Candidatures à l’élection présidentielle du Sénégal :14 candidats retenus par le Conseil constitutionnel dont Abdoulaye Wade et Youssou Ndour parmi les trois recalés.

30 Jan 2012 - 00:00
30 Jan 2012 - 00:00
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Comme il fallait s’y attendre, l'opposition a lancé samedi «la résistance» contre le président sénégalais Abdoulaye Wade, âgé actuellement de 85 ans, pour contester la validation provisoire de sa candidature à la présidentielle de février par le Conseil constitutionnel dont l’arrêt est tombé vers 23 heures dans la nuit de vendredi dernier. Sur 17 dossiers de candidature, 14 ont été validés et trois rejetés dont celui du chanteur Youssou Ndour. Pour le moment, c’est la guerre des recours en invalidation qui a été déclenchée entre Wade et ses opposants. Dans l’ordre alphabétique, les candidats dont les dossiers ont été déclarés recevables par le Conseil constitutionnel sont : Oumar Khassimou Dia, Diouma Diakhaté, Mor Dieng, Ousmane Tanor Dieng, Cheikh Bamba Dièye, Ibrahima Fall, Cheikh Tidiane Gadio, Doudou Ndoye, Djibril Ngom, Moustapha Niasse, Macky Sall, Idrissa Seck , Amsatou Sow Sidibé et Abdoulaye Wade. Par contre, les trois seuls candidats indépendants ont été recalés. Il s’agit de Kéba Keindé, d’Abdourahmane Sarr et de Youssou Ndour. Ils  n’auraient pas, selon le Conseil constitutionnel, obtenu les 10.000 signatures nécessaires pour être candidat à l’élection présidentielle. Ce que nient les intéressés. Sur sa télévision, TFM, Youssou Ndour déclarait, après l’arrêt du Conseil constitutionnel, que c’était une décision "politique parce qu’ils ont peur de moi !" Aux dernières nouvelles, il a déposé un recours, tout comme les trois autres qui sont dans la même situation que lui. Tous les trois soutiennent avoir déposé même plus de 10.000 signatures et possèdent par devers eux le récépissé délivré lors du dépôt du dossier au greffe du conseil constitutionnel qui est, selon eux, une preuve que le nombre de signatures à eux attribué dans l’arrêt, n’est nullement conforme à leur dossier. Il faut cependant reconnaître qu’Abdoulaye Wade est une véritable bête politique qui adopte, même étant au pouvoir, des méthodes d’opposant, tellement il a été moulé dans ce statut pour y être resté pendant trente ans. En effet, il a su inverser la tendance de la psychose d’une élimination de la course présidentielle, en introduisant, par l’entremise de ses avocats, des recours  contre Macky Sall, Idrissa Seck et Cheikh Tidiane Gadio. Ces trois, précisons-le, sont issus de ses rangs et sont considérés comme des fils spirituels qui veulent s’essayer à un parricide. Pour nombre d’observateurs, ils ne peuvent échapper au motif invoqué : ils ne seraient pas en règle vis-à-vis du fisc et devraient produire la preuve contraire. Si l’on sait les accointances qui existent entre les services de l’Etat et le pouvoir en place, on craint fort que les avocats de Wade ne soient bien informés avant d’agir ainsi. Mais dès le lendemain de la publication de l’arrêt du conseil constitutionnel, c'est-à-dire samedi dernier,  il y a eu un tir groupé sur Wade en termes de recours en invalidation. Sept candidats dont Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Idrissa Seck, ont déposé samedi soir au Conseil constitutionnel des recours pour l'invalidation de sa candidature à la présidentielle. Samedi, le calme était revenu à Dakar qui exposait les stigmates des violences: restes carbonisés de boutiques incendiées, rues encombrées de pierres et pneus brûlés, que les équipes de la municipalité s'affairaient à nettoyer sous la surveillance des forces de l'ordre. Dans cette atmosphère électrique, l’ambassadeur des Etats-Unis à Dakar a voulu jouer la carte de l’apaisement en demandant aux différentes parties de respecter la décision du Conseil constitutionnel. Evidemment, on lui rétorquera qu’en Côte d’Ivoire la Cour constitutionnel, seule structure habilitée à proclamer officiellement les résultats des élections  avait pris fait et cause pour Gbagbo. Ce qui n’a pas empêché une remise en cause de la victoire de Gbagbo et les Etats Unis étaient en tête de cette contestation. Quant à Paris , elle dit attendre  une décision «impartiale» sur les réclamations déposées au niveau du Conseil constitutionnel. En d’autres termes, la France «attend que le Conseil constitutionnel (du Sénégal) statue de manière claire et impartiale sur les réclamations» émises par les candidats exclus de la présidentielle, a déclaré samedi le ministère des Affaires étrangères. Qu’est-ce que cela peut bien signifier ? Nous le saurons dans quelques jours, après la proclamation de la liste officielle et définitive des candidats à cette élection qui, rappelons-le, devra se tenir le 26 février prochain. Nous attendons d’ailleurs cette liste pour présenter à nos lecteurs, avec force précisions, les différents candidats finalement retenus. Birama FALL

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