Evolution de la situation au Nord : Tessalit enfin libérée

16 Fév 2012 - 00:20
16 Fév 2012 - 06:05
 32
Après plusieurs jours d’attente, la localité de Tessalit a été enfin libérée par l’armée malienne, commandée par le Colonel Elhaji Ag Gamou. Le mardi soir, vers 19 heures, les militaires du camp d’Amashash ont salué cette victoire par des coups de feu.     Selon un officier supérieur de l’armée que nous avons contacté sur téléphone satellite, les militaires ont été fortement appuyé par l’aviation. «Nous avons eu recours à nos hélicoptères de combat et avons fait beaucoup de victimes du côté des rebelles. Jusqu’à cet après-midi, les combats continuaient encore. Mais, au moment où je vous parle, toutes les positions occupées par les assaillants ont été détruites et nous avons beaucoup de prisonniers» a souligné notre interlocuteur. Hier dans la matinée, nous avons recontacté notre source qui nous fait bilan plus détaillé de la situation : une centaine de mort, 75 véhicules et une cinquantaine de prisonniers, côté bandits armés. Il faut noter que pour reprendre Tessalit, plusieurs centaines d’hommes, dont certains de nos compatriotes venus de Libye, ont participé aux combats. Selon toujours une source militaire, l’armée n’as pas lésiné sur les moyens en envoyant 107 véhicules tout terrain et 6 BRDM pour les combats terrestres. Notons surtout que depuis samedi, les hommes du Colonel Gamou étaient arrivés dans la localité sans pour autant y pénétrer. Ils étaient venus apporter du renfort au camp militaire de Tessalit que les bandits avaient décidé de couper du monde et surtout mettre fin à la politique «d’évitement» entre l’armée et le MNLA. «L’objectif était d'attirer vers l’armée le maximum de rebelles, puis de faire appel aux hélicoptères de combat pour pilonner les positions ennemies», a expliqué une source militaire que nous avons rencontrée à l’Etat major, le mardi. Cette source a ajouté que «nous avons choisi de combattre à Tessalit, parce que nous pouvions transférer rapidement les blessés à Gao grâce à l’aéroport que nous contrôlons à nouveau depuis le week-end dernier». En tout cas, la reprise de la localité de Tessalit est un tournant important dans la lutte que livre le Mali contre les bandits armés. Les stratèges militaires de notre armée nationale s’étaient donnés 6 semaines pour anéantir complètement les forces ennemies. Nous en sommes à la troisième semaine et le Mali vient de frapper un grand coup contre le MNLA. Sans tambour ni trompette. Les militaires sont vraiment décidés à en découdre avec les apatrides. Ils travaillent nuit et jour dans les airs aussi bien que sur terre, sans aucune propagande. La seule chose qui compte pour eux aujourd’hui, c’est le résultat. Celui-ci est bien là avec la libération de Tessalit, une zone hautement stratégique qui permet d’aller à la reconquête des localités sous contrôle MNLA. C’est ainsi que nous avons appris de sources ultra discrètes que le Colonel Didier Dakouo, Commandant de la zone militaire de la région de Gao, s’apprête, dans une stratégie inédite, à libérer Ménaka en boutant les éléments du MNLA de cette localité qu’ils ont déjà commencé à administrer. Pour ceux qui ne le savent pas, la ville de Firhoun Ag Al Insar est gérée depuis deux semaines par le mouvement présidé par Mahmoud Ag Ghali. Idem pour Anderaboukane et Tinzawatène. De sources proches de la haute hiérarchie militaire, toutes ces contrées seront libérées dans trois semaines, au maximum. Le pays sera donc unifié et restera un et indivisible. Par ailleurs, l’Algérie etla Francesouhaitent une résolution rapide de cette crise et invite le gouvernement malien à se mettre autour d’une table avec les bandits armés. Une position que l’opinion publique aussi bien que l’armée rejettent en ce moment. Pour elles, avant toute négociation, les localités sous contrôle MNLA doivent être entièrement libérées. Comme