Corruption au Mali: la Plateforme PCC exige la démission des présidents de la Cour Suprême et de l’OCLEI

22 Juin 2019 - 12:53
22 Juin 2019 - 20:16
 6
Corruption au Mali: la Plateforme PCC exige la démission des présidents de la Cour Suprême et de l’OCLEI
Corruption au Mali
La Plateforme de lutte contre la Corruption et le Chômage (PCC) a tenu, ce vendredi 21 juin, un sit-in devant l’Office Central de lutte contre l’Enrichissement illicite (OCLEI). Occasion pour les responsables de la PCC d’annoncer des mesures fortes notamment le dépôt prochain des plaintes devant la justice. Maliweb.net - Des hauts parleurs réglés au maximum, des bandeaux attachés ça et là, des pancartes brandies. Tout semblait être fait pour que les membres de l’Office Central de lutte contre l’Enrichissement illicite (OCLEI) ne ratent rien du siège dont ils ont fait l’objet ce vendredi après la prière. Comme si cela ne suffisait pas, le président de l’OCLEI, Moumini Guindo, a été nommé appelé à démissionner. Aux dires de Mamadou Sinsy Coulibaly, présent du Conseil national du patronat, le président de l’OCLEI, payé depuis 2014 à 5 millions FCFA par mois, avec l’argent du contribuable, ne joue pas son rôle. Les manifestants reprochent au président de l’OCLEI, la non-application de la Loi du 27 mai 2014 qui oblige 8 000 hauts fonctionnaires maliens à effectuer des déclarations publiques de biens. Créé pour la mise en œuvre de cette loi, l’OCLEI n’a jamais pu jouer son rôle malgré le pouvoir de poursuite qui lui est accordé contre les auteurs d’enrichissement illicite. «Personne n’est allé en prison, personne n’a quitté son poste, pourtant depuis cinq ans, l’OCLEI reçoit des milliards de FCFA du trésor public», s’indigne le Pr Clément Dembélé, Coordinateur de la Plateforme de lutte contre la Corruption et le Chômage. En plus de l’OCLEI, les membres de la PCC reprochent à la Cour Suprême du Mali, le manque de suite à donner aux dossiers du Bureau de Vérificateur Général. Pour ces raisons, la Plateforme exige la démission des présidents de la Cour Suprême et de l’OCLEI. Aussi, dès la semaine prochaine, annonce le Pr Clément Dembélé publiquement, des plaintes seront déposées contre Nouhoum Tapily, Moumini Guindo et contre les 8 000 fonctionnaires pour non-respect de la loi. Il est temps d’agir, car si rien n’est fait, affirme Mamadou Sinsy Coulibaly, 43% des entreprises maliennes disparaitront d’ici quatre ans à cause de la corruption. «C’est aux jeunes d’agir, il s’agit de leur combat», a conclu le président du Conseil national du Patronat. Mamadou TOGOLA / Maliweb.net

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0