Crise au Zimbabwe: où en sont les négociations?

17 Nov 2017 - 06:32
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Crise au Zimbabwe: où en sont les négociations?
Robert Mugabe et le chef d'état-major le général Chiwenga, à la State House d'Harare le 16 novembre 2017. © ZIMPAPERS/Joseph Nyadzayo/Handout via REUTERS
C'était toujours l'incertitude jeudi soir 16 novembre, pas d'annonce d'accord au Zimbabwe, malgré des heures de discussions depuis l'arrivée mercredi soir de deux émissaires sud-africains, deux ministères envoyés par Jacob Zuma. L'Union africaine a confié le dossier à la SADC, l'organisation sous-régionale d’Afrique australe, qui promet un sommet extraordinaire, mais sans préciser de date. Tout semble donc se jouer à Harare à la présidence où se déroulent ces négociations. Rien n'a filtré, rien à part quelques clichés qui agitent les réseaux sociaux, un Robert Mugabe tout sourire qui serre la main de son chef d'état-major le général Constantino Chiwenga. Des négociations sous l'égide des deux émissaires envoyés par le président sud-africain, Jacob Zuma. Ces négociations sont, sommes toutes, difficiles, car la SADC, comme l'Union africaine, demande un retour à l'ordre constitutionnel. Or, ce serait synonyme du maintien du président Mugabe ou à défaut, de sa démission au profit d'un vice-président qui à l'heure actuelle ne pourrait pas être son rival et ancien compagnon d'armes. Emerson Mnangagwa a été démis de ses fonctions, et c'est d'ailleurs le point de départ de cette crise. Est-ce que Robert Mugabe pourrait terminer son mandat comme prévu en 2018 ? C'est ce qu'il semble exiger, selon des observateurs. Les militaires, eux, à l'image de leur chef ne demandent pas la peau du vieux héros de l'indépendance, d'où sans doute cette poignée de main entre Mugabe et Chiwenga. Ils refusent juste de voir son épouse Grace Mugabe lui succéder. L'opposant Morgan Tsvangirai appelle Robert Mugabe à démissionner, mais on sait que l'opposition est divisée au Zimbabwe. Sans doute trop fragile aujourd'hui pour avoir son mot à dire. Reste Emerson Mnangagwa, lui-même. Celui qu'on surnomme le crocodile promet une déclaration officielle dans les prochaines heures.
 Par RFI Publié le 17-11-2017 

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