sagement refusé ce poste, qui allait faire de lui officiellement le deuxième homme fort du Mali. Quant à Mahmoud Dicko (le président du Haut Conseil Islamique) qui devait être le deuxième vice président du Hce, il a affirmé lors du meeting tenu le 12 août: « je ne veux être ministre, à plus forte raison vice président, le poste que j’occupe déjà me suffit». Le capitaine tout comme le président du haut conseil islamique, ont ainsi infligé une claque à leurs détracteurs, qui à d’autres époques ferait mourir de honte un noble, digne de ce nom. Certains sont allés jusqu’à comparer le capitaine Sanogo au capitaine Dadis, et juger Mahmoud Dicko d’être trop politique, liberté d’opinion certes, mais il est évident que cette analyse est dénuée de toute logique. « Malidenw ni an ma seka min dilan Mali yé an kana o tchiyin ».
Lassina NIANGALY
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28 Juillet 2006 - 00:00
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