Monique Adjonou, ancienne Faso académicienne : "La diva de la musique malienne Oumou Sangaré avait promis de m'accompagner. Mais rien n'y fit "

Bénie avec deux arts ! Des doigts magiques pour illuminer la beauté féminine, Monique est d'une voix sensuelle, suave et séductrice. Elle chante les maux de la société, la vie. Et quand elle n'écrit pas de texte, n'est pas sur scène pour les chœurs, n'est pas en train de répéter, elle est dans son salon de coiffure pour rendre encore plus belle les femmes. Mais, dit-elle : " La musique prend plus de mon temps. Parce qu'après Faso Académie, j'ai continué à travailler ma voix. Pour cela, je travaillais avec l'orchestre Burkina Star. J'ai aussi travaillé avec Bill Aka Kora, Eugène Kounker, Sami Rama, Douden'j ". Faire du chœur l'amène sans doute à comprendre davantage la musique, ses bases, les interdits, à se perfectionner…, mais la championne 2008 de Faso Académy ne voudrait pas rester choriste. Elle compte sortir son album au moment opportun. Monique veut devenir une grande artiste aux plans national et international. Déçue, voire écœurée, Monique a fustigé l'attitude de certains promoteurs de maisons de production. En effet, a-t-elle dit : " Après Faso Academy, je devais produire mon album. Et le studio dans lequel je devais le faire, m'a exigé un style de musique genre coupé décalé. Ce que je ne voulais pas faire. Le projet n'a donc pu se réaliser ".
Savoir s'habituer aux difficultés ! La musique est souvent dure pour la femme. Mais il faut s'y mettre. Tout le monde n'a pas la même façon de voir la femme. Certains te voient comme leur collègue, mais d'autres pensent autrement, du genre : est-ce que je ne vais, est-ce que je ne vais… D'autres difficultés et pas des moindres existent et auxquelles il faut s'habituer pour pouvoir avancer. Mais tout cela permet de grandir, de relever les défis….Je dis souvent qu'il revient à la femme de faire comprendre à certains hommes qu'ils ne sont que des collègues. La femme, à son avis, est celle qui ne se donne pas, comme peuvent penser certains, mais quelqu'un qui peut. Elle dit n'avoir pas de projet, mais souhaite tout de même être accompagnée par des professionnels de la musique, pour la réalisation de ses rêves. Sami Rama, qu'elle appelle affectueusement maman, lui est d'un grand soutien. Monique est un cœur à prendre, mais dit-elle : " Par le public ". Bassératou KINDO (L'Express du Faso)
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