Situation socio-politique au Mali : « Je pense que les autorités maliennes doivent initier un dialogue avec la classe politique sur la question pendant qu’il est encore temps, c’est nécessaire pour préserver la stabilité sociale, gage de tout progrès ! »

La situation politique et la cohésion sociale au Mali sont au cœur de nombreuses préoccupations. Le climat est crispé entre la classe politique et ceux qui la voue aux gémonies, face à cette situation, nous avons sollicité l’éclairage d’un acteur majeur de la scène politique, Abdrahamane Diarra, Président de la jeunesse et non moins Secrétaire à la communication du Parti URD pour apporter livrer son éclairage averti sur les défis actuels et proposer des pistes de réflexion.

1 Mai 2025 - 01:45
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Situation socio-politique au Mali : « Je pense que les autorités maliennes doivent initier un dialogue avec la classe politique sur la question pendant qu’il est encore temps, c’est nécessaire pour préserver la stabilité sociale, gage de tout progrès ! »
Abdrahamane Diarra, Président de la jeunesse et non moins Secrétaire à la communication du Parti URD

Maliweb.net : Sommes-nous dans une situation de  ‘diabolisation de la politique’ ou de  détestation de la classe politique souvent traitée des pires noms d’oiseaux ?

Abdrahamane Diarra C’est dommage de constater qu’au moment où la priorité est de travailler à rassembler les maliens et à poser des actes pour soulager les souffrances des populations, nos autorités mettent tout en œuvre pour porter atteinte à la Constitution, qu’elles mêmes, ont fait voter en 2023.  Et je  ne crois pas que les politiques sont traités de tous les noms d’oiseau, c’est plutôt une stratégie des autorités, qui consiste à faire passer les hommes politiques pour responsables des causes des problèmes du Mali. Alors que depuis l’avènement de Transition en 2020, les hommes politiques n’ont reçu ni subvention de l’Etat ni été associés à la gestion du pouvoir. Ces autorités sont en place depuis presque 5 ans, donc avec 5 ans d’absence de la classe politique de la gestion du pouvoir, en quoi serait il opportun d’accorder autant d’attention ?

Cette situation est –elle préoccupante  pour la cohésion sociale ?

 Abdrahamane Diarra : C’est véritablement une source d’inquiétude pour la stabilité du pays car elle met indiscutablement en mal la cohésion sociale ne serait-ce que opposer les maliens en pour ou contre la dissolution, notamment des partis politiques. 

 Avez vous des pistes de solutions pour palier la tension qui se fait déjà sentit au sein de la société ?

 Abdrahamane Diarra : D’abord, il faudrait rappeler que la réduction du nombre de partis politiques ne se décrète pas. La vie des partis politiques est encadrée par la Charte des politiques, et celle de 2005 en vigueur doit tout simplement être rigoureusement appliquée pour voir le nombre de partis considérablement réduit car beaucoup ne respectent pas cette loi.

Le ministre délégué en charge des réformes a lui même martelé, dans son discours à l’occasion de la phase nationale des consultations en cours, que sur 297 partis politiques auxquels il a envoyé des correspondances c’est seulement 137 qui ont répondu. Ça veut dire quelque chose. 

 Si la dissolution est la solution pour tout secteur rencontrant des défaillances, je ne pense pas qu’il resterait un seul secteur dans ce pays. Lorsqu’on dispose des leviers du pouvoir, on peut se permettre beaucoup de choses mais il faut savoir raison garder.

Je pense que les autorités maliennes doivent initier un dialogue avec la classe politique sur la question pendant qu’il est encore temps, c’est nécessaire pour préserver la stabilité sociale, gage de tout progrès.

Khadydiatou SANOGO/maliweb.net

 

 

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