Bollé : Adama Sangaré et Souleymane Dagnon mangent le domaine de la Justice

10 Déc 2012 - 07:25
10 Déc 2012 - 07:25
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Une visite du ministre de la Justice, Malick Coulibaly, le vendredi 7 décembre dernier, a permis de déceler une spéculation foncière dans le domaine de la Justice à Bollé. Le forfait est signé Souleymane Dagnon et Adama Sangaré, respectivement maire de la Commune VI et du district.   [caption id="attachment_99991" align="alignleft" width="315"] Souleymane Dagnon, maire de la commune VI[/caption] Le maire de la CVI est imbattable sur le terrain de la spéculation foncière. Malgré les coups foirés qui l’ont secoué ces derniers temps, Souleymane Dagnon n’est prêt, pour rien au monde, à renoncer à sa boulimie foncière. Obnubilé par le gain facile, le maire a eu le toupet de morceler un domaine du département de la Justice sur lequel est prévue la construction de la nouvelle prison de Bamako. Le pot aux roses a été découvert par le Garde des Sceaux en personne lors de sa visite inopinée du vendredi 7 décembre dernier sur le chantier de construction du nouveau Tribunal administratif de Bamako et du Patrimoine foncier du ministère de la justice. Fâché contre l’entreprise en charge de la construction pour le grand retard accusé dans la réception du bâtiment, le ministre de la Justice n’en demeure pas moins contre les auteurs du morcellement du domaine foncier du département à Bollé. Au premier chef, le ministre ne voyait que le maire du district, Adama Sangaré, qui a validé le forfait (la spéculation) par la décision n° 0010-35 du 27 juin 2011. Mais au fonds, le travail préalable de cette opération illicite de morcellement avait été fait par le conseil communal de la mairie de la Commune VI. Dagnon, l’homme dont le nom est généralement cité dans toutes les spéculations foncières en Commune VI, serait passé par là. Sa dernière décision sur le même espace date du 18 septembre 2012. Estimant l’espace en question oublié, l’édile de la Commune VI aurait fait cautionner son opération de morcellement par le maire du district, Adama Sangaré. Les nombreuses parcelles ainsi obtenues ont été vendues comme du petit pain. Ainsi, rapporte-on, des parcelles de 400 m2 ont été vendues à la modique somme de 3 millions de francs. Comme pour se mettre à l’abri d’imbroglios judiciaires, les auteurs de cette spéculation foncière auraient servi à tour de bras des lots à des magistrats et autres personnalités influentes dont certains ont déjà érigé d’imposants bâtiments sur ces cadeaux empoisonnés. En magistrat chevronné et pragmatique, Malick Couibaly s’est déjà saisi la  liste des bénéficiaires de parcelles sur le domaine de son département qu’il promet de libérer. Par cet acte, le ministre de la Justice, Malick Coulibaly, comprendra certainement que  les pauvres populations dépossédées de leurs terres ancestrales ne sont pas les seules victimes des spéculateurs fonciers. Selon nos sources, le maire de la Commune VI est à lui seul détenteur d’une demi-douzaine de parcelle dans le domaine de la Justice. Son complice, Adama Sangaré, détient lui aussi des parcelles dans la zone, mais pas à son nom. Ils auront tous deux sur le dos et la justice et les futurs expulsés. Markatié Daou   

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