Libération du Nord du Mali : Arrêtons de tergiverser et de jouer à la comédie

2 Octobre 2012 - 04:02
2 Octobre 2012 - 07:38
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Sortir le nord du Mali de l’occupation armée s’avère une mission délicate, mais de là à occulter les vraies préoccupations du moment, relève de la pire des aventures pour un pays dont la partition est consommée géographiquement.  Libérer le nord ne doit plus être du domaine de l’utopie et les solutions de l’heure doivent être la prise en charge de certains aspects dont la gestion des élèves déplacés et ceux restés sur place. C’est une question de justice sociale. Le temps presse pour la libération des régions du nord, mais à Bamako chacun fait son petit cinéma.  Chaque jour apporte son lot de divergences et du coup, on n’a l’impression que la gestion de la crise du nord est reléguée au second plan. Car, les différents acteurs qui interviennent dans le dossier sont, on ne peut plus clair, confinés dans des contradictions et confusions inexplicables.  Ce qui fait dire à nombre d’observateurs que le nord n’était qu’un prétexte pour changer la gouvernance du pays.  Le patent constat qui se dégage est que depuis l’éclatement de la crise, aucune action concrète n’est visible sur le terrain, à tel point que les populations restées sur place se demandent si Bamako pense à elles. Sinon comment comprendre qu’un pays dont plus de 2/3 du territoire sont occupés depuis 7 mois, mais rien n’est fait tendant à le pacifier. La preuve, il n’y a même pas une cellule de crise pour gérer au quotidien la question. Dans un pays sérieux, cela doit être le préalable. Toute chose qui porte à croire que dans le Mali de l’après coup d’Etat, le mensonge et la confusion sont érigées en mode de gouvernance. Tantôt,  ce sont les militaires qui s’entredéchirent ;  tantôt, c’est la police qui montre un nouveau visage.  De ce fait , il faut craindre aussi que la question de la libération des territoires occupés ne constituent plus une préoccupation partagée par l’ensemble des acteurs de la crise, à savoir, le Gouvernement, la présidence de la République, la classe politique et les militaires du Cndre. Autrement dit, même si les solutions proposées par la Cédéao ne font pas l’unanimité, quelles alternatives les Maliens eux-mêmes ont proposé pour libérer le septentrion. C‘est pourquoi, on n’est en droit de se poser la question à qui profite  la crise ?  Autre fait non moins important, c’est l’organisation des examens scolaires, sans  la participation des élèves des régions occupées. Idem pour la rentrée scolaire qui est  effective de Kayes à Mopti, au mépris de la solidarité au profit des élèves du Nord déplacés et ceux restés sur place dans le grand désert. En réalité, nombre d’observateurs estiment que  la partition du pays est consommée, même si officiellement, l’on veut rassurer. Ailleurs, on n’appelle ca, non assistance à une personne en danger, alors que c’est une question de justice sociale. Loin de nous l’idée de jeter l’huile sur le feu, mais l’atmosphère actuelle est moins rassurante. Surtout dans la mesure où les protagonistes n’arrivent pas à parler d’une même voix. A quand la fin des tergiversations pour s’occuper d’une des priorités nationales ? La question reste toute posée. Soufi MAHAMANE

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