l’a si bien le ministre des Affaires Etrangères et dela Coopération Internationale, Soumeylou Boubèye Maïga, «nous sommes prêts à partager le pouvoir, mais pas le territoire». Qui dit mieux ! Chahana Takiou et Paul Mben Notre commentaire: Ce communiqué du MNLA n’est ni plus ni moins qu’une provocation, parce qu’il continue de parler de «l’autodétermination au peuple de l’Azawad». Les responsables cette rébellion savent bien qu’aucun Malien n’acceptera, même au prix de son sang, céder un centime de notre vaste territoire. Ensuite, la mauvaise foi du MNLA est manifeste, lorsqu’il affirme que «c’est le gouvernement qui lui a imposé cette guerre, qui n’a, à aucun moment voulu engager un dialogue sérieux avec les habitants de l’Azawad à propos de leur droit de disposer d’eux-mêmes». Tout le monde sait que si ATT est aujourd’hui en porte-à-faux avec l’opinion publique, c’est parce qu’il s’est obstiné à vouloir dialoguer avec les bandits en leur accordant des avantages qui jurent souvent avecla Constitution. Toutcela, pour éviter au Mali cette guerre inutile. Malheureusement, ATT a été payé en monnaie de singe. Chahana Takiou Communiqué n°02/ 2012-MNLA : le signe annonciateur de l’attaque du 17 janvier Quelques heures avant l’attaque de Ménaka, c'est-à-dire le 15 Janvier dernier, voici le communiqué que le MNLA nous avait envoyé. C’est seulement  mardi dernier que nous avons ouvert le fichier que nous avions négligé. Après plusieurs mois de tentatives de négociations, de médiations, d’appel à la raison du MNLA, en direction de monsieur le Président dela Républiquedu Mali Amadou Toumani Touré (A.T.T), voici la réponse  en guise de non-recevoir: • Manœuvres médiatiques et diplomatiques en vue d’assimiler le MNLA  à l’AQMI, aux trafiquants de drogues, à l’armée de Kadhafi en déroute; • Instrumentalisation des populations (création et armement des milices) pour s’attaquer aux civils après le passage de l’armée; • Déploiement de l’armée malienne  dans l’Azawad; • Prédisposition des avions de guerre sur le territoire de l’Azawad; • Multiples  exactions  de l’armée et des forces de sécurité (fouilles systématiques, confiscation de matériels, humiliations des populations). Nous prenons  à témoin la communauté internationale devant l’ampleur  de la mauvaise foi de monsieur A.T.T et son choix délibéré pour  la violence comme moyen de règlement du problème politique, économique et social de l’Azawad qui perdure depuis l’indépendance du Mali. Moussa AG Acharatoumane, responsable des droits de l’homme MNLA Le MNLA «ouvert à un dialogue sincère»  Le Mouvement National pourla Libérationde l’Azawad (MNLA) exprime ses vifs remerciements aux Autorités Françaises pour l’intérêt qu’elles accordent à la révolution du peuple de l’Azawad. Le bureau exécutif, salue l’initiative dela France, telle qu’exprimée par son Ministre des Affaires Etrangères, Son Excellence Alain Jupé face au Sénat Français ce mardi 07/02/2012, soutenant que la question de la révolution du peuple de l’Azawad, mérite d’être traitée au fond pour une issue définitive, étant donné que militairement, le Mali a échoué face aux combattants du MNLA. Le Mouvement National pourla Libérationde l’Azawad (MNLA) se déclare ouvert à un dialogue sincère sur le principe du respect et de la reconnaissance du droit à l’autodétermination au peuple de l’Azawad. Le Mouvement National pourla Libérationde l’Azawad (MNLA) accueille ouvertement le soutien dela Francepour la recherche d’une solution durable et définitive de cette crise. La MNLAa annoncé dans un communiqué, que la guerre qui vient d’éclater au nord du Mali lui a été imposée par le gouvernement, "qui n’a, à aucun moment voulu engager un dialogue sérieux avec les habitants de l’Azawad à propos de leur droit de disposer d’eux-mêmes".  