Accusé de spoliation foncière a Missabougou : Le général Yahaya Sangaré rompt le silence

17 Août 2012 - 11:56
17 Août 2012 - 13:47
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Accusé par une association de déguerpis à Missabougou de l’avoir spoliée de ses parcelles, le général de police Yahaya Sangaré, au cours d’un entretien a accepté de couper court à ce qu’il qualifie de calomnie. Selon lui, il s’agit d’accusations dénuées de tout fondement.   Depuis quelques jours, une association dite des déguerpis de Missabougou-Extension donne de la voix. Cette association est en train de faire adhérer l’opinion publique et les autorités nationales à sa cause à propos d’une spoliation foncière dont ses membres seraient victimes. Pour se faire une idée de cette affaire vieille de 8 ans, il faut remonter aux années 2003-2004. Les membres de l’association soutiennent avoir au cours de cette période-là des lots à usage d’habitation d’environ 3 hectares avec le chef de quartier de Missabougou en vue d’être régularisés après la suspension qui planait sur les mairies dans l’attribution des permis d’occuper. Ayant été chassés en 2007, au moment où le contentieux était porté devant le tribunal de la Commune VI , la soixantaine d’occupants pointent aujourd’hui un doigt accusateur sur Yahaya Sangaré, Djiby Yattassaye de Sahel Immobilière et Souleymane Dagnon, maire de la Commune VI. L’inspecteur général de police est accusé d’être le commanditaire de ce déguerpissement puisque propriétaire des 3 ha et de l’agence Sahel Immobilière en complicité avec le maire de la Commune VI Souleymane Dagnon. Se sentant à la fois victime de "délation et d’accusations mensongères", Yahaya Sangaré dit ne connaître cette association ni de près ni de loin encore moins les parcelles dont il est question. "J’aimerais que mes prétendues victimes me montrent la parcelle de laquelle je les ai expulsées", se défend-il. Selon lui, il ne dispose pas d’un centimètre carré à cet endroit où il s’agirait de titres fonciers de Djiby Yattassaye et du général Anatole Sangaré. Par ailleurs, il dément formellement être propriétaire des parcelles querellées et de l’agence Sahel Immobilière. "Pour celui qui veut connaître la vérité dans cette affaire, il lui suffit de voir les statuts de création de Sahel Immobilière et les copies du titre foncier, tout sera clair en ce moment", argumente-t-il. Et d’ajouter : "J’aurais bien voulu être propriétaire de tout Bamako et de toutes les sociétés immobilières du Mali, mais dans ce cas, ce serait conformément au droit et à la loi de notre pays", plaide-t-il. Le général de police qui qualifie cette affaire de ridicule, se demande comment un citoyen quelque soit son titre ou sa puissance peut spolier 64 familles de leurs parcelles, sans droit ni titre dans une République. "On serait dans un autre Etat que le Mali", soutient-il. Selon lui, "les victimes de Missabougou-Extension sont victimes d’elles-mêmes". A la question de savoir s’il va porter plainte contre ses délateurs, Yahaya Sangaré répond qu’il est tranquille avec sa conscience et que conformément à sa nature, il n’intentera de procès à qui que ce soit. "Les inepties sont tellement grandes qu’elles ne résisteront pas au temps et à la logique", affirme-t-il. Nouhoum. M. Badji  

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