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Le général Gilbert Diendéré, le 25 juillet 2014.
AFP PHOTO/ SIA KAMBOU[/caption]
Le général Gilbert Diendéré, chef des putschistes du Régiment de sécurité présidentiel (RSP), à l'origine du coup d'Etat contre le président Michel Kafando et l'ensemble des autorités de la transition, a répondu aux questions de RFI. Il assure que les putschistes souhaitent désormais organiser des élections «
inclusives » et «
éviter un bain de sang ».
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Un entretien à écouter dans son intégralité dans la spéciale sur les antennes de RFI à 20h30 (heure de Paris)
RFI : Général Diendéré, expliquez-nous pourquoi vous avez pris le pouvoir à trois semaines des élections au Burkina Faso ?
Général Gilbert Diendéré : Nous pensons que les élections qui devaient se tenir dans trois semaines, un mois, n’auraient pas été bien organisées compte tenu des problèmes que l’on a constatés comme l’adoption de la loi sur le code électoral qui exclut un certain nombre de personnalités. Cela pouvait amener des troubles soit avant les élections, pendant la campagne, ou bien après lors des résultats.
Est-ce que ces éléments à eux seuls justifient de mettre par terre l’échafaudage de transition et de remettre en cause un processus qui était attendu par toute la sous-région ?
Nous ce ne sont pas seulement ces éléments. Il y a d’autres éléments qui sont entrés en ligne de compte. Notamment au sein des forces armées nationales, où il y avait, par rapport au régiment, un acharnement, une instrumentalisation de la question, pour créer une crise permanente au sein des forces de défense et de sécurité.
Va-t-il y avoir un bain de sang ?
Nous évitons tout bain de sang. Nous ne sommes pas là pour créer ce genre de situation, pas du tout...
Il y a déjà des morts, pourtant...
Pour l'instant, nous n'avons pas encore dénombré de morts. Nous allons tout faire pour éviter cela.
Allez-vous autoriser les gens à manifester, la population à s'exprimer ?
Nous allons essayer de maintenir l'ordre, de faire en sorte que cela se déroule dans le calme, que l'on puisse éviter tout débordement, tout désordre qui pourrait subvenir au niveau des localités.
Votre domicile à Yako, votre village natal, aurait été incendié par des manifestants qui vont sont hostiles. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Je pense que cela est en droite ligne avec leur colère. Je n'y suis pas, je n'ai pas de protection particulière là-bas, donc je ne suis pas surpris qu'il y ait des mécontentements.
Mais vous n'êtes pas très populaire pour l'instant...Lire la suite sur rfi.fr