[caption id="attachment_57057" align="alignleft" width="344" caption="Le président ivoirien Alassane Ouattara avec le président burkinabè Blaise Compaoré et Kadré Desiré Ouedraogo, le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest. AFP PHOTO / HERVE BARNUS"]

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Plusieurs chefs d'Etat sont arrivés dès le lundi 27 mars 2012 en Côte d'Ivoire à l'image de Blaise Compaoré qui a souhaité que le sommet extraordinaire de la Cédéao permette le retour à l'ordre constitutionnel au Mali. Tous vont plancher sur les moyens de sortir de la crise créée par le coup d'Etat. Deux membres de la junte militaire malienne devraient être présents pour s'expliquer.
Le sommet s’est ouvert en présence de huit chefs d’Etat africains. Les autres pays membres de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) sont représentés par des délégations de haut niveau, bien souvent des ministres. «
Nous devons prendre d’importantes décisions qui engagent l’avenir de la démocratie et mettre en œuvre des stratégies pour lutter contre les fléaux et les menaces qui fragilisent notre sous-région ». Le président en exercice de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo, s’est ainsi adressé à ses pairs et aux autres délégations présentes au palais des Congrès de l’hôtel Ivoire.
Lors de l’ouverture du sommet, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a d’emblée fixer l’objectif de ce sommet extraordinaire : l’adoption aujourd’hui même d’une position commune et sans équivoque sur la crise politique et militaire que vit le Mali. Les chefs d’Etat de la Cédéao vont s’entendre sur la position à prendre lors d’une réunion à huis clos.
Le président ivoirien a souhaité que le sommet adopte un ensemble d’actions à entreprendre au plus vite. C’est la capacité de la Cédéao à se pencher sur ces problèmes et à prendre les décisions et les initiatives qui renforcent sa stabilité qui est en jeu. Une façon pour Alassane Ouattara d’exhorter ses pairs ouest-africains à ne pas se limiter à la simple condamnation du coup d’Etat au Mali.
Et au-delà du putsch à Bamako, le président ivoirien a évoqué les rébellions du nord du Mali. Il a appelé la Cédéao à aider ce pays à retrouver sa stabilité à travers ses dialogues inclusifs.
Les militaires mutins invités par l'ONU à se retirer
Avec notre correspondant à New York,
Karim Lebhour
Les soldats qui ont renversé le gouvernement au Mali doivent retourner dans leur caserne. C’est le message lancé par le Conseil de sécurité. Les diplomates de l’ONU voient dans cette mutinerie au Mali un exemple supplémentaire de l’instabilité qui menace aujourd’hui toute la région du Sahel.
Mais si cette condamnation est unanime, elle masque en réalité des divergences profondes entre les membres du Conseil. La Russie et la Chine accusent les Occidentaux d’avoir ouvert la boîte de Pandore avec l’intervention en Libye et notent que les armes des anciens soldats de Mouammar Kadhafi alimentent désormais des groupes armés qui sèment le chaos dans cette région d’Afrique.
La Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la France, reconnaissent que les armes prolifèrent au Sahel, mais les Occidentaux attribuent l’instabilité de la région à des causes avant tout humanitaires : la sécheresse et le retour de milliers de travailleurs immigrés expulsés de Libye.
RFI
mardi 27 mars 2012