Interpellation du dg de l'ADN, Mohamed ag Mahmoud Aklinine, à la sécurité d'Etat : Les relents d'une cabale de proximité

19 Juin 2012 - 00:05
19 Juin 2012 - 00:05
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Fraîchement arrivé de la capitale burkinabè où il séjourne depuis le coup d'État, le DG de l'ADN est la cible d'une interpellation par la Sécurité d'État où il séjourne depuis maintenant quatre jours environ. Le motif d'accointance avec le MNLA est mis au devant, mais il n'est pas à écarter non plus que Mohamed Ag Mahmoud  'Aklinine' fasse les frais d'un vieil antécédent avec son plus proche collaborateur, son adjoint. En retraite à Ouagadougou où il a choisi de séjourner dans la foulée du coup de force du 22 Mars 2012, le DG de l'Agence nationale pour le Développement des régions Nord du Mali a finalement choisi de regagner Bamako, en milieu de semaine dernière. Mais deux jours seulement après son retour, il a été la cible d'une interpellation par la Sécurité d'État, une machine policière qui retrouve de la vigueur avec l'avènement d'un nouveau directeur nommé par les putschistes. Nos sources ne permettent pas de clarifier les motifs exacts de son arrestation ni la nature des informations détenues à son sujet, mais bien avant son retour au bercail, des rumeurs avaient été distillées quant aux accointances de l'intéressé avec le Mouvement National de Libération de l'Azawad. Lesdits soupçons, à en croire nos sources, n'ont d'autre fondement qu'un récent passage de Mohamed Ag Mohamed à Gao où sa propre maison avait été mise aux enchères par le Mouvement islamiste 'Ançardine'. Sa présence dans la Cité des Askia, selon toujours la même source, a coïncidé avec la cérémonie de signature de l'accord finalement avorté entre le mouvement Ançardine et le MNLA avec lesquels le DG n'entretient aucun lien, selon ses proches. Il serait même inscrit sur la liste noire des intégristes, à la suite de son passage-éclair dans la Cité des Askia et probablement à cause de la partition active qu'il était en train de jouer pour l'émergence d'un mouvement loyaliste en gestation, dans la perspective d'une prochaine rencontre à Alger sur la question touarègue. Auparavant, suite aux atrocités commises à Aguel Hoc contre l'armée malienne, il faisait partie d'une délégation dépêchée en Europe pour un plaidoyer auprès de la communauté internationale afin que les actes odieux soient admis comme des crimes de guerre. Qu'est-ce qui pourrait donc justifier les ennuis auxquels fait face actuellement le DG de l'ADN ? Les épisodes ayant précédé son interpellation par la Sécurité d'Etat peuvent être édifiants. Il nous revient, en effet, que tout au long de son absence relativement longue, son plus proche collaborateur, son adjoint en l'occurrence, a pris soin de s'installer confortablement dans le fauteuil de DG. Sans aucune décision afférente à un quelconque transfert de privilège, il en a également profité pour s'arroger les prérogatives ainsi que certains avantages liés à la fonction. C'est ainsi que la voiture du DG a même fait l'objet d'une sérieuse dispute pour laquelle l'adjoint et son supérieur hiérarchique ont même eu recours à l'arbitrage du Premier Ministre, l'ADN étant un service rattaché à la Primature. Le PM Cheick Modibo Diarra a naturellement tranché en faveur du DG Ag Mahmoud auquel les clefs de la voiture sont finalement revenus, quelques heures avant son interpellation par la SE. Avec un système aux ordres d'une junte qui se prête à l'instrumentalisation aux fins de règlement de compte, les circonstances de son interpellation laissent perplexe quant à une cabale de proximité. A.Keïta

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