Bureau Exécutif du Mouvement National de Libération de L'Azawad ( MNLA) Secrétaire Général du Mouvement :   Bilal Ag Acherif, Président du Bureau politique :    Mahmoud Ag Aghali, Porte Parole, Chargé des Relations Extérieures :   Hama Ag Sid'Ahmed, Chef d'Etat Major Militaire :   Mahamed Ag Najim, Droits de L'Homme :   Moussa Ag Acharatoumane, Informations et relais avec les médias, Internet :   Bakaye Ag Hamed Hamed, Chargée de l'Education et de la Formation :   Nina Walet Intallou. Des cellules locales existent dans certains pays Européens et Africains. Approuvé en Assemblée Générale le 15 Octobre 2011 à Zakak (Nord-est de Kidal).   L'Algérie ouvre ses frontières aux blessés du MNLA Lundi, 13 Février 2012 14:51 Nous informons la communauté internationale que l’Algérie a ouvert ses frontières aux combattants du MNLA. Un de nos blessés est actuellement pris dans un hôpital de ce pays. L’Algérie s’est aussi dite prête à apporter une aide humanitaire aux azawadiens réfugiés. Le MNLA salue cette initiative de l’Algérie qui s’inscrit dans le respect du droit humanitaire international. Le MNLA      Les Brèves de Paul FASSALA, BORJ, IN HALIL, BANIBANGOU : les prédateurs à l'affût De Fassala, en Mauritanie à Banibangou, au Niger en passant par Borj et In Halil à la frontière Mali-Algérie, les détourneurs de l’aide internationale sont en plaine activité. Sur les ondes étrangères, l’on entend tous les jours des déclarations, très souvent montées de toutes pièces. Comme cette dame qui n’a pas bien appris son texte et qui s’est dite «réfugiée en Mauritanie et son mari au Burkina Faso». Plus loin, celle qui se dit «réfugiée en Mauritanie» déplore ne pas pouvoir «payer à manger dans la localité du Mali où elle se trouvait». Pour ceux qui sont du milieu tamasheq, il n’est plus un secret que Nina Walett Intalouh s’est aussi exprimée sur les ondes de nos confrères parisiens…En tant que réfugiée. De l’autre côté, c’est-à-dire dans le pays des hommes intègres, le Colonel déserteur, Hassan Ag Mehdi, est à l’affût et prêt à bondir sur toutes les proies. Mais, ce qui est écœurant dans toute cette affaire, c’est qu’une fois de plus, notre gouvernement laisse parler les autres. Après, le ministre dela Communication, Sidiki N’Fa Konaté, fera encore son show àla DadisCamara, pour demander de ne pas «colporter». Nord-Mali : la très floue position de Paris De l’entretien clandestin avec les membres du MNLA, au Quai d’Orsay, fin 2011, en passant par des contacts secrets, les déclarations du ministre des Affaires Etrangères, Alain Jupé, au Senat et la langue de bois du ministre de Raincourt, lors de sa visite éclaire au Mali, en Mauritanie et au Niger, on ne sait plus sur quel pied Paris danse. En effet, jusqu’à une date très récente, l’hexagone n’avait pas communiqué avec Bamako sur l’audience accordée par le ministère des Affaires Etrangères à certains représentants du MNLA. Pour les diplomates maliens et français qui savaient déjà que quelque chose se tramait dans notre septentrion, c’était déjà assez pour que Paris communique avec Bamako. Début février, Alain Jupé remet ça en déclarant devant le Sénat que «la question de la révolution du peuple de l’Azawad, mérite d’être traitée au fond pour une issue définitive, étant donné que militairement, le Mali a échoué face aux combattants du MNLA». Quand Henry de Raincourt a quitté Bamako, la semaine dernière, lui, navigue entre condamnation légère et propos incohérents. Quand notre confrère Christophe Boisbouvier aborde la question d’AQMI, de Raincourt n’hésite pas à mettre le Mali en filigrane et affirme que «c’est assez difficile d’engager directement des opérations qui seraient susceptibles de mettre en danger la vie de nos otages, parce que la vie de nos compatriotes est à préserver d’abord et avant tout». No comment ! C’est dire que l’opération militaire malienne en cours dérange Paris. Tant mieux ! Pourvu que les localités sous contrôle MNLA soient libérées.  

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0