Affaire des radiés de la Fonction publique et le foncier hier à l'Hémicycle : Le ministre Namory Traoré convainc, Sinko Coulibaly promet la fin des spéculations foncières

16 Nov 2012 - 11:16
16 Nov 2012 - 20:20
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L’actualité de la radiation des 263 fonctionnaires n'a pas encore fini de faire couler de la salive et de l'encre. Le député PARENA élu à Dioïla, l'honorable Konimba Sidibé ne s'est pas fait pas prier, hier à l'Hémicycle, pour demander des éclairages sur ce dossier au ministre de la Fonction publique, de la réforme administrative, chargé des relations avec les institutions, Mamadou Namory Traoré. Celui-ci a convaincu plus d'un par sa volonté de redonner force à la loi et au principe de l'égalité des chances de tous les citoyens devant l'emploi public. Quant au ministre Moussa Sinko Coulibaly de l'Administration territoriale, face au député Mamadou Diarra de la commune II, à propos des malversations foncières, il a présenté l'arsenal juridique avant de s'engager à prendre des dispositions pour assainir le domaine de la gestion foncière au Mali.  [caption id="attachment_86209" align="alignleft" width="300"] Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l'Administration Territoriale et des collectivités locales[/caption] La séance plénière d'hier était présidée par l'honorable Younoussi Touré, président par intérim de l'Hémicycle. Les travaux ont commencé avec les questions orales. Le premier intervenant était le député élu en commune II du district de Bamako, Mamadou Diarra. Ses questions adressées au ministre de la Défense seront remises à une prochaine séance, le ministre étant en mission à l'extérieur. Au titre des questions adressées au ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation, le Colonel Moussa Sinko Coulibaly, le député URD élu en commune II du district de Bamako se préoccupe du sort du foncier au Mali en général et en commune II du district de Bamako en particulier. L'élu du peuple a, pour la circonstance, fait venir dans la salle de délibération de l'Hémicycle les déguerpis et autres personnes victimes de spéculations foncières."300 familles vont être déguerpies à Bougouba et près de 400 dans le quartier spontané de la Zone industrielle (Bougoufiéni à côté de Luna-parc) au profit des commerçants. Est-ce pour cause d'utilité publique ? Quelle est la place des notables, des familles fondatrices de Bamako dans la gestion foncière de la commune ? Quelle solution immédiate préconisez-vous pour parer à ces injustices ? Dans tous les pays du monde, les ressources proviennent de la fiscalité foncière, du cadastre ; pourquoi jusqu'à présent, le Mali n'a pas assigné une fiscalité foncière digne de ce nom ? ", a-t-il interrogé. L'honorable Mamadou Diarra s'est préoccupé aussi des prérogatives du Gouverneur, du maire du district et du maire de la commune dans la gestion du foncier. Il ne manquera pas de déplorer le sort du fleuve Niger menacé de disparaître du fait de la spéculation foncière. Face à toutes ces inquiétudes, le ministre Moussa Sinko Coulibaly a d'abord usé de ruse en prenant plus de temps à reprendre d'abord les questions, à ressasser des généralités et à rappeler des textes régissant le foncier. Ce qui a réduit le temps restant dans les soixante minutes consacrées à cette séquence. Le ministre a pu expliquer les malversations liées au lotissement irrégulier et à des injustices commises dans le domaine du foncier. Quelque fois avec l'implication malveillante de la justice. Colonel Moussa Sinko Coulibaly a rassuré les uns et les autres sur sa volonté de faire régner de l'ordre dans ce domaine. Pour sa part, l'honorable Konimba Sidibé a cherché à voir clair dans le dossier de la radiation des 263 fonctionnaires par une récente décision du ministre Mamadou Namory Traoré de la Fonction publique. "Quelles sont les principales dispositions prévues par la réglementation en vigueur pour le recrutement et l'intégration d'agents dans la fonction publique ? Quels sont les objectifs visés par cette réglementation ? Quelles méthodes et procédures ont-elles été utilisées pour recruter les agents radiés ? Quelles sont les raisons de la radiation de ces agents de la Fonction publique ? Est-il exact que certains des agents radiés sont des enfants de hauts dirigeants de l'Etat ? Si la décision de radiation de ces agents est fondée, les responsables de l'Etat qui ont fait ces recrutements n'ont-ils pas fauté ? Si oui, quelles sanctions encourent-ils ? Avez-vous l'intention de faire appliquer ces sanctions ? " a-t-il questionné. Le ministre Mamadou Namory Traoré dira que la question de l'emploi est très préoccupante pour tous les gouvernements. "J'ai l'impression qu'être ministre de la Fonction publique dans nos pays est la chose la plus difficile sur terre. Si c'est à reprendre, je ne recommencerai pas". Pour le ministre Mamadou Namory Traoré a expliqué qu'actuellement, il existe 80 000 diplômés sans emploi. Il est prévu bientôt le recrutement de 1512 fonctionnaires sur concours comme le veut la loi. Il est interdit de recruter à un emploi clairement défini surtout dans les catégories A, B et C sans passer par un concours. En clair, a insisté le ministre, le législateur a imposé que l'Etat ne peut recruter qu'en fonction de ses besoins et de ses moyens et après que l'avis du concours soit rendu public. Ceci garantit le principe de l'égalité des chances des citoyens à l'emploi public. «Il s’agit pour l’Etat de recruter en fonction de ses besoins et de ses moyens... Ces agents ont d’abord été recrutés comme des contractuels A, B et C. Le même jour, ces agents sont devenus fonctionnaires des catégories A, B et C/ Certains parmi eux sont devenus administrateurs civils, inspecteurs des douanes, inspecteurs du Trésor, conseillers des affaires étrangères, etc. Alors que les textes disent clairement que nul ne peut accéder à ces postes sans passer passer par le concours d’accès à l’ENA nouvelle formule». Bruno D SEGBEDJI

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