Nommé au département de l’Agriculture à la faveur de la mise en place du gouvernement d’union nationale, l’ancien ministre de l’Agriculture, Dr Yaranga Coulibaly, mérite-t-il d’être reconduit ou mis à côté après la démission (forcée) du Premier ministre, Dr Cheick Modibo Diarra, président de son parti, RpDM ?
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Dr Yaranga Coulibaly, ex-ministre de l'Agriculture[/caption]
L’ancien ministre de l’Agriculture Dr Yaranga Coulibaly va-t-il conserver son fauteuil ? La question est abordée avec intérêt dans certains milieux de la capitale.
Pour certains observateurs en tant que cadre de parti politique (RpDM), Yaranga garde sa chance de conserver son fauteuil ou être simplement mis à la tête d’un autre département. En tout cas, au sujet de la démission du premier ministre de pleins pouvoirs, le capitaine Amadou Haya Sanogo est on ne plus clair : « Cheick Modibo était le seul blocage dans le fonctionnement du gouvernement ». Le tout nouveau Premier ministre, Diango Cissoko, lui dans ses premières déclarations, a laissé entendre qu’il a besoin des hommes valables et intègres pour réussir sa mission.
Ces deux déclarations plaident à la faveur de ce cadre compétent, discret et dévoué pour la cause de la Nation. Ce qui est bien logique, quand on sait d’une manière ou de l’autre, le ministre Coulibaly ne doit aucunement payer pour son appartenance au parti de l’ancien PM à qui il est capable de dire ce qu’il pense sans complaisance aucune.
A seulement trois mois à la tête du département de l’Agriculture, Dr Coulibaly a donné de l’espoir aux acteurs du secteur. Outre le combat des pratiques anormales dans le département, Dr Yaranga avait déjà des projets pour l’agriculture dont le « projet d’agroville ». Ce projet se focalise sur la création d’une ville et installer les jeunes sur l’agriculture. Il a pour but, d’atteindre la sécurité et la souveraineté alimentaire, mais aussi de contribuer à la réduction de la pauvreté et à la consolidation de la paix sociale à travers la valorisation des produits agricoles et la génération des revenus.
Dr Yaranga, avait commencé à susciter un réel espoir aux yeux des partenaires techniques et financiers qui ne doutaient plus de l’engagement d’un homme engagé, dévoué et compétent.
Raisons politiques obligent, le ministère de l’Agriculture, longtemps dirigé par l’Adéma PASJ, pourrait se retrouver sous le contrôle du parti présidentiel qui y verra un moyen de garder sa mainmise sur les 3 millions et quelques d’électeurs du monde paysan.
Cet intérêt ne devra aucunement faire perdre de vue aux autorités « le principe de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Quitte au capitaine SANOGO, au président Dioncounda et à son nouveau Premier ministre, Diango Cissoko, de comprendre l’enjeu d’un gouvernement d’union. En reconduisant Dr Yaranga Coulibaly les autorités de Transition donneront une belle leçon d’équité dans l’attribution des portefeuilles pour la bonne conduite de la transition. Et le pauvre militant du RpDM ne pas être victime d’un changement dont il n’en est pour rien.
De source proche du RpDM, le troisième vice-président, Dr Yaranga COULIBALY était le seul à dire tout haut son point de vue à son président.
Dans tous les cas, c’est le Mali qui compte et nous avons le devoir de préserver l’intérêt national du Mali dont l’intégrité territoriale en se rappelant de notre devise : Un Peuple, Un But Une Foi
Lakabouré DIAWARA