Spéculation foncière : Le mouvement des «Sans Voix» attire l’attention de tous !

13 Mai 2013 - 14:00
13 Mai 2013 - 14:00
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Trop, c’est trop, aime t- on dire très souvent. A en croire les victimes des spéculations foncières, ce sont plus de cinq mille (5 000) parcelles à usage d’habitation  qui ont fait l’objet de retrait par des décisions arbitraires de l’actuel maire du district depuis qu’il  est aux affaires. Lesdites décisions de retraits portent essentiellement sur des parcelles à usage d’habitation des pauvres citoyens, des veuves, des orphelins et immigrés au profit des richissimes et des cadres influents de l’administration en violation des textes fonciers et domaniaux en vigueur, notamment le décret 02-112/PRM du 06 mars 2002 déterminant les formes et conditions d’attribution des terrains du domaine privé immobilier des collectivités territoriales. Pour éclairer d’avantage cette situation et la procédure judiciaire en cours contre le «Madoff», le président de la Cellule des sans voix, M. Sambou Fané a animé une conférence de presse le mercredi 08 mai 2013 à la Maison de la presse. C’était en présence de M. Sada Sy Diané de l’Association des victimes de retrait des lots de la commune VI, de madame Bathily Neymatou, directrice du journal le Combat, et de nombreuses victimes des spéculations foncières. Pour le président de la Cellule, M. Sambou Fané, le maire du district, Adama Sangaré,  est parvenu à créer un conflit générationnel en impliquant beaucoup de cadres de l’Etat et opérateurs économiques de la place dans son réseau «mafieux». Selon le conférencier, le ministre Kafougouna Koné  avait, en décembre 2008 par une lettre adressée à tous les gouverneurs, préfets et maires, instruit la suspension de tout retrait de lot à usage d’habitation. Mais, que cette instruction n’a jamais été respectée par le maire du district qui continuait à procéder à des retraits. M. Fané d’indiquer que les états généraux sur le foncier au Mali n’ont rien servi à la lutte contre la spéculation foncière. Il a déploré que les nouveaux attributaires des parcelles, objet de retrait arbitraire, sont malheureusement pour la plupart des magistrats, des cadres de l’administration, des officiers des forces armées et de sécurité et des richissimes de la place. «Nous détenons le nombre de juges qui ont réussi des terrains du maire du district», a-t-il déclaré. Mais le président de la Cellule des sans voix s’est dit tout de même confiant en la justice malienne qui, dira-t-il, regorge également d’hommes et de femmes honnêtes, en qui les pauvres portent leur espoir. D.K

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