[caption id="attachment_120745" align="alignleft" width="178"]

Idrissa I. MAIGA[/caption]
Maïga ! Maïga ! Au Mali, le patronyme joue un rôle déterminant. Il suffit qu’un griot vous le balance à haute et intelligible voix et, on respire la fierté. Dans ce pays d’une grande tradition culturelle, il appartient à chaque individu de rendre le meilleur hommage à sa lignée.
Sans nul doute, par les temps qui courent, les patronymes des communautés maliennes ne sont pas les plus prisés. Encore moins la nationalité, me rétorqueront poliment certains. Mais, vous conviendrez avec moi que si je propose mon nom de famille à M. François HOLLANDE qui a sauvé le Mali, c’est que pour moi, il s’agit du meilleur des honneurs que je puisse lui rendre. Une fière chandelle que je lui dois. Avant de continuer, il faudra rappeler que certains noms (Coulibaly, Keita, Guindo et d’autres qui ont fuit) avant cette crise n’étaient pas plus importants.
En effet, dix mois après le coup d’Etat du 22 mars 2012, on peut voir sans correcteur le sourire et l’espoir qui se dégagent du visage des Maliens. L’intervention militaire française le 10 janvier dernier au Mali pour stopper l’avancée fulgurante des islamo-terroristes a été plus que jamais salutaire. Elle a été déterminante. Elle a sauvé le Mali. Une intervention dont l’opportunité, l’efficacité et la légalité ne souffrent d’aucune ambigüité.
L’intervention militaire extérieure a bien débuté, malgré l’opposition de quelques apatrides plus soucieux de se faire détracteurs du Président de la République par intérim que de défendre avec foi et conviction les valeurs républicaines. Ces politicards de la 25
ème heure qui comptaient sur la vengeance classique pour accéder au pouvoir, doivent à tout prix, revoir leurs copies.
Dans les pires moments où, toute l’Afrique et la Communauté internationale étaient au chevet du grand malade Mali, certains, les moins soupçonnés (politiques, cadres, religieux) cherchaient les moyens de tirer leurs marrons du feu en s’érigeant en apôtres des diatribes les plus nationalistes, et avançant les commentaires et les justifications les plus farfelus.
Nous sommes tentés de rappeler ces quelques mots du célèbre poète, chantre du romantisme et homme politique français que fut
Alphonse de LAMARTINE : « Honte à qui peut chanter que Rome brule. S’il n’a l’âme et la lyre et les yeux de Néron…
Honte à qui peut chanter pendant que les sicaires en secouant leur torche aiguisent leurs poignards…… C’est l’heure de combattre avec l’arme qui reste, c’est l’heure de monter au rostre ensanglanté, et de défendre au moins de la voix et du geste Rome, les dieux, la liberté !
Va, n’attends pas de moi que je la sacrifie ni devant vos dédains ni devant le trépas. Ton Dieu n’est pas le mien et je m’en glorifie : j’en adore un plus grand qui ne te maudit pas ! La liberté que j’aime est née avec notre âme, le jour où le plus juste à braver le plus fort ; le jour où Jéhovah dit au fils de la femme : « choisis, des fers ou de la mort » »
Que serait devenu le Mali sans l’armée française ? La réponse à cette question loin de la refouler dans l’inconscient, nous oblige à réfléchir. Elle impose une catharsis et une prise de conscience individuelle et collective du rôle et de la responsabilité de chacun pour que plus jamais, le Mali ne se retrouve dans une situation similaire à l’avenir.
Enfin, la crise actuelle du Mali loin d’être une sanction divine, est la résultante des lacunes de notre système politique et de notre mode de gouvernance.
A bon entendeur, salut
Idrissa I. MAIGA