Faits divers : Sira battue par coïncidence

23 Juin 2012 - 23:14
23 Juin 2012 - 23:14
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La voiture X5 toute noire venait de s’immobiliser dans l’obscurité entre deux  grands arbres, après quelques minutes une belle de nuit sort du véhicule. Elle venait certainement d’une soirée très élégante tant elle portait du chic. La grosse cylindrée s’enfonce aussitôt dans le quartier, elle cherchait à rejoindre le goudron et partir. Entre-temps notre belle de nuit continuait son chemin, elle marchait doucement et cherchait très sûrement à rentrer à la maison, puisque vraisemblablement elle n’était pas des alentours. Soudain, deux jeunes surgissent d’à côté sur une moto Jakarta, ils étaient en embuscade et tentaient de rattraper la belle. Elle qui marchait avec prudence se débarrasse aussitôt de ses chaussures talons et essaye de s’enfuir mais très vite elle est rattrapée par le garçon de derrière la moto qui avait sauté pour la rattraper. Comme la nuit était assez avancée presque 2 heures du matin, son cri d’alerte avait fait du bruit. Plaqué contre le hangar d’un boutiquier, Sambou frappait la belle de toute sa colère. Elle se débattait et cherchait à s’enfuir ou échapper de cette fureur qui faisait pleuvoir des coups sur son corps. Certains passants et des voisins avaient répondu aux demandes rejetées de secours. Alors Sira est extirpée in extremis des gaffes de Sambou qui râlèrent en ces termes : «Espèce de prostituée, c’est comme ça que tu me payes, pourtant tu m’avais dit que tu avais tout arrêtée et tu veux que je t’épouse…». Alors tout le monde avait compris que c’était une bataille d’amoureux en colère. Sambou est finalement calmé, il promet de ne plus battre Sira qui continuait à se méfier ; les deux tourtereaux marchaient côte à côte. C’est donc sur le chemin de la maison de Sira que la situation s’éclaircit. En effet, du carré où ils étaient pour partir chez Sira, il fallait aller tout droit et tourner à droite plu tard. Pourtant, l’homme le faux amant insistait pour qu’ils tournent aussitôt à gauche, alors Sira posa alors la question : «Mais où est ce que l’on va alors…» L’homme très en colère de répondre : «Mais chez vous…» Les uns et les autres retrouvant leur esprit, Sira est tiquée par la voix de l’homme, très différente de celle de son homme alors cherchant à comprendre. Aussitôt, arrivée devant le portail des Barry très lumineux Sira s’arrête soudainement s’exclame en bambara « Hé ni yé mouyé- He yé Djon yé, ka bagama kan bougo » traduction (Hé toi, tu es qui, tu m’as battu pour zéro). L’homme rétorque : «J’ai commencé à me poser des questions, mon Dieu, tu n’es pas Batoma, mais pourquoi tu as courue en me voyant…». Sira rétorque : «J’ai pensé que c’était Alou qui n’arrête pas de m’espionner, alors quand je vous ai vu, j’ai voulu me sauver pour qu’il ne me batte pas…. ». Ainsi Sambou venait de corriger Sira qu’il prenait pour sa copine Batoma et quand Sira pensait que Sambou était son homme Alou. Comme quoi à Bamako la nuit dans les quartiers populaires, un scandale est vite arrivé sur une simple coïncidence. Alors à méditer. Youba KONATE

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