Les moto tricycles à Bamako : Un moyen de transport peu couteux, mais risqué

Les moto-tricycles surnommés mototaxis sont devenus, de nos jours, un véritable moyen de transport non seulement pour les individus, mais aussi des marchandises. Face à la montée en puissance de ces engins de marque chinoise dans la capitale malienne, nombreux sont les usagers qui se plaignent de la manière dont ils circulent. Ils sont la cause de nombreux accidents de circulation. Malgré que le mototricycle soit un moyen de transport peu couteux, il reste très dangereux. L’activité constitue une source de revenus pour les conducteurs de ces engins. Elle est, aussi, une aubaine pour renflouer l’économie de notre pays. Et pour faire face aux nombreux désagréments que ces engins posent dans la circulation, le Directeur de la Régulation de la circulation du transport urbain(Drctu) à la mairie du district de Bamako, Djibril Sidibé précise qu’une réglementation est en cours d’analyse à l’Assemblée Nationale.

8 Juillet 2015 - 00:00
8 Juillet 2015 - 00:00
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taxis motoDepuis quelques années, la plupart des villes du Mali sont remplies des moto tricycles. Au cours de notre enquête, il ressort que ces motos tricycles de marque chinoise est un véritable moyen de transport peu couteux, mais constituent aussi un véritable casse-tête pour les usagers de la circulation. Et, cela est dû aux nombreux désagréments qu’ils posent dans la circulation routière. Pour certains, ces motos tricycles doivent circuler dans les grandes artères et non dans la route réservée aux piétons ou les engins à deux roues. Le Directeur de la Régulation de la circulation du transport urbain(Drctu) à la mairie du district de Bamako, Djibril  abonde également dans le même sens. Selon lui, il y a des problèmes au niveau de la circulation à cause de ces nouveaux engins, car, dit-il, c’est un nouveau mode de transport qui n’a pas un cheminement propre sur la chaussée. « Ils sont souvent confondus aux deux roues. Et souvent même aux voitures particulières. Selon que ça arrange le chauffeur, il se positionne sur la chaussée. Cela pose fréquemment des problèmes. Il y’a aussi le problème des gabarits, certains de ces véhicules prennent des bagages hors gabarits. Cela pose un problème de sécurité vis-à-vis du conducteur et vis-à-vis de l’environnement routier. A ces obstacles, il faut ajouter que ce sont des genres de véhicules qui dérangent les trafics routiers. Quand ils sont dans la circulation, la fluidité prend un coup sérieux. En plus, il faut soulever la problématique de leur circulation pendant la nuit», a expliqué le Directeur. Pour faire face à ce problème, le directeur a assuré qu’ils sont en train d’élaborer une loi pour la réglementation assez précise qui sera inclue au code de la route. Et cette loi, de son avis, est actuellement au bureau du parlement malien. Pour le Directeur de la Drctu, Djibril Sidibé, les moto tricycles constituent de nos jours, un nouveau mode de transport que la circulation est en train de connaitre. Avant d’ajouter que l’ancien code de la route ne prévoyait aucun statut particulier en ce qui les concerne. « Un nouveau code de la route a été récemment passé au conseil des ministres qui l’a validé, maintenant, il est au niveau de l’Assemblée Nationale pour approbation. Ce nouveau code prévoit entres autres : la question des permis de conduire, les critères vis-à-vis du conducteur et de l’engin, le gabarit, comment ces engins doivent circuler etc. », explique le Directeur. Cependant, il reconnaît que ce sont des véhicules utiles qui rendent service à la population. Et comme tout véhicule assujetti au transport, ces engins constituent des sources de revenus pour le district. Il ajoute que ces véhicules ne prennent que les vignettes au niveau de l’impôt et ne paient rien comme taxe au district. Pour certains chauffeurs de Taxi et de Sotrama, les conducteurs de ces engins ne connaissent aucune notion du code de la route. Amadou Koné et Oumar Cissé, tous deux chauffeurs, reconnaissent que ces véhicules ont réduit leurs chiffres d’affaires. Et comme solution, ils requièrent la réduction de ces engins sur les grands axes routiers. Quand à certains usagers comme l’élève Bakary Guindo, c’est un moyen de transport facile et peu couteux à la différence des Sotrama, qui d’ailleurs ne sont pas sur les liaisons courtes. « J’ai acheté ma moto à 255.000 FCFA de seconde main, car mes moyens ne me permettent pas d’acheter un neuf à plus forte raison un Taxi ou un Sotrama. Ma recette journalière s’élève à 3000FCFA. Quand au prix des vignettes, ça varie selon l’année de la mise en route de l’engin. Cela me fait environ une année que je parviens à entretenir ma famille grâce à ce travail, malgré les petites tracasseries policières», a martelé Cheick Ballo chauffeur de mototaxis. Si cette activité constitue une catastrophe pour certains citoyens, force est de reconnaitre qu’elle demeure une source de revenus non seulement pour les propriétaires, mais aussi pour les chauffeurs et bien d’autres. Vivement donc une réglementation dans le domaine ! Sidiki Adama Dembélé

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