" La crise malienne interpelle tous nos dirigeants, car quand un doigt est malade, c'est toute la main qui souffre… " " La crise malienne interpelle tous nos dirigeants, car quand un doigt est malade, c'est toute la main qui souffre… "

2 Nov 2012 - 11:08
2 Nov 2012 - 11:08
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Queen Etémé de son vrai nom Delphine Etémé est une artiste musicienne chanteuse camerounaise, Ambassadrice de l'enfance en détresse, reine de cœur à la voix singulière et puissante elle est tout simplement une diva africaine. Elle réside au Bénin et se trouve présentement en Guinée où elle finalise son 4ème album. Nous l'avons rencontrée lors de son passage au Mali. Elle nous a accordé un entretien dans lequel elle nous parle de sa vie artistique, ses projets et ses  impressions sur la crise malienne. L'Indépendant Weekend : Bonsoir et merci de vous présenter à nos lecteurs. Bonsoir ! Je suis QUEEN ETEME. Artiste musicienne africaine d'origine camerounaise. Je suis auteur,  compositrice,  interprète, productrice et coach vocale. Pouvez-vous nous relater en quelques phrases votre parcours musical ? Oui ! Avec plaisir ! J'ai embrassé ce métier depuis 1992.  J'ai commencé à chanter dans les chorales de gospel de la place parisienne et très vite, j'ai été sollicitée en tant que chanteuse de studio pour des chœurs et chanteuse de scène. J'ai ainsi accompagné plein de grands noms de la musique internationale tels que Manu Dibango,  Ismael Lo, Alpha Blondy, Wes Madiko  etc… Qu'est ce qui fait l'actualité de Queen Etemé ? Mon actualité c'est la sortie prochaine de mon nouvel album intitulé " BI MAWO " qui est fin prêt et qui sortira en décembre 2012, en Afrique de l'Ouest (Guinée Conakry, Mali, Bénin) et en 2013  au Cameroun, mon pays et dans le reste du monde. Je n'oublie pas les ateliers de chant qui me permettent de former les artistes émergents sur le continent et mes activités de consulting en conseil artistique et de coaching vocal. Pour ceux qui ne le savaient pas, vous avez été choriste de Manu Dibango quatre ans durant, qui est à ce jour, l'un des grands noms de la musique africaine dans le monde. Avez-vous gardé le contact avec le Maestro ? Bien sûr ! C'est incroyable ! Dix ans déjà que j'ai quitté l'orchestre " SOUL MAKOSSA GANG " et pourtant je reste très proche du Maître. Nous continuons à travailler sur des projets ponctuels. Nous avons des relations cordiales et chaleureuses comme un père et sa fille. Je l'aimerai toute ma vie durant parce que je lui dois  reconnaissance et  gratitude pour la main tendue. Combien d'albums avez-vous sur le marché discographique et quels sont les sujets traités ? J'ai trois albums à mon actif, plus un quatrième qui sortira le mois prochain comme je vous le disais plus haut. SOKI sorti en 2003, LAFI sorti en 2008, AMAZING ENCOUNTER sorti en 2010  et maintenant BI MAWO qui sort cette année. Ces albums parlent des thèmes de la vie courante tels que : l'amour, la paix, l'amitié, la foi, l'espoir, la guerre, le pardon, l'esclavage, l'humilité, l'altruisme, la mort etc… Vous faites  du gospel  votre genre musical. Qu'est ce qui se cache derrière ce choix? Rien ne se cache derrière ce choix ! Si ce n'est que c'est la voie que Dieu m'a inspirée. Je ne me pose donc pas de question et je suis le chemin qu'il a tracé pour moi avec joie, passion et zèle car je ne suis qu'un instrument de sa gloire. Vous étiez au Mali pour une formation avec Maestro Sound. Peut-on en savoir plus sur votre séjour ? Bien sûr ! Je suis en collaboration avec la structure Maestro SOUND depuis 2009, date de la première saison de l'émission de divertissement TOUNKAGOUNA présentée par le Maestro BONCANA MAIGA. J'ai eu le privilège