Solution a la situation au nord : La coalition pour le Mali a le vent en poupe

Samedi 26 mai 2912, la Coalition pour le Mali a été mise en place autour de la situation au Nord, la question nationale n°1 de l'heure. Cette initiative fait suite à l'atelier organisé par le PARENA le 17 mai sur le thème " la situation au Nord et les pistes de solution ", atelier qui a regroupé environ 200 participants dont les ministres de la défense, de la sécurité, des affaires étrangères, la représentation de la présidence, des responsables du FDR, de la COPAM, de l'ADPS, ainsi que les ex-rebelles Zeydane et Zahabi, l'ancien ministre Mohamed Ag Erlaf, le président de l'Assemblée régionale de Kidal, plusieurs diplomates accrédités au Mali. A peine née, la Coalition a fait du chemin. Créée pour fédérer les énergies, la Coalition pour le Mali a démarré avec succès comme en témoigne la présence massive des associations et personnalités du Nord et du Sud à l'assemblée constitutive du 26 mai. Ce qui signifie que tous ont une claire perception de la question du Nord. Mieux, le collectif des élus du Nord (COLEN) vient d'adresser à la Coalition une lettre d'adhésion. Ce collectif regroupe, faut-il le rappeler, tous les élus nationaux et locaux du Nord. La Coalition est présidée par Gabouné Kéïna de Nara, et non par un nordiste, pour marquer son caractère nationaliste et non régionaliste ; avec comme Vice présidents Tiébilé Dramé du PARENA et du FDR, l'ambassadeur Mahmoud El Omrany, Akori Ag Iknan de Convergence pour sauver le Mali, l'honorable Abdou Abdoulaye Sidibé, Pr. Younouss Hamèye DICKO de la COPAM, l'honorable Nog Ag Atcha, Ibrahim Ag Idbaltanat (président de TEMETE) ; le Secrétariat général est occupé par Moussa Doudou Haïdara de l'Association des ressortissants de Rharouss, la Secrétaire Générale Adjointe est Mme Dembélé Oulématou Sow ; et le maire de Gao Sadam Diallo est le Secrétaire aux finances de la Coalition. Incroyable mais vrai, avec cette coalition le Mali s'échappe du serpent de mer qui l'entrelaçait dans les ténèbres de la destruction. Aux grands maux, les grands remèdes, dit-on. La thérapie aura fait des malheureux sur le chemin, mais nous sommes presque à la porte de sortie de la crise grâce aux valeurs cardinales de notre société. Les familles fondatrices de Bamako et les chefs religieux ont usé de leur sagesse pour guider les pas, les initiateurs de la marche du mardi ont mis de leur humilité pour mériter de la Nation à travers la suspension de leur marche. On doit saluer tous ceux-ci qui ont ainsi agi pour sauver la patrie. Et nous osons croire que nul ne saurait se soustraire de l'élan patriotique à nous tous injecté par nos vieux et nos responsables religieux. Il reste que les doléances du FDR soient satisfaites, entre autres que l'armée rentre dans les casernes, que commence la libération du Nord avec l'appui de la CEDEAO, que les agresseurs de Dioncounda soient tous arrêtés, jugés et équitablement condamnés, que les pagailleurs quittent la devanture de l'Assemblée Nationale, que les militaires quittent l'aéroport de Bamako Sénou et l'ORTM… Aucun sacrifice n'est au-dessus de ce grand et beau Mali, espace de fraternité millénaire, de gaieté et de cousinage à plaisanterie, où vibrent les cœurs au clair de lune, sur le chemin des rivières, sur les chantiers, dans les bureaux… Il était temps que les Maliens se retrouvent et pensent à se dresser comme un seul homme contre l'adversité. Il était temps que l'on sorte du cercle infernal des oppositions stériles et de l'activisme nocif. Sans oublier que c'est le plus dur qui commence. L'effort de guerre est le prix à payer pour la paix, pour la quiétude, pour l'honneur. Tous en avant pour un Mali glorieux !

Mamadou DABO