Iyad Ag Ghaly : la legende torturée…et poignardée :

16 Jan 2013 - 12:50
16 Jan 2013 - 14:12
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Iyad Ag Ghaly  est un homme qui n’a jamais pris ses distances avec la chronologie depuis plus de 20 ans. Alger dépitée vient de prendre ses distances avec Ançardine. Le rebelle a gardé l’odeur d’un « homme soufré », toujours avec sa suffisance obtuse. Il n’est pas certain que notre pays ait besoin de cet homme car il voit en lui un nuancier psychologique. [caption id="attachment_102489" align="alignleft" width="250"] Iyad Ag Ghaly, le chef d'Ansar Dine, à Kidal, dans le nord du Mali, le 7 août 2012
© AFP[/caption] Ançardine s’altérera- t-il en se dépouillant de ses membres ? La question est posée au niveau de la propre famille d’Iyad Ag Ghaly où un de ses neveux l’aurait poignardé, nous dit-on.  Dans le dos ? Au motif que c’est lui qui aurait commencé cette campagne de galère. Iyad Ag Ghaly : nous dirons à son adresse qu’il peut tenter de tirer le meilleur de lui-même un jour, dût-il venir des autres. Cela fait plus de 20 ans qu’il continue son travail de faussaire dans une rébellion, mais tout porte à croire que l’aventure militaire en ce mois de janvier 2013 ne ressemblera en rien à celle de 2012 à Ménaka et Aguel’hok où un sort fut fait à nos armées républicaines. Aujourd’hui, c’est autrement aussi par des cadavres trop lourds pour qui tout le pays va se mettre en prières. Cette campagne d’Iyad Ag Ghaly s’ouvrait sur un œil, celui de Caïn. Et si les choses militaires suivaient leurs cours, Iyad Ag Ghaly sera pris dans un épuisement fatal. S’est-il trompé de temps de guerre ? Il avait un masque, ce masque est tombé et ce qu’il espérait à partir de cette campagne de Konna a échoué : voir disparaitre le mot Mali dans le regard de nos vaillants soldats. Le Président Dioncounda Traoré l’a dit : la rébellion, ce n’est pas un épiphonème. Le but des islamistes était de détruire la Nation. Voici donc pourquoi ils ont brisé les premiers l’offre de dialogue. A l’endroit d’Iyad Ag Ghaly, rappelons ce proverbe juif qui dit : « L’homme fait des projets et Dieu rit ». Avec lui, on saura maintenant qu’il n’y aura pas d’apprentissage de la soupe des négociations, et voici qu’il nous revient ce que la vieille grand’ mère nous disait toujours : le fil qui relie le passé au présent est incassable.  « Notre choix en tant que communauté de destins s’accélère », nous disait le Pr Dioncounda Traoré. Par la faute de qui ? L’ONU même a changé de fusil d’épaule avec sa Résolution 2085 pour le déploiement rapide des forces d’intervention. Et l’on ne nous parle pas encore de forces d’interposition. Iyad Ag Ghaly est un homme « aux mille tours » qui tirera toujours des larmes à la République Pour ceux qui l’avaient rencontré ces derniers temps, Iyad Ag Ghaly semble porté par une sorte d’autisme avec des sentiments de frustration, de comportements négatifs allant vers un ordre de rejet, de rupture. Pourtant,  cet homme et ses affidés avaient en otage pris nos territoires du Nord en venant y vendre de la religion comme ils vendaient de la drogue. Quand on vient installer le cauchemar chez les autres, le chaos commence. Tout est devenu d’un coup inflammable ces derniers temps avec les rebelles. Qui l’eût cru (ou dit) ? On voit bien maintenant que la rébellion était restée, pour ces hommes, un « status symbol » hautement désirable et désiré. Iyad Ag Ghaly fut le plus habile à tricoter des confusions depuis 1992, allant jusqu’à refuser de dire, dans une salle où le Président Konaré tenait une conférence, que la guerre était finie, n’eût été la pression discrète de Ag Erlaf. Un homme qui a vécu des années durant comme un rentier de la République empochant chaque mois quelques 1 200 000 FCFA et se payant aujourd’hui à Kidal une résidence des plus luxueuses. Ce que voulait Ançardine en bloquant les négociations, c’était une mainmise sur le terrain. Prendre Sévaré, avancer sur Mopti, c’était couper le Mali d’avec la coalition et les empêcher d’approcher les territoires déjà occupés. Restructuration du MUJAO avec de nouveaux « khatibas », regroupement des islamistes de Boko Harem ne visaient par autre chose ; et Ouagadougou ne représentait à leurs yeux qu’une ville de shopping politique. Sévaré, conquise en mode renaissance pour eux, c’est le feu déclenché à partir du ciel malien par les avions français et maliens qui stoppera la machinerie. Toute la vie de rebelle d’Iyad Ag Ghaly a été imprégnée de circonstances. Pour une fois, on voit pourquoi. Et les raisons n’en sont que de bonnes raisons. Les djihadistes n’avaient pas de calendrier de négociations et nous devons rester dans la continuité de ces décisions de frapper. Iyad Ag Ghaly est aujourd’hui en bout de piste. Pour les Maliens, le délai de punir les ennemis de la patrie n’est même plus le temps de les connaitre. B. Traoré et S. Koné

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