[caption id="attachment_86330" align="alignleft" width="350"]

Pomme de terre[/caption]
« Quand nous avons commencé à consommer cette pomme de terre, nous avons eu de sérieux problèmes gastriques dans ma famille. Tous les membres de la famille sont pratiquement tombés malades », indique une victime. Avant de poursuivre : « Je me suis renseigné sur la qualité de la pomme de terre et d’autres personnes m’ont, effectivement, dit qu’elles ont été confrontées à ce problème ».
Selon nos informations, il s’agirait à s’y méprendre de la pomme de terre, dite « modiboni ». Produite par un opérateur économique de la place dans ses champs à Ségou, cette pomme de terre ne respecterait pas les normes requises. D’abord, parce qu’elle serait cultivée avec les engrais frelatés ; ou du moins, de mauvaise qualité. Ensuite, sa maturité aurait été anticipée suite à l’utilisation d’un autre type d’engrais. Un exemple : quand la pomme de terre locale met trois mois pour arriver à maturité, la pomme de terre « modiboni » ne met que 30 jours. Enfin, cette pomme de terre pourrit en une journée.
Transportée de Ségou à Bamako, l’opérateur économique aurait perdu l’écrasante majorité de sa production. C’est le reste, vendu aux populations, qui continue de faire des victimes au sein de la population. Et les témoignages, publiés par le « palmipède » ont amené les autorités maliennes à prendre leurs responsabilités.
A en croire nos informations, des échantillons de la pomme de terre « modiboni » auraient été envoyés, la semaine dernière, en France pour analyse. Les résultats sont attendus avec impatience.
Oumar Babi