La CEDAO condamne l'agression contre le président par intérim
BAMAKO (AP) — La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a condamné mardi l'agression la veille du président par intérim Dioncounda Traoré, blessé à la tête par des manifestants protestant contre la prolongation de son mandat.
Attaqué dans ses bureaux situés près du palais présidentiel à Bamako, M. Traoré, blessé à la tête, a pu quitter l'hôpital après avoir reçu des soins. "La CEDEAO condamne fermement cette attaque, qu'elle considère comme un acte de défi à l'égard de ses décisions", selon un communiqué de l'organisation ouest-africaine.
La CEDAO annonce l'ouverture d'une enquête, ajoutant que des sanctions seraient prises à l'encontre de personnes ou mouvements entant de s'opposer au retour de l'ordre constitutionnel. La CEDAO avait annoncé samedi la conclusion d'un accord avec les auteurs du putsch du 21 mars pour que Dioncounda Traoré dirige la transition jusqu'à l'organisation d'élections, à une date non fixée.
Dioncounda Traoré a prêté serment le 12 avril pour une période initiale de 40 jours, jusqu'au 22 mai. Les putschistes qui avaient renversé le président Amadou Toumani Touré s'opposaient jusqu'à présent à la prolongation du mandat de M. Traoré.
La CEDEAO avait menacé le 14 mai de réimposer des sanctions au Mali, estimant que l'ex-junte cherchait à "perturber la transition politique". L'organisation avait imposé des sanctions après le coup d'Etat du 21 mars, avant de les lever quelques jours plus tard lorsque la junte a accepté le retour à l'ordre constitutionnel.
Le capitaine Amadou Sanogo, ex-chef de la junte militaire, a officiellement remis le pouvoir en avril à un gouvernement civil de transition, mais continue à jouer un rôle actif dans la gestion du pays, dont la partie nord est désormais sous le contrôle de rebelles touaregs et de groupes islamistes.
(AP / 22.05.2012 17h13)
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