La Corée du Sud, deuxième étape délicate du voyage de Trump en Asie

Concordances imparfaites
Ces sanctions risquent cependant d’être symboliques et les convergences ne sont pas totales entre le président des États-Unis et son homologue Moon Jae-in élu il y a six mois, en dépit de la volonté affichée mardi matin par M. Trump, sur son compte Twitter, de « régler tout ça » avec un « homme de valeur ». Une formule vague qui peut renvoyer à la fois à la Corée du Nord et aux critiques répétées du président des États-Unis sur l’iniquité supposée des échanges commerciaux entre son pays et ses partenaires asiatiques.« Balancement diplomatique »
Les contacts renoués il y a peu entre Séoul et Pékin, après des tensions liées au déploiement en Corée du Sud de batteries antimissiles américaines, vues d’un mauvais œil par la Chine, traduisent également le souci du président sud-coréen d’un « balancement diplomatique » entre les deux grandes puissances. Cette expression utilisée vendredi au cours d’un entretien avec une chaîne de télévision de Singapour n’a pu qu’alimenter l’agacement de Washington. À Tokyo, le Premier ministre japonais a profité de la visite de M. Trump pour retremper l’alliance entre leurs deux pays. À Séoul, le président Moon s’efforcera d’obtenir des garanties face à tout risque d’escalade entre Pyongyang et Washington qui placerait la Corée du Sud en première ligne. La visite d’État de M. Trump, marquée mercredi par un discours devant l’Assemblée nationale, divise en Corée du Sud, comme en ont attesté des manifestations dénonçant le bellicisme prêté au président des États-Unis.Quelle est votre réaction ?






