Spéculation foncière à Missabougou / Un seul coupable : le maire de la Commune VI

18 Octobre 2012 - 03:46
18 Octobre 2012 - 18:58
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Pris pour cible en même temps que le maire de la Commune VI par les occupants d'un espace querellé à Missabougou, le gouverneur du district de Bamako, Souleymane Diabaté, n'est en réalité que la victime innocente d'accusations graves dans un dossier qu’il a hérité et qui ne le concerne que légalement. D’ailleurs, si combine il y avait, elle impliquerait plutôt le prédécesseur de M. Diabaté au gouvernorat, Ibrahima Féfé Koné. [caption id="attachment_99991" align="alignleft" width="315"] Souleymane Dagnon, maire[/caption] Dans une conférence de presse tenue le mardi 16 octobre dernier, le collectif des occupants de la zone de Missabougou verger en Commune VI, accuse le maire de la Commune VI, Souleymane Dagnon de malversations foncières et le gouverneur du district de complice de M. Dagnon. Mais en en réalité, le chef de l’exécutif du district n'est que la victime d'une accusation gratuite. C'est le moins que l'on comprend à l'analyse des dossiers relatifs à ce dossier.  De quoi s’agit-il au juste ? Aux alentours de l'Hôpital du Mali, à Missabougou en Commune VI, un verger appartient à un certain Djiby Yattassaye de la société Sahel immobilière, un propriétaire foncier de son état. Ce terrain a fait l'objet d'attribution après morcellement sur décision du conseil communal de la mairie de la Commune VI. Munis de permis d'occuper signés du maire de la Commune VI, les attributaires des lots ne pouvaient douter de quelque chose. C'est pourquoi certains ont tout de suite érigé des bâtiments à usage d'habitation sur leurs "parcelles". Informé de l'occupation de sa parcelle, M. Yattassaye, détenteur d'un titre foncier sur le site, aurait intimé l'ordre d'arrêter les travaux sous peine de démolition systématique. Sur le site, des maisons ont été rasées par Bulldozer créant un tollé dans le rang des conseillers du maire de la Commune VI qui auraient tous déjà eu leur part du gâteau. Ils auraient soutenu que M. Yattassaye ne détient aucun titre de propriété et que les parcelles auxquelles il fait allusion sont délivrées par l'équipe communale. Ce n'est pas tout. On tente de faire croire que le maire de la Commune VI, Souleymane Dagnon, aurait bénéficié de la complicité de son homonyme Diabaté du gouvernorat. Ce qui n’est que du vent. Féfé Koné et non Diabaté ? Selon les dossiers, ce dernier aurait eu tort d'être le successeur d’Ibrahima Féfé Koné dont le nom est (à tort ou à raison ?) mêlé dans ce dossier. L'actuel gouverneur du district Souleymane Diabaté n'est intervenu dans le dossier que pour défendre le droit et les intérêts de l'Etat. Après s'être enquis de l'authenticité du titre de Sahel immobilière, le gouverneur du district a instruit au maire Dagnon l'annulation de sa décision sur la parcelle appartenant (jusqu'à preuve du contraire) à la société de Djiby Yattassaye. "La direction régionale de l'urbanisme et de l'habitat du district de Bamako consultée pour vérification a fait connaître que les auteurs de constructions sont munis de CUH délivrées par vos soins. Au vu de ce qui précède, j'ai l'honneur de vous demander de vouloir bien procéder sans délai à l'arrêt des travaux en cours sur le site concerné et à l'annulation des actes attribués que vous y avez effectuées", note-t-on dans la correspondance n°030 GDB-CAB du 15 juin dernier signée du gouverneur Diabaté et adressée au maire, Souleymane Dagnon. En plus de cette lettre, le maire de la Commune VI aurait eu des échanges avec le gouverneur sur le dossier. Si l'édile de la Commune VI s'était plié à temps aux injonctions de sa hiérarchie, les occupants ne connaîtraient pas la démolition de leurs maisons bâties sur un titre privé. Mais, selon nos sources, le rythme de la vente de ces parcelles avait atteint le point de non retour. Certains conseillers du maire auraient déjà vendu des parcelles à plus 15 millions l'unité. Se voyant dans l'impossibilité de rembourser leurs victimes ils avaient tout intérêt à entretenir la confusion. Ce qui aurait abouti à la conférence de presse du mardi 16 octobre dernier au cours de laquelle, ils ont tenté de salir le gouverneur du district, Souleymane Diabaté parce que n’étant pas de mèche avec lui. Le maire Dagnon et ses conseillers auraient-ils abusé de la vigilance de leurs clients ? Le doute n’est plus permis. C’est pourquoi, ils ont entrepris de faire couler avec eux un homme qui se tient loin de la spéculation foncière et qui a apporté des innovations en matière de gestion foncière dans le district. En tous cas les textes sont clairs. Il ne saurait y avoir d'attribution de parcelles sans mise à disposition préalable par le conseil des ministres et d'approbation du plan par le gouverneur. Toutes dispositions qui ont manqué dans le cas de Missabougou. Dagnon, coincé, tente de faire porter le chapeau à l’ancien gouverneur du district, présentement en service à Sikasso. Malheureusement aucune pièce n’étaie ses accusations contre Féfé Koné. Ainsi "tel est pris qui croyait prendre". Affaire à suivre Markatié Daou

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