Conflit foncier de Samaya : Lassana Koné dit Gaucher à propos des accusations portées contre lui : « C’est le maire qui est en train de monter des gens contre moi »
Le Prétoire : M. Koné, vous êtes soupçonné non seulement de vouloir écarter la mairie et la population des travaux de redressement de Samaya, mais aussi d’avoir commis des malversations foncières. Reconnaissez-vous les faits qui vous sont reprochés ?
Lassana Koné dit Gaucher : Je suis accusé à tort et à travers. Ceux-là mêmes qui se dressent aujourd’hui contre moi, en première ligne Dramane M. Koné, ont tous participé ou du moins adhéré aux travaux en cours pour le redressement du village de Samaya. Pour rappel, en 2010, nous avons tenu une réunion des conseillers du village. Sur 11 conseillers, 8 ont adhéré à ce projet. Ainsi, on a commencé à le mettre en œuvre après la tenue de quatre Assemblées générales au cours desquelles personne n’a manifesté une quelconque opposition. C’est après que nous avons convoqué une autre Assemblée générale pour mettre en place une Commission de redressement du village de Samaya. Et l’unanimité s’est dégagée pour que je préside ladite Commission. Deux sous-commissions ont aussi été créées, à savoir
Après les travaux topographiques, le travail pour l’établissement du plan a été confié à un urbaniste agréé, notamment M. Sissoko, qui a fait le travail. Le plan ainsi établi, le maire de la commune rurale du Mandé a apposé sa signature sur toutes les copies. Sur cette base, le gouverneur de Koulikoro a signé l’Arrêté n°11-0124 /GRKK-CAB portant approbation du lotissement de Samaya, commune rurale du Mandé, cercle de Kati, région de Koulikoro. Je ne vois donc pas pourquoi on m’accuse de vouloir mener seul les travaux de réhabilitation de Samaya !
Vous-êtes également accusé de vendre la zone maraîchère de Samaya, causant ainsi des dommages collatéraux à environ 300 jardiniers. Qu’avez-vous à répondre de ces accusations ?
Il n’y a aucune part de vérité dans ces accusations. Je précise qu’à Samaya ni moi, ni d’autres conseillers ne sont habilités à vendre des terres parce qu’il n’y a pas de terres sans propriétaires dans notre village. Et chaque propriétaire gère ses terres comme bon lui semble. Aussi, il n’y a pas de zone réservée exclusivement au maraîchage car il existe quelques personnes qui pratiquent le métier de jardinage soit sur leurs propres espaces soit sur des espaces loués. D’ailleurs, dire que j’ai causé des dommages chez 300 jardiniers relève de la pure calomnie, quand on sait que ceux qui exercent réellement le jardinage ne sont pas plus de trente.
Pourquoi donc toutes ces accusations contre vous ?
La commune rurale du Mandé est composée de 25 villages et tous les chefs de ces villages se sont désolidarisés des actions du maire, Mamourou Balla Keita, à cause de son arrogance, semble-t-il. Et comme je suis le président de l’Association des chefs de village de la commune rurale du Mandé, le maire a cru que c’est moi qui suis derrière cette situation. Ainsi, avait-il juré de passer par tous les moyens pour monter des gens contre moi. Je pense que c’est ce qui est en train de se passer aujourd’hui avec toutes ces accusations gratuites dont je fais l’objet.
Dans ce cas, quel appel avez-vous à lancer à la population de Samaya ?
J’invite les uns et les autres à plus de retenue, mais aussi à la culture de la cohésion, la paix et la solidarité. C’est en cela que nous pouvons espérer la réussite et le développement. Je termine en disant qu’au stade où en sont les travaux de redressement du village de Samaya, il est inadmissible, si non absurde, que quelques individus remettent en cause tous les efforts abattus.
Quelle est votre réaction ?