et l'honneur d'être tour à tour Coach vocale, présidente du jury et cette année du 14 au 24 octobre, je suis venue pour une formation qui visait à renforcer les capacités des musiciens et chanteuses de l'orchestre  de TOUNKAGOUNA dans les techniques de chant et d'expression scénique. Cette formation a été intense et je pense que les artistes invités dans le cadre de cette émission ainsi que les téléspectateurs à travers le monde  seront davantage émerveillés par la qualité des prestations musicales. Je profite de cette occasion pour témoigner ma gratitude et ma reconnaissance au Maestro BONCANA MAIGA et à son responsable de formation ABDOUL BERTHE pour la confiance qu'ils continuent à m'accorder. Comment jugez-vous le niveau de ces jeunes, ainsi que la musique malienne? Ces jeunes ont un potentiel énorme et en travaillant intensément comme nous le faisons, ce travail paiera à moyen terme. J'ai entendu des voix magnifiques et des registres vocaux très étendus. L'avenir de la musique malienne est assuré car Maestro permet à travers son programme de divertissement, la découverte des pépites qui auront grandi d'ici quelque temps et assureront la relève. Quels sont vos projets  et avez-vous des projets de duo avec un artiste malien ? Mes projets c'est de continuer ces formations qui sont nécessaires à l'épanouissement artistique des musiciens de TOUNKAGOUNA, car ils pourront à leur tour transmettre plus tard leurs connaissances aux jeunes générations.  Ensuite, je compte revenir à Bamako au mois de décembre 2012 pour présenter mon nouvel album au public malien dans le cadre d'une émission spéciale  TOUNKAGOUNA et pourquoi ne pas envisager un featuring avec une ou deux chanteuses de l'orchestre ? Ça serait un merveilleux cadeau de fin d'année pour les mélomanes et téléspectateurs. Le Mali traverse l'une des pires périodes de la vie d'une nation. Comment percevez-vous cette crise et avez-vous un message à nos dirigeants africains ? Cette crise attriste tout le continent africain car comme vous le savez, si un doigt est malade, c'est toute la main qui est endommagée. Alors je prie Dieu pour que nos dirigeants fassent tout ce qu'ils peuvent pour que le peuple malien retrouve la paix et l'unité pour le bien de tout le continent. Le Mali est un beau pays qui ne mérite pas ça. Je suis évidement de tout cœur avec tout le peuple malien dans cette crise qu'il traverse. Queen Etémé c'est aussi un des monuments de la musique africaine, avec  plus de 20 ans de carrière musicale. Avec toute cette expérience pensez-vous que la musique peut nourrir son homme en Afrique ? Si on considère le côté purement financier, je dirai que le métier est aléatoire et complexe. Il y a des hauts et des bas comme dans chaque profession. Il faut savoir tirer profit lorsque le surcroit d'activité se présente et que vous êtes sans cesse sollicité pour des concerts et des prestations en tout genre et économiser en pensant aux périodes de basses activités. Côté cour, côté jardin, vu votre programme très surchargé, la femme africaine que vous êtes trouve-t-elle le temps de s'occuper de sa famille, ses proches ? Oui bien sûr, malgré toutes ces activités, on trouve toujours le temps de s'occuper de ses enfants et de ses proches. C'est vrai qu'on explique toujours le pourquoi des absences aux enfants et ils sont compréhensifs mais les absences sont compensées par le téléphone et par les mails. Un mot de la fin ? Merci de m'avoir permis de m'exprimer sur votre tribune et merci à tous ceux qui me soutiennent dans ma carrière. Que Dieu bénisse toute l’Afrique et que nous nous aimons les uns  et les autres. Clarisse Njikam cnjikam2007@yahoo.fr

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