Cela fait environ une année que les bandits armés envahissent le territoire malien. Pire, ces bandits sans fois ni loi se permettent d’accuser les autres. Aucun pays du monde ne s’est développé sans le courage et le travail. Et personne ne doit travailler à la place de quelqu’un pour son propre développement. Faut-il rappeler que toutes les populations des autres régions du Mali ne sont pas au parfum de ce qui se passe réellement au nord du Mali.

Si les soi-disant représentants des touaregs (MNLA et Ançar Eddine) prétendent que le nord a toujours été une zone grise habitée par des citoyens de seconde zone et dont le sort n’a jamais cessé d’être méprisé par les pouvoirs qui se sont succédé à Bamako, ils doivent avoir l’honnêteté de reconnaitre que ces régions vivent en partie grâce à la générosité des autres régions. Les directeurs généraux des douanes et des impôts qui se sont succédé ne peuvent dire le contraire. La réalité est que ces soi-disants porte-parole des touaregs n’aiment pas travailler et ils ont été toujours entretenus par des resposables du Mali. Pire, ils étaient considérés comme des individus au déçu de la loi. Tout leur était permis et ils ne se référaient à aucune administration. Combien d’ONG et projets ont été dépossédés de leurs véhicules et autres matériels pour être vendus dans les pays voisins ? Et pourtant, ces ONG et projets étaient destinés à déveloper ces régions du pays. En clair, c’est ce petit groupe qui se dit représentant des autres qui a été toujours un frein au développement. L’objectif de ces individus véreux est de ne jamais voir le nord développé. Un bon musulman ne doit pas mentir. Or les représentants du MNLA et d’ançar EDDINE qui sont, selon eux, les vrais adeptes de l’islam, passent leurs temps à accuser gratuitement les pouvoirs publics. Une chose est sûre, le Mali n’a pas les moyens de faire déplacer les centres de santé et les écoles selon leur bon vouloir. Ces structures sont au niveau des villages. C’est aux parents soucieux de la santé et du devenir de leurs enfants de s’impliquer. La mortalité maternelle, néonatale et infanto juvénile est une triste réalité dans toutes les régions du Mali. Il faut souligner que toute famille digne doit vivre du fruit de la sueur de son front. Une personne normale, un musulman de surcroît, ne doit accepter que les autres travaillent pour lui. Comment faire comprendre à ces bandits qui luttent pour leur propre intérêt, au nom l’islam, que toutes les communautés du Mali se sont battues contre les blancs ? Inutile de rappeler leur victoire dans la bataille contre les envahisseurs français vers la fin du XIXème siècle.
La bataille de Babemba contre les blancs ne donne pas le droit à Sikasso de réclamer son autonomie. La région de Kayes n’a jamais réclamé l’autonomie à travers la bataille de Logosaboussiré.
Ces bandits armés doivent-ils nous parler d’une quelconque croyance religieuse ? Le monde entier est témoin des atrocités commises par eux sur des femmes en particulier au niveau de ces régions du Mali. Alors que, selon la religion musulmane, la femme mérite respect et considération. Selon des témoignages, des bandits armés ont violé des femmes sans être inquiétés. Selon une femme déplacée, quand un bandit armé épouse officiellement une femme, la nuit, elle est obligée de recevoir plus de deux autres. Qu’ils nous montrent un verset du coran qui autorise cette pratique. En plus, un bon musulman ne doit pas regarder deux fois la femme d’autrui. On a vu ces bandits qui se croient «représentants de Dieu» regarder les femmes jusqu’à les accuser qu’elles font des jeux de fesses. Au nom de quel islam doit-on punir une femme parce qu’elle est ronde ? En écoutant les arguments d’Ançar Dine, il n’est plus nécessaire de procéder à une quelconque négociation.
Dado Camara