Incapable de résister à la force de frappe des Moudjahidines, le Mnla cherche désespérément un abri. Certains de ses éléments ont regagné, avec armes et bagages, des camps de réfugiés au Burkina Faso.

Après sa défaite sur le terrain, des éléments du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) se sont retranchés dans certains camps de réfugiés en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso. L’information a été confirmée par le Secrétaire général du Réseau paix et sécurité, Mme Fatoumata Maïga. «
Il y a des combattants dans les camps du Mnla, ceux qui ont quitté le Mali après l’affrontement avec le Mujao. Il s’agit des jeunes très agités», a-t-elle déclaré à la faveur d’une conférence de presse animée, dimanche dernier au Centre Aoua Keita.
Ce qui vient corroborer la thèse selon laquelle, de nombreux combattants du Mnla n’ont pas trouvé mieux pour se mettre à l’abri de l’Armée malienne et des islamistes du Mujao que de se cacher dans les camps de réfugiés au Burkina Faso.
Face à cette situation, la vigilance doit être de mise du côté des autorités militaires pour que la sécurité soit renforcée à Gossi et à Hombori, deux localités frontalières avec le Burkina Faso. La présence des éléments du défunt Mnla dans les camps de réfugiés interpelle la Communauté internationale pour qu’elle joue son rôle. Car, il est inacceptable d’héberger dans ces genres d’endroits, des bandits armés qui se cachent derrière l’ethnie pour commettre de pires atrocités sur d’innocentes populations. La question mérite d’être posée à la population, car par le passé, des anciens rebelles des années 90, ont utilisé les mêmes procédés, dans le nord pour attaquer les positions de l’Armée malienne, avant de se cacher dans le camp d’Essouk.
Jusqu’où iront donc les manœuvres dilatoires du Mnla qui n’a plus de légitimité que des propagandes et des intoxications via les médias internationaux. En tout état de cause, les agissements des éléments de ce mouvement doivent être pris au sérieux.
Paul MAHAMANE