Le Mali vit l'une des plus graves crises de son histoire. Elle a occasionné le déplacement de millier de population à l'intérieur et l'extérieur du pays. Face au danger que représente cette crise sur la sécurité sous-régionale, l'ensemble de la communauté internationale est au chevet de notre pays pour l'aider à trouver une solution.
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Baba Daga, DG Ortm[/caption]
Dans cette situation, le rôle des médias publics et privés est d'aider le gouvernement à trouver des solutions idoines en créant des espaces pour permettre aux citoyens de s'exprimer. Mais chez nous, c'est le moment choisi pour diffuser certaines émissions de divertissement comme Yèlèbougou et autres. Notre papier n'a pas pour intention de discréditer ces émissions, loin de là. Mais il a pour objectif d'attirer l'attention des pouvoirs publics et des responsables de l'office de radiodiffusion télévision du Mali sur le danger de certaines émissions en cette période de crise. Un fidèle téléspectateur de l'ORTM à l'étranger s'est confié à nous en disant qu'à voir certaines émissions de la télévision nationale, on a l'impression que le pays n'est pas en crise. Un autre internaute a écrit sur la page de maliweb en affirmant qu'il faut surseoir à l'émission Yèlèbougou arguant qu'à travers cette émission, nos compatriotes argumenteront qu'on ne partage pas leurs souffrances.
Avant ceux-ci, un député dont nous taisons le nom a affirmé que le nord brûle mais le sud s'amuse. Cet élu de la nation s'est référé à certaines émissions de la télévision nationale qui, selon lui, n'ont rien des émissions d'un pays en crise parce qu'elles ne véhiculent pas des messages d'apaisement et d'unité. Ces différents points de vue sont partagés par une grande majorité de nos compatriotes qui souhaitent à la place des programmes de divertissement des messages et des émissions qui vont éclairer le public sur l'histoire du Mali et les différentes concessions que les différents gouvernements ont faites pour résoudre la rébellion. Dans la même logique, le comité syndical de l'ORTM qui organise chaque année le concours Miss a décidé de sursoir à l'organisation de la fête de la beauté malienne. Cette décision sage du comité syndical doit être saluée.
Moussa Sidibé